Le Rebelle
Note moyenne
4,1
194 notes En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
Votre avis sur Le Rebelle ?

14 critiques spectateurs

5
1 critique
4
10 critiques
3
1 critique
2
1 critique
1
1 critique
0
0 critique
Trier par :
Les plus utiles Les plus récentes Membres avec le plus de critiques Membres avec le plus d'abonnés
ASSRANCETOURIX
ASSRANCETOURIX

23 abonnés 308 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 21 novembre 2016
Un film esthétique, halluciné et bourré de symboles pas du tout innocents ! un chef d'œuvre sur l'individualisme et la création artistique ! Patricia Neal éblouissante face à Gary Cooper !
chrischambers86

15 065 abonnés 12 709 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 20 juillet 2019
King Vidor est devenu le chantre par excellence de l'extase amoureuse, sans craindre les plus hardis dèbordements passionnels! il suffit de rappeler le magnifique "The Fountainhead" avec Gary Cooper et Patricia Neal...qui restèrent très liès après le tournage! C'est l'histoire d'un architecte visionnaire, accusè d'avoir fait sauter un bâtiment en construction! il rèussira à apporter la preuve de son innocence en dèmontrant qu'on avait sabotè ses plans dans le but de le compromettre! Vidor signe là un grand film qui dècrit avec une violence inouïe pour l'èpoque la double passion d'un homme, pour une femme, mais aussi pour son mètier! Avec le toujours excellent Raymond Massey mais aussi les immenses dècors de Carrere ("White Heat"), selon la tradition de l'expressionnisme allemand! Les dernières images du film sont absolument sublimes! spoiler: D'un Cooper dans le vent et main sur les hanches contemplant sans vertige le monde à ses pieds tandis que Neal, plus amoureuse que jamais, monte le rejoindre en ascenseur! Un remarquable morceau de cinèma amèricain...
Yves G.

1 643 abonnés 3 679 critiques Suivre son activité

2,0
Publiée le 28 février 2025
Howard Roark (Gary Cooper) est un architecte avant-gardiste surdoué. Son individualisme forcené, son refus de tout compromis compliquent ses relations avec ses donneurs d’ordre, à la différence de son camarade d’université, Peter Keating dont le carnet de commande ne désemplit pas. Howard Roark réussit néanmoins à s’associer à un vieil architecte non-conformiste qu’une campagne de presse menée par le quotidien The Banner accule à la faillite.
Dominic Francon (Patricia Neal) est journaliste à The Banner. Elle y signe des critiques d’architecture et s’y oppose au chef de la section, Ellsworth Toohey, plus sensible qu’elle à l’air du temps et aux goûts du vulgaire. Son patron, Gail Wynand (Raymond Massey), un homme sans scrupule qui a construit un empire à partir de rien, s’entiche d’elle et en fait sa femme. Mais Dominic Francon est secrètement amoureuse de Howard Roark. Elle ira même jusqu’à devenir sa complice lorsqu’il dynamite un projet d’immeubles défigurés par les modifications apportées par les promoteurs à ses plans. Lors du procès qui le mettra en cause, Howard Roark prononcera un plaidoyer vibrant pour ses valeurs.

Si "Le Rebelle" est ressorti en salles, c’est à cause de "The Brutalist". Cette autobiographie déguisée de Frank Lloyd Wright l’a en effet inspiré. Il a comme lui pour héros un architecte qui réalise des immeubles modernistes et fonctionnels d’une simplicité qui rompt avec le style néo-classique qui était à la mode à New York dans la première moitié du vingtième siècle. Comme The Brutalist et peut-être même plus que lui, "Le Rebelle" est l’occasion de voir de sublimes réalisations architecturales, des esquisses, des maquettes et même des immeubles. J’ai été frappé, vers le milieu du film, par le superbe escalier intérieur de l’immeuble Enright.

Mais "Le Rebelle" est avant tout l’adaptation d’un roman d’Ayn Rand. Alice O’Connor, née Alisa Zinovyevna Rosenbaum à Saint-Petersbourg en 1905, quitta l’URSS en 1926 et n’y revint jamais. La publication de "The Fountainhead" (en français "La Source vive") en 1943 lui valut une immense célébrité. Hollywood en acheta les droits et King Vidor en signa l’adaptation sous le titre plus explicite du Rebelle.

Figure de l’anti-communisme, Ayn Rand prône un individualisme radical et un « égoïsme rationnel ». Pour elle, la société est une construction artificielle, instrumentalisée par une minorité. Seuls comptent l’individu, son éthique, son mérite et sa réussite.

Regarder "Le Rebelle" aujourd’hui est une expérience troublante. Son noir et blanc, ses acteurs hollywoodiens, ses personnages si archétypiques (Roark incarne l’intransigeance, Toohey la démagogie, Wynand l’ilusion de toute-puissance….) rappellent les grands films des années quarante. Mais son idéologie est aux antipodes de l’humanisme d’un Capra, d’un Ford, d’un Lubitsch. Le mot démocratie n’est jamais prononcé. La notion même de corps social est battue en brèche. Seul l’individu existe dont la force de conviction est glorifiée : avoir raison contre tout le monde est la seule chose qui semble compter.

