Derniers Avis sur Toto le héros

Le premier long-métrage du réalisateur belge Jaco van Dormael obtient le César du meilleur film étranger en 1992. Il s’agit d’un joli conte sur le sens de la vie, rendu particulièrement captivant en raison d’une mise en scène étonnante. En effet, la narration s’effectue avec trois niveaux de lecture qui s’entremêlent : celle où le héros est un jeune garçon, celle où il est un adulte et enfin celle où il est devenu un vieillard (Michel Bouquet dont il faut saluer la grande performance). Si les périodes de l’enfance et de la fin de vie offrent des scènes riches, malicieuses et délirantes, c’est malheureusement la phase intermédiaire, celle qui aurait dû être la cheville ouvrière du scénario, qui souffre d’un manque de rythme évident. Bref, on perd un peu le sens de l’histoire et la portée du message transmis.

Désolé mais malgré la bonne critique qui en ait faite, je ne suis pas arrivé à rentrer dans ce film confus, nonobstant les bonnes trouvailles (les voix), quelques scènes bien faites, une photo soignée, un univers propre et une certaine inventivité.

Film dont je n'avais jamais entendu parlé. Et très bonne surprise ne conséquence. Tout s'enchaîne avec un rythme très fun. Il y a beaucoup de moments où je me dis que "ce genre de séquences manques vraiment au cinéma européen, et même au cinéma tout court.". Alors avec tout ça je me suis dit que c'est une pépite.

J'ai revu avec grand plaisir ce petit bijou, bien dans la veine pleine d'humour et de poésie du cinéma Belge. Trente ans plus tard, il n'a pas pris une ride. L'histoire part du même prétexte que celui de " la vie est un long fleuve tranquille", c'est à dire la substitution d'un nourrisson dans une maternité. A ceci près, que pour Toto, on ne sait pas si c'est de l'ordre du fantasme, ou de la réalité, tout comme d'ailleurs tous les épisodes et les digressions du film. Le metteur en scène prend le partie de l'invention et de la drôlerie, pour vous emmener dans ce que le monde du cinéma propose de mieux: S'arracher au quotidien et se laisser dériver dans le scénario un peu fou qui préside ce conte pour vieux enfants, ne voulant pas mourir d'ennui. Comme la chanson de Trenet, " Boum" , les retours sur l'enfance qui prédispose tout, et derrière laquelle nous courrons toute notre vie, opèrent de la même manière que dans les films de Jeunet. Il me semble que le film "Amélie Poulain" doit beaucoup à "Toto", et qu'elle est même sa petite sœur. Retours drolatiques en arrière, séquences surréalistes et décapantes nous invitant nous mêmes à questionner notre propre enfance, ce film explore avec ravissement les soubresauts de nos actions, plongeant dans les élaborations de nos jeunes années. Assurément ce film n'a pas volé son prix. Serait il possible aujourd'hui? Pas sûr...Il traite en partie de l'amour infantile, un sujet ici abordé avec beaucoup de retenue et de respect, mais qui serait peut être malgré tout non politiquement correct.

C'est une partie du cinéma européen très étrange et très divertissant. Et ce film de Wacko Jaco Van Dormael un ancien clown de cirque devenu directeur en fait partie. Ce film sur le destin, l'amour et les fantasmes d'enfance qui ont mal tourné est très difficile à décrire. Parfois déchirant, parfois drôle tout le monde semble aimer ces tulipes qui dansent. Un film parfois bizarre mais toujours captivant. Toto le héros est un film pour les personnes qui aiment les histoires non linéaires et créatives. Dormael semblait avoir tellement de bonnes choses a dire dans ce film car tout cinéphile qui le regarde imaginera sans doute que quelques autres grands films sortiront du chapeau de magicien de Dormael...

Réalisé par Jaco Van Dormael et sorti en 1991, ce film ne m'a pas plus emballé que ça malgré sa très bonne critique. C'est l'histoire d'un homme qui pense avoir été échangé avec le voisin à la naissance et qui se rend compte qu'il a perdu beaucoup d'années de sa vie à chercher sa sœur. Entre flash-back réels et imaginaires, nous suivons donc pas à pas sa vie. Je reconnais que le film montre une belle histoire qui joue entre le dramatique et un zeste d'humour à quelques passages mais je n'ai pourtant pas spécialement accroché à l'histoire. Effectivement, à un moment donné du film, je me suis un peu perdu entre l'imagination de Thomas et la réalité et en plus de ça, tous les flash-back s'enchaînent sans réel fil conducteur immédiat entre eux, ce qui est assez perturbant. Du côté du rythme, le film prend le temps de mettre en place les personnages, le contexte etc. mais il y a des scènes quelques fois un peu ennuyantes qui viennent ternir le film. Les acteurs jouent plutôt bien surtout ceux de Thomas aux différentes époques donc Thomas Godet, Jo De Backer et Michel Bouquet et pour les restes, ils sont bons mais pas marquants. "Toto le héros" est donc un film qui ne pas particulièrement plu parce-que ce n'est sûrement pas un genre auquel j'adhère réellement mais il reste tout de même intéressant.

Tout commence par la manifestation d'un remord culpabilisant qui a rongé sa vie, cela continue comme une comédie musicale colorée et joyeuse et cela se développe enfin sur un ton mélancolique et dramatique tout au long du récit. La construction est passionnante et met en avant la complexité de cet être émotif et sensible qui a aimé et cru aimé, qui a regretté une vie qu’il n’a pas eue, et vécu une vie qu’il a reniée à la fin de sa vie. Mais pourquoi tant de souffrance??? C’est poignant et la toute fin est vraiment belle.

