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cylon86
2 277 abonnés
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4,0
Publiée le 18 mai 2013
Après que son clan ait commis un massacre sur tout un village, le samouraï Magobei part en exil. Trois ans plus tard, alors qu'il est sur le point de vendre son sabre, il apprend qu'un nouveau massacre va être commis et il décide de s'interposer à son clan. Visuellement magnifique, "Goyokin" témoigne d'un sens de la mise en scène combiné à celui de la poésie comme le prouvent certaines scènes, que ce soit celle du duel final ou celle de la découverte du village massacré. Critiquant la politique de certains clans pour s'enrichir tout en montrant la vraie vertu du samouraï, prêt à combattre l'injustice pour se redonner un sens moral, le film est vraiment réussi, ne s'alourdissant jamais et ne cessant d'être rythmé et plein de péripéties. Et puis la silhouette de Tatsuya Nakadai, s'éloignant au fond d'un superbe paysage, est inoubliable...
Ce film dénote par rapport à d'autres chambara, puisque Hideo Gosha a fait le choix de la couleur, alors que les classiques du genre ont souvent été tournés en noir et blanc. J'avoue m'être ennuyé franchement et avoir regardé une partie du film en accéléré. Les jolies couleurs et les cadres sont soignés, mais le rythme est laborieux et le montage assez maladroit. Le scénario reste très bateau pour le genre et manque d'envergure, en particulier au niveau des personnages qui laissent assez indifférents. Dans une interview, l'excellent Nakadai avouait ne plus se souvenir ce dont parlait "Goyôkin", je le comprends...
Trois ans auparavant, par fidélité envers son clan, Magobei a laissé le massacre dun village entier avoir lieu. Depuis ce souvenir le hante. Devenu samouraï sans maître, il erre comme un fantôme, sans buts et sans parvenir à oublier. Jusquau jour où des samouraïs de son ancien clan tentent de le tuer. Un nouveau massacre est planifié. Cest enfin loccasion pour Magobei de se racheter Et pour Gosha Hideo de nous offrir un très grand film. Action, héros charismatiques, esthétisme de qualité, paysages aussi glacés que magnifiques, originalité Ce ne sont pas les qualités qui manquent à ce film dont chacune semble saccentuer alors que le film avance. La scène du duel final rythmée au son du taïko (sorte de tambour japonais) est un pur bijou. Autre qualité, et non des moindres, le film refuse tout manichéisme. Ainsi Magobei possède une aura de héros entaché par un crime auquel il a participé, alors que son ennemi, celui qui a organisé les deux massacres, est loin dêtre tout noir. Il cherche avant tout a épargné la vie de Magobei, et ses actes, aussi affreux soient-ils, ne sont guidés que par son désir de protéger les siens. Le réel ennemi ici, est finalement le gouvernement du shogounat dont la politique est à lorigine de tels drames tout en se tenant à lécart, bien à labri dans sa bulle. Il ne manquait que ce brin de critique social, facilement applicable à la société actuelle, pour faire de Goyokin un très grand film.(+de critiques sur http://www.guillaumetauveron.com/Textes/chroniques_films.htm)
Très bon film de sabre, avec des plans magnifiques et des acteurs charismatiques.Bien que réalisé après le sabre de la bête, je l'ai trouvé malgré tout moins moderne dans ses thèmes et la façon de les traiter. Un excellent moment cinématographique quand même.
Nouveau film de chevet pour moi !! Une réalisation parfaite , un scénario certes classique mais très efficace. Long métrage dur et violent. Un western italien japonais, cet effet se fait ressentir de part la musique et certains cadrage, un ambiance glaciale mais tellement belle. Les acteurs sont tous magnifiques, Tatsuya Nakadai en impose grace à une prestation hors du commun. Je suis heureux d'avoir acheté ce film, un classique du cinéma japonais.
Un des fleurons du chambara valant surtout pour son rhytme décousu et prenant, tatsuya nakadai éctoplasmique et plus charismatique que jamais, des décors enneigés sublimes, une atmosphere fantastique et une grande maitrise de l'image.
Nous avons là, un nouveau tournant du film de sabre ; à la fois Technique, Politique et référentiel. Techniquement, Goyokin fut le premier film Japonais (prévu à lorigine en 70 mm), qui fut uniquement diffusé en 35 mm -, limportance de ce choix sur la mise en scène fut déterminante: la taille plus réduite des caméras Panavision permettait ainsi aux opérateurs de manuvrer plus facilement dans des décors ; De plus, les nouvelles lentilles autorisaient lusage du zoom. Cest également la première fois quun film historique de la Toho était filmé à Tokyo, le lieu de tournage habituel étant Kyoto.
On a souvent comparé le chambara traditionnel au western hollywoodien classique, et il est vrai que les deux genres ont plus dun point commun, et que lun a souvent pu influencer lautre. Il est saisissant de constater comment le Film de sabre a pu évoluer dans le même sens que le western classique a évolué vers une vison plus violente, contestataire et désenchantée : Le western spaghetti, puis dautres uvres comme celles de Clint Eastwood plus tard. Difficile de ne pas penser, à la vision de ce Goyokin au « Grand Silence » de Corbucci, deux films, du reste, tournés la même année: même décor neigeux, même noirceur dans les rapports humains, même violence désespérée ; de même, toutes ces boueuses quemprunte Magobei ne sont pas sans rappeller le « Django » du même Corbucci ; jusquaux accents très Morriconniens de la musique. On notera aussi la séquence douverture, la découverte du village dénué de ses habitants et envahi par les corbeaux, si cette scène renvoie rapidement aux « Oiseaux » dHitchcock, elle évoque également le Mario Bava de « Opération Peur » ou de « la fille qui en savait trop ».
Très intéressant aussi de voir comment le mythe du samouraï est maintenant ouvertement critiqué, détruit ; si Kurosawa , Kihachi Okamoto ( Le sabre du mal ), et Kobayashi Masaki ( son « Hara-Kiri de 1962 » relança le genre , Evincé pendant laprès-guerre par le gouv
Un classique du film de sabre japonais, sans concession sur la nature humaine et porté par une ambiance crépusculaire, une belle musique et une mise en scène dynamique (pour l'époque) et soigné.