Derniers Avis : Maris et femmes - Page 2

Très déçu. Certes il y a des réflexions sur le mariage, la difficulté de la vie en couple. Mais je n'ai rit que très rarement ( ce qui est très rare quand je vois en film d'Allen ) , ce manque (volontaire, certes) de dérision et d'humour m'ont empêché de m'intéresser et de m'identifier aux personnages comme je le fais habituellement. Du coup, beaucoup de dialogues plus ou moins profonds me sont passés complètement au-dessus la tête. Je n'ai pas aimé la mise en scène avec ce style de caméra à l'épaule. Et j'en ai marre aussi de Judy Davis que je vois pour la 3ème fois dans un film d'Allen, et qui, pour la 3ème fois, joue le rôle d'une hystérique et sur-joue affreusement quand elle se met en colère. De nombreuses scènes très réussies néanmoins (la scène du baiser entre Allen et Rain, magnifique), en grande partie grâce à de bons dialogues et à un Woody Allen irréprochable, comme d'habitude.

L'ombre de Bergman plane encore sur ce film. Le postulat de départ n'est pas sans rappeler un des chef-d'oeuvres du Suèdois,Scènes de la vie conjugale. Le film reste quand même très allenien sur le fond, mais moins sur la forme. En effet, si les plans séquences ne sont pas une nouveauté dans son oeuvre, le côté caméra à l'épaule et prise sur le vif est en revanche innovant, on trouve même des zooms rapides sur les visages des personnages. Cet aspect donne au film un côté document vérité qui fait clairement du spectateur un voyeur. Cette idée est renforcée par les confessions des personnages à la caméra sans que l'on ne sache jamais si le personnage hors champs qui pose les questions est un journaliste faisant une interview ou un psychanaliste.

"Maris et femmes" n'est pas banal dans la filmographie gigantesque de Woody Allen.Déja,car l'auteur s'y met à nu avec une détermination inédite.Mais surtout,car parallèlement au tournage du film,Allen entretient alors une liaison avec la fille adoptive asiatique de Mia Farrow.Imaginez le scandale!La réalité rejoint la fiction."Maris et femmes" traite une fois de plus des tourments amoureux de couples d'intellectuels,qui en pleine crise de la quarantaine(cinquantaine même pour Allen et Pollack),découvrent la vacuité de la conception du mariage.Allen y déploie des pensées sombres,prouve qu'il ne se fait aucune illusion en ce domaîne.Car quel que soit l'âge et la situation,vient le jour où l'on perd la flamme pour son partenaire,où on a envie de nouvelles expériences,où l'on s'enterre dans les non-dits.C'est à ce moment-là que le couple se sauve ou non.Mise en perspective très psychanalytique d'un Allen,qui opte à cette occasion pour une caméra remuante,saisissant au vol la vie intime de ses personnages.On y trouve cependant trop de bavardages,là où un peu de silences aurait été plus éloquent.Parmi le panel d'acteurs talentueux,on retiendra la méconnue Judy Davis,frigide et dans l'intériorisation.Fort,une fois que l'on est dedans.

Maris et Femmes de Woody Allen est un film introspectif, une oeuvre bavarde et plutôt rébarbative... Le cinéaste new-yorkais y aborde la question de la vie en couple en adoptant une mise en scène fort éloignée de celle qu'il utilise d'habitude : proche du documentaire, composée de plans-séquences maladroits et de zooms approximatifs, elle s'avère légèrement agaçante... On ne reviendra pas sur l'aspect psychanalytique de Maris et Femmes, dans la mesure où presque chaque film de Woody Allen y accorde de l'importance ( au point d'en devenir assez redondant ). Il s'agit là d'un sujet somme toutes intéressant, mais qui ne brille pas par son originalité ( surtout lorsque l'on sait qu'il s'agit de ce sacré Woody derrière la caméra ). Au final, le film est plutôt bien mené et interprété ( on retiendra la prestation de Juliette Lewis et celle de Sidney Pollack ) malgré un bavardage outrancier ainsi qu'une réalisation frisant l'ébauche. A mon sens, ce Maris et Femmes ne compte pas parmi les essentiels de Woody Allen mais il se laisse regarder... A voir.

Tourné sous forme de documentaire avec des passages ressemblant a des interviews, Woody Allen, nous présente un film sur les couples, le mariage… L’histoire est pompeuse. Ce sont vraiment des histoires de couples inintéressantes comme il en existe partout. Il emprunte aussi la caméra a l’épaule des documentaires, les plans serrés et le focus pas toujours bien réglés. C’est le Woody Allen pas drôle, pas amusant, cynique mais manquant d’ironie.

