Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Un visiteur
2,5
Publiée le 29 juillet 2018
Une romance faiblarde et caricaturale qui sert de prétexte à un propos social presque aussi faiblard et caricatural. Le personnage féminin est insupportable et certains dialogues passent mal (mon préféré : « I own 50% of this relationship, remember? »). Il suffit de comparer à un film comme Do The Right Thing ou Blue collar (qui ont un sujet assez proche) pour voir que Riff-Raff manque de souffle et de colonne vertébrale. Ca ressemble à un mauvais collage, mais la réalisation, plutôt réussie, sauve le film du ratage total.
Un Ken Loach dans la continuité qui s'intéresse ici au secteur du batiment, comme d'habitude misère et humour sont aux rendez-vous. Le scénario manque tout de même d'ambition et le film se finit poussivement.
On a souvent beaucoup de mal à comprendre comment Ken Loach et sa caméra au ras du sol ont pu acquérir autant de prestige. Je m'accommode mal de cet humanisme naïf et dégoulinant qui côtoie le spécisme le plus immonde (tuerie des rats au début du film, comme s'ils symbolisaient le mal que les hommes se font entre eux).
Chronique sociale pleine d’humour et de tendresse qui évoque la solidarité, malgré les conditions de travail indécentes, de la classe ouvrière sous l’ère Tatcher, portée par une bande de comédiens attachants. Du Ken Loach pur jus mais mineur.
Voilà un film qui ne manque pas de prendre la température du paysage qu'il dépeint ! Riff-Raff en écœurera certainement plus d'un pour de pareils approches, pour ce qui est de mon cas, je le trouve juste.
Ken Loach adopte une mise en scène sobre avec un discours dur, il ne se heurte pas selon moi sur les questions cinéma, au contraire, le film prolonge l'idée d'économie et de soutien de ce dernier. Il livre au travers de son histoire le parcours de types qui s'accroche au système tout en le reniant, par idéalisme, par choix, par manque ... Je n'oublie pas dans tout çà Susan, celle qui souffre peut être encore plus du marasme ambiant, par sa solitude notamment. A la fin, ils et elle chutent, tous, sans exception.
Steve ( Robert Carlyle ) et Susan ( Emer McCourt ) forme un couple sur un fil, la transparence de leur relation raconte les affres et peines d'une " classe " pour qui le sentiment d'abandon est permanent. Les deux comédiens sont très investit par les demandes de Loach, la détresse de l'un et de l'autre font aussi mal que les rêves qui les maintiennent en vie, et d'un autre coté qui les faits plongés ... Les autres protagonistes sont eux aussi inoubliables, tous.
Un film très engagé, qui interroge, lutte, et poursuit une quête de sens dans la difficulté ... Riff-Raff voit loin dans son combat. La fragilité est ici porté malgré soi, elle s'achève en étendard.
Sorti en 1991, Riff-Raff nous raconte l’histoire de Steve, tout juste sorti de prison et qui se fait embaucher au noir sur un chantier. Rapidement logé dans un squat, il va faire la rencontre de Susan, une aspirante chanteuse un peu paumée. Ken Loach nous dresse ici le portrait du Royaume-Uni ouvrier, après 11 ans de règne d’une Margaret Thatcher ayant libéralisé des pans entiers de l’économie. Assumant une vision du monde manichéenne – ses ouvriers sont conscientisés et solidaires quand leurs chefs ne sont que de petites frappes mettant en danger la vie de leurs employés – Loach nous plonge dans l’atmosphère de l’Angleterre populaire de cette début des années 90 avec une générosité évidente. Tour à tour drôle, émouvant et militant, toujours passionnant, ce Riff-Raff vaut clairement le détour.