Cette morale profondément individualiste et, si on osait dire, trumpienne crée un malaise. Elle résonne douloureusement avec notre époque : comment vouer un tel culte à l’individu, aussi génial soit-il ? comment tourner le dos à la société, aux besoins des plus fragiles et au vivre-ensemble ? Entre l’hyperindividualisme libertarien prôné par Ayn Rand et le collectivisme honni, l’après-guerre a su dessiner une voie plus modérée et plus efficiente : la social-démocratie.

Je suis curieux de l’écho que ce roman et ce film ont eu à leurs sorties : 1943 pour le livre, 1949 pour le film. En 1943, les Etats-Unis entrent en guerre contre l’Allemagne hitlérienne au nom du droit universel à l’auto-détermination, à la sécurité et au développement économique, alors qu’Ayn Rand fait l’apologie de l’individualisme et du surhomme nietzschéen. En 1949 commence la Guerre froide alors que le film de King Vidor, tourné dans des décors futuristes qui rappellent l’expressionnisme russe, se termine par un plan en contre-plongée de Gary Cooper filmé comme un héros stakhanoviste.
Hotinhere

665 abonnés 5 174 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 19 février 2020
Inspiré par la vie du célèbre architecte américain Frank Lloyd Wright, ce film est un véritable hymne aux précurseurs dont les visions s'opposent à la pensée collective, soutenu par une mise en scène virtuose et l'interprétation puissante de Gary Cooper.
Henrico
Henrico

189 abonnés 1 373 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 26 juin 2020
Ce ne sont pas les personnages, le scénario, ou la structure narrative, conventionnels à souhait, mais au demeurant fort sympathiques, qui rendent extraordinaire de ce Rebelle Vidorien. L’intérêt du film vient de ce que le type d’architecte avant-gardiste prôné par le personnage magnifiquement incarné par Cooper, nous paraît, 60 ans après le film, archi dépassé et rétrograde. Cela, nous permet ainsi d’évaluer à quel point les tendances artistiques et culturelles, avec le temps, peuvent passer d’un extrême à l’autre. Quant à la longue plaidoirie de la fin, elle nous permet de rendre compte des termes en lesquels s’est posé aux USA, la question qui, en France, a longtemps gangrené le débat sur l’art. « L’art pour l’art, donc acte individualiste, ou Art militant, pour le peuple, donc collectiviste ».
landofshit0
landofshit0

294 abonnés 1 745 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 5 septembre 2014
Cet architecte ne fait aucune concession,préférant être hors des schémas imposés quitte à passer à coté de ponts d'or. Il est évident que Vidor tout comme son personnage s'est retrouvé à défendre son point de vue face à des financiers qui n’avaient aucune vision artistique. Son film tient dans une mise en scène et une image grandement efficace. On dénotera tout de même un surjeu dramatique(c’était le jeu de l'époque) de la part de Patricia Neal qui lui fait perdre par instant sa crédibilité.
anonyme
Un visiteur
3,0
Publiée le 7 mars 2020
Ayant été très marqué par le roman d’Ayn Rand, je ne suis pas le meilleur public pour ce film. Adapter un tel pavé était presque impossible et il faut avouer que le scénario réussit admirablement à condenser l’essentiel du matériau d’origine. Mais j’ai parfois eu l’impression de regarder un film en accéléré et il m’a manqué toutes ces choses qui font du roman un chef-d’œuvre et qui ne peuvent être développées que sur une durée plus étendue : la force de l’obstination de Roark, l’atmosphère vénéneuse des cercles new-yorkais, la puissance du personnage de Dominique, le lyrisme du discours sur le travail de Roark, etc. On ne s’ennuie pas une seconde, mais l’œuvre de Rand est réduite au squelette de sa démonstration philosophique, qui du coup est moins digeste (bien que toujours magistrale) que dans le livre.
Fabien S.

622 abonnés 4 150 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 26 janvier 2020
un bon film hollywoodien des années 50 avec Gary Cooper , Patricia Neal, Kent Smith , Henry Hull. Un chef d'oeuvre.
Bertie Quincampoix
Bertie Quincampoix

121 abonnés 1 870 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 25 janvier 2019
Magnifiquement mis en scène, ce film original et intelligent, inspiré par la personnalité de Frank Lloyd Wright, géant américain de l’architecture, brasse des thématiques aussi intéressantes que la liberté créatrice, le rôle de l’artiste, les rapports de domination psychologique ou financière ou encore le poids des normes et des conventions dont tout inventeur doit s’émanciper. D’une incroyable richesse, son scénario fourni et cérébral est magnifiquement servi par de grands acteurs, au premier rang desquels Gary Cooper, Patricia Neal et Raymond Massey. Volontairement schématique dans la description de ses personnages, Le rebelle se clôt par ailleurs sur un monologue discutable sur le fond, qui reprend les thèses de l’individualisme radical développées par Ayn Rand dans son livre La source vive, dont le film est une adaptation. Il n’empêche que cette fresque qui dénote la fascination de King Vidor pour les personnages hors-normes, est éblouissante d’ambition.
Anne B.
Anne B.

