Derniers Avis : Toto le héros - Page 2

Ce long-métrage de 1990 a été réalisé par Jaco van Dormael . Il met en oeuvre les remises en question d'un homme , la réflexion de ce protagoniste ( qui est formidablement interprété par Michel Bouquet ) quant à son existence , quant aux failles de sa vie etc ... et c'est justement cela qui est fort dans le film de ce cinéaste , il y a cette mélancolie ainsi que cette nostalgie qui y ressort . Si le fond donc apparaît alors comme fort et intéressant , la mise en scène , elle convainc par instants et moins par moments . Quand par exemple , la caméra de Jaco van Dormael s'attache au personnage de Thomas âgé , c'est absolument fabuleux , fort , magistral , impressionnant avec ce processus d'analyse . En l'occurrence , elle est inégale dans les scènes de l'enfance notamment , instants du film qui n'échappe pas aux quelques clichés tels que le portrait un peu caricatural de la famille avec le gentil papa , la gentille maman et aussi la soeur formidable et le frère trisomique . Aussi , dans le film le petit côté manichéen avec l'exagération de défauts sur le personnage d'Alfred , les méchants enfants voisins du village . Bref , il y a quelques petits défauts qui ne font que si ce long-métrage est très loin du chef-d'oeuvre , il reste dans l'ensemble plaisant surtout une fois de plus à la performance de Michel Bouquet et le film arrive à remplir un de ses objectifs : faire de son personnage principal un héros et en l'occurrence ici , un héros tragique

Très beau film. Agréablement surpris, je ne m'attendais pas à cela. A voir !

Je ne connaissais pas Jaco van Dormael et notamment ce film que j'ai découvert un soir par hasard. Et je n'ai pas été déçu avec une histoire touchante et subtilement filmée par le réalisateur belge. Sans nul doute, Michel Bouquet est exceptionnel et vraiment attachant. On ressort bouleversé de ce film sans trop savoir que penser. Du très bon cinéma.

Un film intrigant, à la mise en scène osé et intéressante. Mais le scénario est plat, l'inversion de 2 bébé à naissance, et un haine tenace tout au long de sa vie, car l'autre à prix ma place. Intéressant, mais insuffisant.

Avec "Toto le héros", Jaco Van Dormael signait son premier long métrage au début des années 90, et surprenait de nombreux spectateurs avec un style original et des scènes poétiques qui restent encore dans la mémoire. Qui est ce Toto, et quel genre de héros est-il ? On pourrait parler longtemps de ce titre. Le choix de Toto plutot que de Thomas insiste sur le thème de l'enfance, primordial. Héros et anti-héros, entre réalité et phantasme, un personnage pour le moins difficile à classer. Toto nous est présenté à travers tous les ages, et en même temps via une chronologie non liénaire. Et c'est clairement l'enfance qui est essentielle ici. La naissance, même, pour être précis, et qui va décider de tout le reste! Le vieux Thomas, sous les traits de (l'excellent) Michel Bouquet, nous apparait alors comme un homme proche de la mort qui, grâce au souvenir, se remémore et revit son passé. Et Van Dormael de nous montrer la relation indissocialbe entre Toto enfant et le Toto vieux. Jacques Brel a dit un jour "un homme passe toute sa vie à compenser son enfance", et cette phrase pourrait s'appliquer sans trop de soucis à notre Toto. Entre rêve et déception, il a entretenu une relation très importante avec son passé. Il y a bien entendu la rivalité Toto-Alfred, j'ai personellement beaucoup aimé la relation Toto-Alice ou l'amour perdu qu'il tente en vain de faire revenir : lorsqu'il pense la revoir adulte et se désespère pour la transformer en celle qu'il a connu, on croirait revoir le Scottie de Vertigo! Comme dans le film d'Hitchcock, le personnage souffrira de sa dualité entre réalité et phantasme. D'un point de vue formel, Van Dormael offre une structure temporelle admirable en mélangeants les différents éléments selon les pensées (ou l'inconscient) de Toto. Il réussit à faire cela de manière très crédible, je trouve, au point que l'on peut vraiment avoir l'impression d'être plongé dans son cerveau et de suivre sa rêverie dans un ordre qui fait sens. Le cinéaste belge révèle donc beaucoup de talent au niveau du montage, avec aussi beaucoup d'originalité dans les raccords. Il y a, enfin, pas mal de poésie dans la représentation des phantasmes de Toto. Un film qui reste en mémoire et qui fait travailler la sienne (de mémoire!) pour s'interroger sur notre rapport avec notre enfance, notre "Toto" personnel.

Une oeuvre forte et attachante, originale et superbement mise en scène, portrait plein de poésie d'un homme obsédé par la vie qu'il aurait pu avoir et qui passera totalement à côté de la sienne.

