Avis : The Indian Runner - Page 2

Un très bon film de mœurs et de choix de vie. Le charisme de Mortensen illumine l'écran sans vergogne et l'aspect "sombre" du film renforce cette image. À découvrir si vous ne connaissez pas.

La réalisation est bonne, les acteurs aussi, mais le drame de Sean Penn est trop long. Les deux heures de pellicule ont du mal à s'écouler, et malgré la qualité de l'ensemble on a hâte d'en finir.

Ce premier film possède déjà la griffe d'un véritable auteur. Cette histoire et la manière dont elle est racontée m'ont captivé. Amère et sombre réflexion sur le destin de l' homme , incarné par deux frères dont les choix se révèlent diamétralement opposé mais qui restent malgré tout très unis dans leur volonté de comprendre le choix de l'autre. Le sujet n'est pas facile mais traité avec un sens de l'image , une BO sublime et surtout un Vigo Mortensen absolument génial et criant de vérité. On a peur avec Patricia Arquette dans la scène des petits pois!
Trois étoiles et non quatre car la seconde partie à l'exception du final manque de souffle et d'envergure et reste confinée parfois dans des scènes longuettes et etriquées. Le très grand film n'était pas loin mais cela reste un excellent moment de cinéma, profondément humain et très loin de tous les effets faciles.

Première réalisation pour l’acteur Sean Penn. Après nous avoir montré ses talents devant la caméra, il était grand temps qu’il passe derrière afin de nous faire partager au mieux sa vision des choses.
Avec The Indian Runner (1991), il retrace le parcourt semé d’embûches de deux frères que tout oppose. L’un est un flic respectable et apprécié de tous, l’autre est un voyou alcoolique qui frappe sur tout ce qui se met en travers de son chemin.
Une réalisation soignée, avec une mise en scène plus que correcte pour une première œuvre. Nous offrant par la même occasion une distribution de premier choix puisque l’on retrouve David Morse, l’impressionnant Viggo Mortensen, Patricia Arquette, Dennis Hopper, Valeria Golino et la guest star : Charles Bronson.
Une première réalisation réussie en tout point, confirmant un talent caché de Sean Penn. A découvrir aussi, ses trois films suivants : Crossing Guard (1995), The Pledge (2001) et le dernier en date, à la fois sensationnel et émouvant Into the Wild (2008).

Pour son premier long-métrage, Sean Penn s'intéresse à des thèmes complexes, peut-être un peu trop américains pour que je puisse les comprendre tout à fait. La responsabilité, la difficulté à grandir, les tourments de la vie et sa lutte avec la mort, l'amour fraternel aussi ; le réalisateur balaye large mais peine à donner un sens à son oeuvre. Quelques effets de style ratés viennent assombrir une réalisation globalement solide, et la BO est très belle. J'ai en fait regardé ce Indian Runner comme une douloureuse histoire de vie, un peu moins comme un balayage sur l'Amérique de l'époque. Je n'oublierai en tout cas pas l'épatante prestation d'un Viggo Mortensen dans un rôle où il peut donner toute sa mesure. Intéressant.

Première réalisation de Sean Penn, "The Indian Runner" est un film au rythme assez lent mais qui bénéficie d'une belle distribution avec David Morse et Viggo Mortensen. Les deux acteurs incarnent deux frères aux passés et aux caractères bien différents que le destin va rapprocher. Un drame apre et exigeant, parfois un peu trop languide, mais très bien filmé par Sean Penn qui confirmera plus tard avec "Crossing Gard", "The Pledge" ou "Into the wild".