17 abonnés 48 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 11 octobre 2020
Film esthétique avec une réflexion sur la création artistique. En 1949 les goûts étaient aux buildings façon BANHAUS. Autre temps. Le personnage de la femme est assez ridicule et outré, mais c'était l'époque. Gary cooper a 48 ans et est toujours beau. On a plaisir à voir ce film. Les décors sont beaux.
Frédéric P
Frédéric P

15 abonnés 186 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 9 avril 2018
Superbe film de King Vidor de 1949 représentant le sommet de l’individu face au groupe, le rebelle intransigeant et pur face au conformisme et à la compromission.
La relation torride entre Gary Cooper et Patricia Neal est mise en scène avec brio, depuis le moment où la femme surplombe l’architecte devenu terrassier dans une carrière jusqu’au moment où elle lui cède en s’envolant au dernier étage du plus haut gratte-ciel de New York. qu’il a construit.
Y Leca
Y Leca

38 abonnés 1 066 critiques Suivre son activité

1,0
Publiée le 22 janvier 2020
La présence de Gary Cooper en homme seul contre tous intégre et indestructible n'y fait rien. Tout est outré et pas crédible dans ce film de King Vidor qui a très mal vieilli : l'héroïne relève de la psychiatrie et le scénario est grotesque (un architecte jugé pour avoir dynamité un immeuble !). A oublier pour retourner vers High Noon.
William
William

4 abonnés 128 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 10 mai 2025
Autant le dire, Le Rebelle est un film engagé qui ne donne pas dans la facilité : le héros énerve par son intransigeance, sa quête d'absolu, sa renonciation à tout pour atteindre son idéal passionné.
Le film se situe dans une époque où le collectivisme fascinait même sous sa forme atténuée post New deal et post guerre avec ses réquisitions d'usines qui ont fait la victoire. Le message d'un individualiste forcené, prêt à aucun compromis dans un monde décrit comme plein de médiocres étouffant le génie créatif, est ébouriffant.
Oser la puissance de la foule face au génie créatif isolé, il fallait le faire. La graine de la révolution libérale était posée !
On pourra évidemment contester le message et bien entendu une société efficace est une société qui a des explorateurs prêts à tous les risques mais aussi beaucoup de suiveurs qui en général réussissent mieux que celui à l'origine de leur fortune.
Reste que le contexte d'après-guerre est fascinant : il y a une soiffe de modernité, de changement tout en étant caractérisé par une profonde culture classique qui fait défaut à notre époque. Et puis se battre contre le conformisme, la médiocrité de la masse, obliger à regarder les étoiles là où le quotidien ramène à la crotte de chien, et bien, je dois avouer que j'aime bien !
anonyme
Un visiteur
4,0
Publiée le 14 octobre 2015
A mon sens, ce film est un bon film à plusieurs égard.
Tout d'abord, il est un des rares films à donner accès par l'écran à l'oeuvre de Ayn Rand (A ce propos on peut regretter de ne pas avoir une interprétation de qualité d'Atlas Shrugged et non une simple farce à petit budget!). Bien qu'il y ait des différences assez marquantes avec le livre (le rôle que joue Dominique Francon est assez radicalement différent, et c'est ce qui m'a le plus marqué) l'esprit Randien du film est conservé.
Autre remarque relative à l'oeuvre, le rôle des personnages. Le fait de faire représenter chacune des idées qui s'opposent dans le livre par un personnage particulier est assez caractéristique d'Ayn Rand. Cette façon de porter une idée par personnage est surprenante et interdit d'explorer des psychologies complexes. Il faut comprendre ici aussi que ce n'est pas le but du film que d'avoir des personnages complexes et torturés, les oppositions d'idées apparaissant plus dans les interactions entre personnages que dans les personnages eux mêmes.
Ce qui nous amène aux interprétations données par les acteurs. A mon sens Gary Cooper est excellent. Malgré les critiques qui ont pu être faites sur le choix de l'acteur, le résultat est très bon, et le personnage de Roark est très bien rendu. A l'inverse les second rôles, à commencer par Patricia Neal (excellente actrice par ailleurs) sont, sans être mauvais, assez moyens.
Concernant le scénario, toute la difficulté consistait à transcrire à l'écran la réflexion portée par The Fountainhead. Le résultat est positif, la réflexion est correctement posée, l'esprit du livre relativement bien rendu.
Enfin, certaines scènes sont tout particulièrement esthétiques, ce qui rajoute à l'intérêt de ce film.

En conclusion: une très bonne prestation de Gary Cooper, une bonne première approche d'Ayn Rand qui réussit à initier une véritable réflexion autour des valeurs et thèmes Randiens, et un film réussi dans sa conception.
Les meilleurs films de tous les temps