Avec Maris et femmes, Woody Allen se débarasse de la mise en scène stylisée, parfois en noir et blanc, aussi inventive que ses scénarios, qu'on peut voir dans Manhattan, Annie Hall, Intérieurs, Celebrity... Non, dans Maris et femmes, la caméra est au poing, donnant au film un aspect documentaire ou improvisé. Et même, les personnages témoignent face à la caméra, répondant aux questions d'un journaliste imaginaire ! Les personnages vont et viennent, nous passons d'un couple à l'autre, du présent au passé... L'année suivante, Woody réitèrera cette mise en scène furtive et mouvementée, avec une comédie, Meutre mystérieux à Manhattan.
Le film est donc totalement au service du script, des personnages, afin d'aller au plus profond de leur âme. Pari réussit, sur ce point, car nous suivons réellement les cheminements de pensée de nos protagonistes et leurs personnalités sont analysées avec finesse. Dans un tel film, le casting se doit d'être à la hauteur.
C'est bien le cas ; nous retrouvons d'une part le couple Woody Allen-Mia Farrow, et également Sydney Pollack, dans sa seule collaboration avec son collègue Woody (tous deux réalisateurs, j'entends), Judy Davis (actrice fabuleuse trop méconnue en France, qu'on peut voir dans Celebrity, Harry dans tous ses Etats et Alice), la charmante Juliette Lewis (Les nerfs à vif, Tueurs nés) et enfin Liam Neeson. Néanmoins, des personnages profonds interprétés par de bons acteurs, ça ne fait pas tout. Le film se fait parfois trop bavard ; il manque de la magie, de la poésie, du romantisme qui font les grandes oeuvres alleniennes. En fait, c'est surtout le dénouement qui est mal goupillé, et qui nous laisse sur notre faim.

EN BREF, inégal serait le mot approprié.

MA NOTE : 7.5/10

Dernier jeu d’acteur pour le duo de charme, le célèbre tandem Allen / Farrow. Sa seconde muse, après Diane Keaton et avant Scarlett Johansson. En couple à l’écran comme à la ville, l’ironie du sort voudra que dans ce film, leur duo batte de l’aile, comme dans la vraie vie puisque après le tournage de celui-ci, ils divorcèrent.
Avec Maris et Femmes (1992), Allen nous offre une très belle comédie dramatique sur les aléas de la vie de couple, les disfonctionnements et autres tromperies. Les travers des couples sans histoires qui au fond d’eux, nous dévoilent des secrets bien cachés, honteux de faire mauvaise figure devant les autres.
Une œuvre réaliste et toujours aussi d’actualité avec les années, elle mérite d’être vue aussi pour ses interprètes, une très belle palette d’acteurs venus de divers horizons, avec bien entendu, le duo Woody Allen / Mia Farrow et autour d’eux : Sydney Pollack, Judy Davis, Liam Neeson & Juliette Lewis.

Les acteurs s'accordent parfaitement, encore et toujours un bon Woody Allen.

Très très grand film. Passé les premières minutes filmées camera au point, la mise en scène retrouve sa fluidité pour disséquer le couple intello vieillissant (figure récurrente de Woody Allen), accompagné d'une magnifique musique, d'acteurs tous extraordinaires. New York n'aura jamais été aussi bien filmée que par Woody Allen.

Voici le film qui me fait penser qu'après avoir vu 3 ou 4 films de Woody Allen, on commence sérieusement à s'emmerder, parce qu'il nous raconte tout le temps exactement (exactement!) la même chose. Le plus gros défaut de ce film: ça parle trop...

Allen analyse le couple, et contrairement à Annie Hall il le fait ici de façon plus pessimiste, sombre, presque déprimante. Brillant, Cruel, Réfléchi à défaut d’être drôle. Grand film.

Un film fabuleux et étonnant de Woody Allen. Fabuleux pour l'ingéniosité qu'a le cinéaste à mêler avec un formidable humour ses préoccupations les plus personnelles et les plus graves, tout en restant constamment dans une justesse de ton merveilleuse.
Etonnant dans la mise en scène de Allen, proposant une caméra excellement frénétique, s'insinuant dans les remous de personnages passionnants, avec une nervosité inhabituelle mais maîtrisée.
Les comédiens sont formidables, Woody Allen bien sûr, génial, mais aussi tous les autres.