Tout de suite, on est fascinés par les propos que tient Sean Penn pour son premier film derrière la caméra. On ressent beaucoup de retenue, d'intelligence, de finesse, porté par une voix-off (celle de David Morse) d'une grande sobreté. On se sent tout aussi rapidement concerné par cette poignante histoire entre deux frères que tout opposent, montrant également un toile de fond un habile traumatisme post-Vietnam, et ce sans jamais le nommer directement. De plus, Penn a vraiment le sens de l'image, et certaines scènes s'avèrent absolument sublimes, grand moment de poésie douloureuse et vraiment émouvante, tout passant par la sensation que l'on a en regardant ces deux êtres. Hélas, après cette incroyable première heure, le film se fait moins percutant et le temps un peu plus longuet. Les propos de Penn s'avèrent moins pertinents, et son choix des images moins forts, quelques maladresses apparaissant elles aussi. Pourtant, certains moments continuent de nous fasciner au plus haut point, le film restant tout de même assez dense sur le plan psychologique et les personnages restant toujours très loin des caricatures. La fin est d'ailleurs assez remarquables à tout point de vue, sombre et tragique sans jamais tomber dans un larmoyant qui aurait été des plus malvenus. Enfin, inteprétation hors-pair : David Morse donc, un impressionnant Viggo Mortensen, une Patricia Arquette des plus inspirés et même un Charles Bronson comme on ne l'avait jamais vu, tout en retenue, assez subtil et même assez émouvant. Pous son premier essai en tant que réalisateur, Sean Penn n'était donc pas loin de réussir un coup de maître. Intense et marquant.

Presque 20 ans avant Into The Wild, on sent que le réalisateur Sean Penn était déjà proche de ce thème du passage de l'adolescence à l'âge mûr. Mais surtout, on a aussi le thème de la liberté et du non-conformisme qui revient avec le personnage de Viggo Mortensen, Franky. Alors que dans Into the Wild, Sean Penn a montré le point de vue du jeune homme indépendant et solitaire, il s'était ici penché sur le point de vue de la famille du personnage, ceux qui ne comprennent pas le comportement de leur proche. En particulier son frère, Joe, qui nous raconte tout son ressenti face au changement de comportement de son frère. Pourtant, même si Frank commet de nombreux délits, Joe ne va pas cesser de vouloir l'aider et le soutenir, cherchant à comprendre ce qui se passe dans la tête de son frangin. On a ici deux frères dont la philosophie de vie diverge. L'un est un adulte entièrement conforme aux règles sociales : un bon travail, une femme, un fils, une maison et un jardin. Tout ce qui lui manque pour être réellement heureux, c'est son frère qui, lui, n'entend pas la vie de la même façon. Frank préfère rester loin de sa famille, notamment ses parents, menant une vie totalement différente. Viggo Mortensen joue ici un individu très complexe, qui éprouve beaucoup de remords mais ne parvient pas à se sentir bien dans un rythme de vie normal. Il est clairement à plaindre, car même s'il essaie de s'intégrer dans le moule, qu'il tente d'être heureux avec une femme et une maison, son esprit s'évade ailleurs et sa seule solution est la violence. Le personnage est très attachant, c'est lui qui fait l'une des grandes forces du film. Inquiétant, bouleversant, totalement incompris, il fait peur à son entourage et tombe facilement dans des excès de colère liées à son malheur. C'est une histoire très touchante, poignante sur l'évolution psychologique des deux personnages, dont les sentimens transparaissent constamment de façon magnifique. La fin du film nous laisse avec une émotion vraiment très étrange, entre la nostalgie et la tristesse, comme si Frank nous échappait subitement juste au moment où il tentait de revenir dans le droit chemin contre son gré. Je ne vais pas révéler la fin mais elle est sublime. Tout ceci est dû aux acteurs, bien entendu. On a affaire à un casting de dingue. C'est quand même Viggo Mortensen qui demeure l'acteur le plus passionnant, le plus intrigant. Très angoissant, inquiétant, grâce à un regard de taré et des expressions bien à lui, il apparaît ici dans l'un de ses premiers films. Et son talent démesuré était déjà là. Il fait vraiment peur dans ce film, il nous fait trembler et accentue les moments dramatiques de façon magistrale. Bref, il fait presque tout le film, le portant sur l'une des ses deux épaules. La deuxième épaule est celle de David Morse, toujours épatant. On le voit très souvent dans des rôles de policier et je l'ai trouvé notamment génial dans La Ligne Verte. Ici, dans l'un des deux rôles principaux, il est absolument parfait. Avec cette capacité impressionnante à jouer la compassion, il interprète naturellement un personnage gentil, souriant, toujours prêt à aider. Le film est vu à travers ses yeux, Sean Penn utilisant le procédé de la voix off qui narre le récit mais retranscrit également les sentiments du personnage, à l'instar de Into the Wild. Un rôle qui lui va à merveille, il y est vraiment touchant. Dans les personnages secondaires, on a Patricia Arquette, que j'ai vue récemment dans A Tombeau Ouvert et qui ne m'avait pas impressionné plus que ça. Par contre ici, elle est géniale, pétillante, émouvante (les scènes à table avec son mari est un immense moment d'intensité et d'angoisse) et souvent amusante. On a également le plaisir de voir Charles Bronson dans le rôle du père Roberts. Lui aussi touchant, même si on le voit assez peu. Le père de Joe et Frank va d'ailleurs être sujet à une scène des plus sublimes avec un Viggo Mortensen abattu. De même, on voit Denis Hopper assez peu mais ça fait toujours plaisir. La dernière fois qu'on voit ce personnage est le moment clé du film, un énorme tournant dans la vie de Frank. Certainement le moment le plus intense du film, que je n'oublierai pas de si tôt. Valeria Golino n'est pas très connue mais elle est sublime et également talentueuse dans le rôle de la femme de Joe. Enfin, c'est avec un immense sourire que j'ai accueilli le passage à l'écran de Benicio Del Toro qui n'apparaît que l'espace de 30 secondes. Pour ce qui est du film en lui-même, j'ai vraiment reconnu la patte du réalisateur avec plusieurs similitudes dans la façon de tourner, notamment les zooms sur certains personnages qui ne sont absolument pas lourds, mais surtout les longs plans uniquement musicaux. Des moments intenses en frissons. De manière générale, la BO de ce film est sublime, on pourrait même la rapprocher par moment au style de Eddie Vedder.

