Avis sur Etrange séduction

Ce qui est bien lorsque l'on regarde un film de Paul Schrader, c'est qu'on est à près sûr qu'il ne va pas ressembler à ce qui se fait habituellement. Après, est-ce que cela va être bien, c'est un autre débat. Heureusement, c'est vraiment séduit que je suis sorti de cette « Etrange séduction » dans un Venise superbement filmé où le mystère est roi. Car on en saura en définitive bien peu sur ce couple remarquablement interprété par Helen Mirren et surtout Christopher Walken, rivalisant de charisme, d'élégance et d'hospitalité avant de montrer un visage beaucoup plus inquiétant et pervers. Il est néanmoins assez difficile de décrire cette oeuvre étrange tant quasiment tout est dans la réalisation, presque hypnotique, et dans le malaise grandissant entre les deux couples, qui trouvera son apothéose à travers un dénouement ô combien brutal et marquant. Bref, un film qui ne sera sans doute pas apprécié de tous, mais qui m'a personnellement plu par sa montée en puissance et son audace : une des belles réussites de son auteur.

Avec cette oeuvre particulièrement malsaine, Paul Schrader a posè ses valises à Venise pour une rencontre aux dèsirs les plus sombres! Un quatuor d'acteurs d'exception et le mot est faible : Natasha Richardson, sublime, ne fait pas semblant d'avoir peur et n'a jamais ètè aussi convaincante que dans cette lente descente aux enfers ; Rupert Everett, mental et beau comme un dieu ; Christopher Walken, dèmoniaque à souhait ; Helen Mirren, troublante [...] La photo de Venise au crèpuscule semble avoir ètè conçue comme des tableaux (on pense à Visconti). Etonnante rèussite de Schrader, dont on ressort secouè, sinon dèvastè par ce final qui nous laisse sans mot! De plus la musique de Badalamenti est une merveille parce qu'elle parvient à restituer l'atmosphère fascinante et mystèrieuse de la « Citè des Doges » . Un grand film, peut-être le plus beau de son auteur, se classant ainsi parmi les incontournables de 1990...

Scénariste de génie (Taxi Driver, Raging Bull, Obsession) ou réalisateur médiocre, le débat concernant Paul Schrader a longuement agité l’intelligentsia critique depuis quarante ans. « Etrange séduction » sorti en 1990, sixième film réalisé par Paul Schrader n’a sans doute pas contribué à faire changer d’avis ceux qui considèrent qu’il aurait dû se contenter de tenir un stylo. Cette ode à la beauté architecturale de Venise si elle n’est pas complètement aboutie en comparaison de la sublime adaptation par Visconti de la nouvelle de Thomas Mann « Mort à Venise » (1970) scandée de manière hypnotique par l’adagietto de la 5ème symphonie de Mahler, ne manque pas de charme. A partir d’un roman de Ian McEwan (« Un bonheur de rencontre ») écrivain anglais fasciné par la réalisation des fantasmes les plus bizarres au sein du couple pouvant conduire jusqu’au crime, Harold Pinter concocte un scénario assez diffus mettant aux prises un jeune couple de touristes en crise venu chercher un nouveau souffle à Venise et un autre très mystérieux aux contours mal définis dans une partie de cache-cache inquiétante sur fond d’attraction sexuelle sourde et ambigüe. Christopher Walken et Helen Mirren s’y entendent à merveille pour exhaler cette « étrange séduction » comme le dit si bien le titre du film. Qui sont-ils ? Que veulent-ils ? Comme Ruppert Everett et Natascha Richardson on peut se laisser aller à cet enivrant mélange d’attraction et de répulsion qui émane de ce couple inquiétant reclus dans un des somptueux palais de la cité lacustre. On peut aussi trouver ce marivaudage éthéré surfait et prétentieux. C’est selon. La musique d’Angelo Baladamenti accompagne cette étrange sarabande. Présenté à la Mostra de Venise en 1991 le film pourtant dédié à la ville aux mille canaux n’a pas recueilli l’approbation de la critique étant aujourd’hui complètement ignoré dans la filmographie de Paul Schrader.

Christopher Walken, Christopher Walken, Christopher Walken; oui si je répète 3 fois ce nom c'est que cet acteur, l'un des plus oublié du cinéma américain nous livre une performance envoûtante. Le genre de performance dont on se souviens longtemps après, tout dans la subtilité, dans la sobriété, une performance de maître pour un personnage dérangeant. On se souvient encore de l’élégance de ses costumes italiens et de son charisme captivant lorsqu'il décrit son père. Si bien que le climax du film repose beaucoup sur lui. Ensuite, plus le film progresse plus Helen Mirren nous livre aussi une performance mystérieuse très réussis. Quant à Natasha Richardson elle est aussi au diapason, un charme jubilatoire, par contre Rupert Everett est un peu en dessous des 3 acteurs susmentionnés. Si le film fonctionne si bien, il le doit uniquement en plus du jeu des acteurs à son atmosphère, où l'on sent poindre un certains malaise perpétuel. En cela la BO, presque arabisante par moment, plonge les héros au cœur de Venise, qui semble être un endroit qui leur semble étranger. Ensuite, une attirance se développera avec entre les 2 couples. Dont le deuxième couple susmentionné ne sait pas trop pourquoi il est attiré, c'est plus fort qu'eux. En cela la fin est vraiment le pic du film, même si je trouve que ça manque un peu de réalisme.