Une œuvre très sympathique de Ken Loach. Toujours le sens de la dénonciation, ici en l’occurrence c'est sous l'Angleterre de Thatcher, mais toujours avec quelques pointes d'humour. Une mise en scène classique pour Ken Loach. Les personnages manquent parfois de profondeur à l'image des 2 personnages principaux. C'est pas son meilleur.. C'est pas son plus mauvais.
Un des Ken Loach les plus drôle que j’ai vu. Bien que dénonçant la précarité de l’emploi durant les années Thatcher, le réalisateur mêle à l’étude de société un humour qui rend les mésaventures de ces pieds nickelés du bâtiment plus cocasses que tragiques. Contrairement à « Ladybird», beaucoup plus sombre, le réalisateur reste ici encore léger même s’il n’oubli pas de dénoncer les dérives d’une société qui prospère sur la misère des gens, comme ces contremaîtres qui emploi des ouvriers au noir en les sous-payant et en négligeant leur sécurité. Ce film est aussi l’occasion de voir l’excellent acteur écossais Robert Carlyle dans une de ces premières apparitions. Un film drôle, engagé dont le seul point faible et une fin un peu abrupte, mais qui n’en demeure pas moins un très bon film ; comme toujours avec Ken Loach.
11 938 abonnés
12 157 critiques
Suivre son activité
4,0
Publiée le 12 mars 2011
Avec "Riff-Raff", Ken Loach n'a pas renoncè à son sens de l'observation maniaque, à sa colère d'auteur engagè! Et justement, c'est ce qui fait tout le prix de ce film ètrange, insaisissable, mèlange d'humanisme lucide et de cynisme dèsespèrè! On n'a l'impression qu'un nouveau genre s'invente sous nos yeux: la naturalisme burlesque! Truffè de sèquences à se tenir les côtes et de dialogues mordants, l'humour vachard de "Riff-Raff" s'inscrit dans une rèalitè documentaire superbement restituèe qui lui donne tout son poids! Rien n'est laissè par hasard par le cinèaste de la dèprimante rèalitè des chantiers de constructions anglais: ni les conditions de sècuritè non respectèes, ni l'insalubritè, ni les saloperies patronales, ni bien sûr la fraternitè ouvrière, entre petites traitrises et grandes accolades! Filmè à l'estomac, "Riff-Raff" se termine sur un incendie rèdempteur, insolent! Et là, tous les "Backdraft" du monde ne valent pas ce petit moment de bonheur incandescent...
Un film des plus honorables, mais qui fait pourtant des moins bons Ken Loach. Le propos est toujours intelligent, et quelques moments font plus que vrai, mais on a du mal à être vraiment passionné par cette oeuvre inégale, et les relations entre Robert Carlyle et Emer MCCourt manquent un peu de rigueur. Reste une oeuvre d'assez bonne qualité, mais qui reste tout de même mineur dans la carrière de Loach.
Riff-Raff est un film social typique de ce que propose habituellement Ken Loach. Poussé par ses idéaux humanistes, le cinéaste britannique dénonce ici les conditions de travail et de vie modernes calamiteuses des ouvriers en Angleterre. L'intention est louable mais le tout manque d'originalité et surtout d'ampleur pour pleinement convaincre. Un Ken Loach mineur et poussif mais néanmoins important par son sujet.
La parole de Ken Loach est puissante et le plaisir toujours présent de (re)voir ses films. Il y a cette humanité des personnages, leur ancrage dans les réalités de la vie des petites gens, de ces laissés pour compte qui mettent bout à bout leurs bribes d'existences et tâchent de garder leurs rêves. Qu'il s'agisse de l'amour après lequel on court et auquel on veut croire, du respect de tout un chacun dans un monde de travail plutôt impitoyable, de l'amitié qui lient les êtres par-delà les différences et les coups de gueule... Utopie ou sentiments qui permettent de tenir et de continuer sur les routes défoncées de vies malmenées? Des rires au-travers des larmes, des émotions, voilà ce que nous donne à vivre ce réalisateur qui ne parle pas pour ne rien dire.