Pour son premier long métrage, Sean Penn filme de façon simple une histoire finalement assez banale: la rivalité entre deux frères.
Cependant, il sait exactement comment diriger les acteurs et comment mettre en scène son film pour que cette histoire devienne extraordinaire!
Je n'ai jamais vu aucune confrontation fraternelle aussi poignante, aussi touchante. Quelle émotion!
Viggo est tout simplement époustouflant. Il joue avec une telle puissance.. (Dommage qu'il n'ait pas fait plus de films..)
David Morse est aussi excellent et les deux acteurs s'accordent vraiment à la perfection.
La BO est géniale, les chansons sont superbes.
Et ce film fait finalement réfléchir sur l'importance des choses de la vie.

Sean Penn est décidemment un cinéaste suranné qui réalise depuis 1990 des films à l’idéologie des années 60. «Into the wild» en est le plus éloquent exemple en même temps que «The Crossing Guard» en est la plus pathétique image. De plus regrettable finalement, c’est que Penn souhaite dans chacun de ses films rebâtir les ruines de ce que Dennis Hopper avait su ériger avec «Easy Rider» (USA, 1968). Édifiant à chaque fois une tour de Babel bancale, Penn se contente des débris du cinéma américain (bien que le premier film d’Hopper conserve encore sa charge émotive). «The Indian Runner» (USA, 1990), premier film de Sean Penn, est le film le plus frontalement inspiré d’Hopper. La présence du cinéaste en tant qu’acteur affirme cette hérédité. Adaptant la liberté de ton de Bruce Springsteen, le film présente l’un des fondements du cinéma de Penn : la famille en tension. James Gray eût repris le schéma dans son «We own the night», celui d’une fratrie séparée entre un frère policier et un autre hors-la-loi, nourri de pulsion. Ces deux êtres incarnent les pôles qui déchirent chacun des films de Penn : la raison et la passion. David Morse et Viggo Mortensen signifient les extrêmes dans lesquels se perdent les films penniens. Or le délire pathétique et néo-impressionniste qui afflige les films de Penn trouve ici une singularité. Réinterprétant enfin Hopper, plutôt que de le copier, Penn atteint un certain réalisme aux ombres lyriques. La présence parfois hallucinée d’un indien dans les rues connotent la présence d’une pulsion en surface chez le personnage de Mortensen. Les délires de drogué qui closent «Easy Rider» sont retraduis par Penn à sa façon, de manière plus romanesque. La défense d’une nature de l’homme et des environnements (le blanc des horizons préfigure celui de «Fargo») est déjà présente. Est déjà présent aussi la force la plus fascinante du cinéma de Penn : une direction d’acteur bien plus performante que le style dramatique de mise en scène.