Premier film de Jaco Van Dormael et celui que je découvre... en dernier. Et force est de constater que la patte du Monsieur est d'emblée très perceptible : surprenant, personnel, inventif... Les sujets de prédilection du réalisateur sont déjà présents (le destin guidant notre avenir, l'enfance) dans cette vraie-fausse adaptation moderne du « Prince et le Pauvre », et si celui-ci semble chercher le ton juste dans la première partie sans réellement le trouver (la faute peut-être à un montage intéressant mais souvent déconcertant), il finit par y parvenir pour nous offrir pas mal de moments émouvants à travers une belle histoire d'amour où, là encore, spoiler: une vie entière se joue à quelques secondes près...
Notons enfin que si la partie avec Michel Bouquet n'est pas forcément la plus captivante, celui-ci n'en est pas moins convaincant, tout comme ses homologues enfant et adulte (notons d'ailleurs qu'il prête également sa voix au second, une très bonne idée de mise en scène). Sans être totalement abouti, « Toto le héros » apparaît ainsi comme une œuvre originale, parfois foisonnante, pleine d'idées et de réflexions assez profondes sur le sens de la vie et surtout celui qu'on veut lui donner, s'offrant même le luxe d'une fin complètement folle, avec en bonus le délicieux « Boum » de Charles Trenet venant rythmer régulièrement le récit : à découvrir.

C'est une histoire émouvante que nous raconte Jaco Van Dormael à travers ce "Toto le Héros" : l'histoire d'un homme au crépuscule de sa vie - semble-t-il échangé à la naissance -, et qui aurait raté sa vie... Personnellement, j'aurais plutôt tendance à dire que c'est la vie qui l'a raté... Parce que lorsque l'on voit l'amour qu'il est capable de donner, et notamment à son frère trisomique, j'appelle cela une réussite... En fait, il a surtout été malchanceux Toto... Et outre une réalisation pas toujours convaincante, ce drame peut compter sur des acteurs d'un niveau correct, à l'exception de Michel Bouquet, exceptionnel justement ! Le scénario est truffé de petites trouvailles, et son montage, qui aurait pu nous perdre dans ses méandres, s'avère au final efficace et bien ficelé. "Toto le Héros" est un film extrêmement touchant, dont la légèreté évite de nous faire tomber dans un quelconque pathos... C'est la plus belle histoire de Toto ! :)

La naissance d'un prodige ! Pour ceux qui ont apprécié la plume de "Mr Nobody", je ne peux que vous conseiller de tenter l’expérience "Toto le héros". Effectivement, le metteur en scène (qui est le même pour ces deux films), développe assurément un intérêt particulier à ce genre de thème. Ici, ce n’est pas la décision de suivre le père ou la mère qui déclenchera cette réflexion, mais un échange de bébé à la maternité. Deux décennies auparavant, le réalisateur Jaco Van Dormael proposait d'ores et déjà la poésie et la profondeur scénaristique que l’on apercevra dans "Mr Nobody". Passer à côté du chemin qui nous était destiné, et par conséquent évoluer dans une vie qui n’est pas la nôtre, ou encore traiter de l’amour entre frère et sœur (qui en définitive, ne le sont pas), le cinéaste exploite là aussi ces sujets donnant matière à réflexion, dans ce "Toto le héros" au scénario captivant. Un sujet qui hante le cinéaste ? Une œuvre pas assez aboutie de son point de vue ? Ou peut-être bien les deux ? Allez savoir... En tout cas, le cinéaste réitèrera cette expérience bien amorcée, avec le sublime film que l'on connaît tous (si ce n'est pas le cas, courrez-y), "Mr Nobody" !

Un film vraiment impressionnant, un Mr Nobody avant l'heure et avec une heure de moins, avec les thèmes de prédilections qui sont chers au réalisateur, à savoir le temps qui passe, les choix dans nos vies, les souvenirs, l'enfance et une belle reflexion sur le destin et les occasions manquées... On a Michel Bouquet très convaincant (j'ai envie de dire comme toujours) et de très belles images symbolique propre au réal, avec une séquence sur l'enfance tout de même légèrement en dessous de celle de Mr Nobody. Quelques mauvais points, comme de petites invraisemblances dans le scénario, ou quelques détails inutiles qui donnent des longueurs dans certaines scènes et qui vampirisent un peu l'ensemble. Sinon c'est du Van Dormael comme on aime, avec l'air de la musique "BOUM" de Charles Trénet, qui après le film, nous trotte encore longtemps dans la tête.

Un film bien écrit, pleins de mélancolie. J'ai bien aimé, c'était original, la fin m'a surpris et la BO est très jolie (de la musique classique très entraînante mais aussi la chanson "Boum!" de Charles Trenet).
Mais ce film est fort déprimant, ça donne envie de se mater une bonne comédie.

"Toto le héros" annonce déjà, presque vingt ans avant, l'excellent Mr. Nobody (2009). On y retrouve une structure scénaristique et narrative assez semblable, une manière de faire similaire et surtout ce petit grain de folie. Jaco Van Dormael nous surprend agréablement avec ce long métrage plein de rebondissements, facile à suivre malgré une trame a priori alambiquée, et ce qu'il faut d'émotion pour en faire un grand film.

Entre réel et imaginaire, fantaisie et drame, un film magnifique et bouleversant, empli de mélancolie, sublimé par la présence de Michel Bouquet.
Récompensé par la caméra d’or à Cannes et le César du meilleur film étranger. 4,25

Un beau film bien écrit et plein d'inventivité dans sa mise en scène. Mais mon dieu que c'est déprimant ! Pendant une heure et demie on assiste à la vie de merde d'un homme qui cultive la malchance et la résignation. On a qu'une seul envie après ce film, c'est de se regarder un bon gros feel good movie bien sirupeux et remplie de gens heureux !