***1/2 - Toto le héros (1990)
Un vieil homme aigri par une existence vide de sens décide de se venger de son ennemi de toujours. Persuadé d’avoir été échangé au berceau avec son voisin Alfred, qui lui a une vie tellement plus palpitante que la sienne, sa fin de vie est voué à éliminer cet ennemi.
Le synopsis est très proche de « la vie est un long fleuve tranquille » sorti 2 ans plus tôt ; mais la comparaison s’arrête là. La quête d’identité du personnage principal prend ici un tour dramatico-comique beaucoup plus osé voire trash. Et puis Jaco Van Dormael assure la différence grâce à un vrai talent d’écriture, à une narration déstructuré et à une mise en scène vive et non chronologique.
Plein de poésie et truffé d’une foule de petits détails et d’anecdotes, ce film fait très souvent pensé à l’atmosphère d’un autre film sorti quelques années plus tard : « le fabuleux destin d’Amélie Poulain ». Mais en plus trash. Adepte du cinéma belge, les réalisateurs du plat pays produisent depuis bien des années de petits bijoux décalés et croustillants… Celui-ci est un des 1ers, déjà 20 ans.
Et pour finir la morale très juste du film : on a tous une vie de merde, mais on envie toujours celle du voisin… qui lui envie la votre… Méditez
Un bon moment

Une vraie réussite pour un premier long métrage, pertinent et qui marque par son originalité autant que par son interprétation

Une quête d'identité qui intrigue par la singularité de son concept, de sa mise en scène, de son écriture, de sa narration et de son montage déstructuré. Un objet filmé non identifié séduisant et intrigant.

Les thèmes du cinéaste sont déjà en place et son ton décalé aussi. L'histoire est rempli de surprise avec les délires tragicomique d'un vieux bonhomme qui se souvient de sa vie ratée. Une mise en scène assez loufoque et inventive.

Premier long-métrage de Jaco Van dormael, dans lequel il s'illustre comme un doux poète de l'amertume.
Toto rêve d'un monde où il a sa place. Mais à la naissance, lors d'un incendie tragique, il voit sa place s'échanger avec Alfred Kant, son voisin tortionaire.
Bercé par cette amertume, sans cesse présente tout au long du film ( et dans l'oeuvre du réalisateur, au sens large...) c'est dans une série de flash-back que l'on remonte petit à petit au point d'orgue, une place à n'importe quel prix. Pas comme une vaine tentative de satisfaction, mais comme la récompense absolue à l'histoire "d'un type à qui il n'est jamais rien arrivé"...
Dans cette confrontation tragique, de l'influence de nos choix dans notre existence, naît une douce mélancolie, qui caractérise l'oeuvre du cinéaste, et notament son dernier film, Mr.Nobody. Enfin, Jaco Van Dormael se régale de ces choix, et les confrontes. Comme un sentiment naturel qui est en chacun de nous. Tout le monde se demande ce qui arriverrait si je fais un choix plutôt qu'un autre, si j'avais une autre chance.
Dans "Toto le héros", le "héros" qui à le nom mais pas le titre, met toute sa force dans la résolution du destin. Celle de croire que rien n'est acquis, mais tout reste à conquérir, comme l'aviateur perdus dans l'épaisseur brouillard, tirant alors de l'épaisseur amnésique de la durée du film, pour retourner dans les nuages, perdus parmis les anges.
Charmant, drôle et magnifiquement mise en scène, mais aussi parfois éffrayant, le cinéma belge marque encore par son audace et sa poésir.

Le cinéma belge révèle parfois quelques petites perles. "Toto le Héros" en est indéniablement une. Un drôle de souffle poétique sur le cinéma offert Jaco Van Dormael, quatre ans avant la consécration du "Huitième Jour". Dans une atmosphère qui nous rappelle quelque peu celle d'Amélie Poulain, nous suivons la vie d' homme à qui "il n'est jamais rien arrivé" selon ses dires et qui cherchera à regagner la vie qu'il a perdu. Parmi des foules de petits détails et d'anecdotes, l'histoire s'apprécie simplement et la fin conclut magnifiquement (bien qu'étrangement) ce nouveau conte contemporain.

J'adore la morale de ce film : on a tous une vie de merde, mais on préfère toujours celle du voisin. Excellente aussi la construction du film, avec la chanson de Trenet en leitmotiv, le rebondissement final, les flash-backs qui confèrent du dynamisme au film. Et puis, Michel Bouquet possède un bel organe vocal, sa voix est envoûtante. Cela dit, je n'ai pas apprécié l'ambiance du film. C'est comme ça. Par ailleurs, l'histoire n'a rien de passionnante, malgré le recours aux flashbacks.Enfin, je n'aime pas le personnage principal. Cette espèce de lavette, qui a un penchant malsain pour l'inceste, et qui s'enferme dans son monde imaginaire, et bien j'ai envie de lui foutre de grandes tartes dans la gueule. Quant au fait que la base de l'intrigue soit identique à celle de "La vie est un long fleuve tranquille", film sorti deux ans plus tôt, je m'en tape le coquillard. Aucun cinéphile n'ira crier au plagiat, tant les deux approches sont différentes.

tres beau film original sur un homme qui passe à coté de sa vie.Le film possède une douce ironie et une poésie qui permet de sublimer cette histoire tragique.Le film parvient par un montage subtil à condenser cette vie en à peine 1h30. Avec un michel Bouquet magistral (il faut l'entendre répéter à plusieurs reprises "voleur", face caméra...)

Un petit bijou d'imagination enfantine. Ce film retraçant la vie de ce personnage incarné par Michel Bouquet, m'a enchanté du début à la fin.