Un film dont l'intrigue pourrait nous donner envie mais qui débouche sur une grosse déception tant les surprises ne sont pas au rendez-vous.
PLV : pour ceux qui aiment les films lisses.

Un thriller sentimental à l’atmosphère intriguante et vénéneuse mais à l'intrigue artificielle et ne décollant jamais hormis une fin beaucoup trop floue. 1,75

Malgré une distribution prestigieuse, le cadre de Venise et un scénario de Harold Pinter tiré d'un roman de l'écrivain anglais Ian mac Ewan, cet opus de Paul Schrader produit un arrière-goût d'inaccomplissement.

On comprend que cette histoire de fantasme pervers élaboré par un couple déjanté à l'égard d'un couple de touristes sexy, est une réflexion sur la limite à mettre entre les fantasmes et la réalité pour ne pas se perdre.

Toutefois, le ton du film qui manque trop longtemps de clarté ( comme s'il hésitait de manière paradoxalement prude à affronter son sujet), les longueurs dans la premiere demi-heure et le casting qui ne fonctionne pas vraiment, altèrent la réussite de cet opus du cinéaste américain.

Ca se laisse voir, mais incontestablement Schrader a réussi beaucoup mieux dans ses réflexions sur la sexualité ( " american gigolo", " auto focus" par exemple).

Intéressant mais la finition laisse à désirer pour susciter chez moi une totale adhésion.

Comme son titre l'indique le film est séduisant, ambiance particulière et étrange dans une Venise très joliment filmée. Chrsitopher Walken est très inquiétant en personnage énigmatique et ambigu mais je ne donne que 3 étoiles à Etrange Séduction à cause de sa fin trop vite expédiée et dont on ne saisit pas réellement le pourquoi. Dommage car pour le reste le film est très réussi mais la fin bâclée à tendance à gâcher le tout.

Un excellent drame érotique avec Christopher Walken, Rupert Everett, Helen Mirren , Natasha Richardson.

Le début - et la première partie, en générale -, avec une mise en place intéressante de l'intrigue, tout en non-dits, soulevant une part de curiosité et de mystère, était plutôt prometteur. Mystère, justement, appuyé par l'apparition et la rencontre de ce personnage incarné par Christopher Walken. C'est à ce moment, que Schrader installe efficacement un malaise, toujours entouré par ce mystérieux personnage dont on ne connait les desseins, mais qu'on imagine sans mal. C'est alors que cette histoire de couple américain en vacance en Italie, à Venise plus précisément, devient très vite gonflante. Le fait d'avoir comme cadre cette ville aurait pu toutefois jouer en la faveur du cinéaste, ajouter un charme en plus d'un handicap - le couple qui se perd souvent. Malheureusement, il n'en est rien. Ou si peu. Si Venise est de tous les plans, on a pourtant du mal à en sentir la vie, l'agitation qu'elle devrait susciter. Schrader en jouera malgré tout assez bien lors d'une séquence - le couple cherchant à dîner tard le soir, finira très vite par se perdre dans les innombrables ruelles et impasses. A noter aussi quelques beaux cadres et une gestion intéressante de l'espace. Mais ces petites choses sont les seules qualités d'un film qui se perd dans une intrigue et un suspense ennuyant et ronflant. A vrai dire, après cette première partie que je disais curieuse, il ne se passe plus rien. Si le malaise réussira tout de même à réapparaitre après un passage de baise intense et répétitive, le final, lui, est pour le coup franchement ridicule. Le cinéaste a sans doute voulu réaliser un thriller érotique (et il y a arrive, dans une moindre mesure) et sensuel, mais le tout manque cruellement de matière.

Je suis très loin de cracher sur le réalisateur qu'est Paul Schrader (au contraire même j'ai adoré de chez adoré son "Mishima" !!!) mais là je suis bien obligé de reconnaître que j'ai rarement su aussi vite oublier un film. Ce que je peux dire d'"Étrange séduction", c'est que Christopher Walken se débrouille pas mal mais que le côté thriller psychologique est totalement étouffé par la lenteur et les nombreuses et inutiles longueurs de l'histoire. En plus, le scénario, pourtant écrit par Harold Pinter qui était loin d'être un manchot de la machine à écrire, pique pas mal au "Ne vous retournez pas" de Nicolas Roeg et pas seulement sur le fait que les deux films se déroulent à Venise. Autant dire que je n'ai pas du tout adhéré à l'ensemble.

Une visite intéressante de Venise où certains habitants se montrent très conviviaux! Une ambiance réussie, le réalisateur arrive à bien nous accrocher dommage qu'il ne se passe pas plus de choses.

Ennuyeux au possible.

Film pseudo érotique qui tourne autour d'un beau mâle, certes plaisant à regarder, mais aussi mauvais acteur que les autres, le tout enrobé dans un scénario plat, aussi plat que la fin... à éviter!

Bof, bof et re-bof ! A part de jolis plans de Venise, le film est assez ennuyeux car bcp de longueurs.
Il n'a, du reste, rien d'érotique par rapport à d'autres films. J'aime beaucoup Christopher Walken et je reconnais que ce rôle lui va à merveille, mais tout le reste est ennuyeux et on ne comprend pas bien la trame de l'histoire. De plus, la fin est très décevante et à ce moment là, je me suis demandé pourquoi ce film a été réalisé !