Pour son premier long-métrage en tant que réalisateur, Sean Penn fait preuve d'une sensibilité étonnante pour un acteur à la réputation aussi sulfureuse. Adaptant ici la chanson "Highway Patrolman" de Bruce Springsteen en y injectant une dose de légende indienne, Penn fait de "The Indian Runner" un drame poignant sur deux frères que la vie sépare et qui s'opposent sur leur mode de vie et leur caractère malgré tout l'amour qu'ils éprouvent l'un pour l'autre. Joe, ancien fermier, est désormais policier et mène une vie bien rangée tandis que Frank, tête brûlée rentré du Vietnam a du mal à se poser. Drame profondément mélancolique et souvent empreint de lyrisme, "The Indian Runner" nous montre deux hommes qui doivent choisir qui ils sont en dépit des difficultés. Sean Penn filme le tout avec un talent de réalisateur indéniable, écrivant au passage un scénario subtil et bouleversant. Si David Morse est impeccable dans le rôle du frère raisonnable, c'est bien Viggo Mortensen qui crève l'écran dans le rôle de Frank, livrant une interprétation fiévreuse et intense. Avec en prime des seconds rôles de qualité, permettant à Charles Bronson de livrer une composition émouvante en patriarche usé par la vie.

Le premier film de Sean Penn possède une très belle densité dramatique. Sur un rythme volontiers lent, l'histoire reprend les personnages de la chanson "Highway Patrolman" de Bruce Springsteen : deux frères, l'un officier, l'autre multipliant les mauvais coups, deux conceptions du monde, l'ordre et la violence intérieure, la famille et le besoin de s'en échapper. La mise en scène de Sean Penn est très maitrisé (zoom, ralentis, ellipses, montage alterné..) mais surtout Penn rend universel cette histoire d'amour-haine se situant dans les mornes plaine du Nebraska mais qui aurait pu se situer n'importe ou ailleurs. Avec un tres beau final. Violent et tendre.

Ce premier film de Sean Penn, inspiré d'une chanson de Bruce Springsteen, est ce que nous appelons communément un film malade. Viggo Mortensen y joue le rôle d'un vétéran du Vietnam, écorché vif, incompris, accomplissant sa vie dans l'autodestruction. Son cadet, campé par le formidable et trop peu présent au cinéma David Morse, incarne lui les valeurs tradionnelles et familiales, et tentera sans y parvenir de les transmettre à son frère. Un casting exceptionnel, un Mortensen incandescent, ce film sans doute très personnel pour l'acteur-réalisateur Sean Penn est son meilleur après son splendide 'Into the Wild', supérieur à 'The Pledge' et 'Crossing Guard'.

Premier film de Sean Penn, premier chef-d'oeuvre. The Indian Runner est une oeuvre déchirante et interprétée magistralement, V.Mortensen est incroyable dans le rôle d'un ecorché vif en mal de compréhension du monde qui l'entoure. La réalisation rappelle les films d'Eastwood par la beauté de sa photo et sa capacité a cristalliser les émotions. Grand film !

Premier film de Sean Penn en tant que réalisateur et coup de maître. "The Indian Runner" est une jolie histoire d'amour très sombre entre deux frères que tout oppose. Les acteurs sont excellents avec mention spéciale pour Viggo Mortensen dans son meilleur rôle et David Morse. A noter aussi la présence de grands acteurs dans des seconds rôles: Charles Bronson, Dennis Hopper, Sandy Dennis, Benicio Del Toro, Valeria Golino ou encore Patricia Arquette). La bande-son très blues-rock est parfaite. Un film dur qui ne vous laissera pas de marbre.