Avis : Le Voile des illusions - Page 5

"Le Voile Des Illusions" est la surprise et le coup de coeur de cette semaine. Hollywood a malheureusement délesté complètement ce genre de film où la romance et le drame se mêlent avec une trame de fond historique. Cependant, John Curran a décidé de reprendre le genre en adaptant à l'écran le roman de Somerset Maugham. Il signe une oeuvre bouleversante et vraiment magnifique.
Tout d'abord, la réalisation n'est pas extraordinaire mais permet de mettre en valeur les paysages chinois. De plus, certains plans sont tout de même admirables et permettent de souligner la prestation de John Curran. Pour un deuxième film, s'attaquer à l'adaptation de ce roman relève vraiment du courage. La réussir aussi bien qu'il le fait relève du génie. L'adaptation est vraiment exemplaire. Il n'y a vraiment aucun problème de rythme alors qu'il y a vraiment très peu d'action, voire aucune tout simplement. Le spectateur ne s'ennuie pas un instant et en redemande presque tellement on est envouté par cette histoire de reconquête amoureuse. La fin est très émouvante et clôt le film d'une excellente manière.
Ce film vaut en plus le détour pour le magnifique couple incarné par Edward Norton et Naomi Watts. Naomi Watts est vraiment resplendissante et joue à merveille tandis que Edward Norton est étonnant une fois de plus et prouve encore une fois qu'il a tout le talent qu'on lui suppose. Il détient sûrement un de ses meilleurs rôles.
Pour finir, le film est aussi servie par une bande originale extraordinaire signée ,et récompensée, par Alexandre Desplats. Le piano accompagne à merveille cette aventure.
Ainsi, "La Voile Des Illusions" est la surprise de ce début de mois de mars. John Curran signe une aventure romanesque très belle, avec un couple d'acteurs fantastiques, Naomi Watts et Edward Norton.

Le plaisir d'une bonne histoire racontée à l'ancienne. Le cinéma a des propriétés romanesques quand il s'appuit sur des romans aussi biens charpentées que ceux du Sommerset Maughan cher à Alain Souchon. La photo est jolie, parfois trop propre. C'est fait sans génie, c'est des fois maladroit mais avec un message suffisamment fort... Le personnage féminin devra trouver sa voie personnelle avant de pouvoir se trouver avec son mari, d'habitude c'est plutôt le contraire qu'on nous raconte. On y parle également de la force que donne l'engagement dans une cause qu'on aime, de la noblesse de travailler pour une cause que l'on considère plus importante que soi. Naomi Watts est touchante, Edward Norton est un peu rigide mais cela définit bien son personnage d'homme consacré à la médecine. On y trouve la très belle musique d'Erik Satie de surcroît.

Je suis assez mitigé par rapport à ce film. Je l'ai trouvé assez conventionnel. On a l'impression d'avoir déjà vu ce genre de film même si là le cadre change. Le scénario a été écrit dans le but d'émouvoir mais du coup on sent terriblement la machine l'élaboration, la derrière, d'un récit, et la mise en place progressive des éléments du mélodrame qui, en plus, s'attarde (inutilement à mon avis), peut être afin d'instaurer une ambiance pesante, mais sans que cela soit réellement réussi à mon avis. La mise en scène, sans être mauvaise, ne parvient pas à sublimer le tout. Le film n'est pas mauvais mais je suis resté assez hermétique à ce sujet qui pourtant avait de quoi émouvoir. A noter tout de même que les décors sont réussis tout comme la reconstitution.

J'ai adoré le personnage qu'interprète Edward Norton, car c'est un personnage désagréable au début du film, qui se dévoile et qu'on apprend à apprécier par la suite. Naomi Watts endosse le mauvais rôle et s'en sort très bien. La mise en scène est remarquable.

« Le voile des illusions » de John Curran est avant tout un film hommage aux classiques romanesques américains des années 50 comme «Autant en emporte le vent » ou « Casablanca ». En effet , rien de réellement nouveau dans cette fresque passionnée , ou encore se mêlent sentiments contradictoires entre les deux personnages principaux , amour intéressé ou sincère , différences sociales accentuées , domination des riches occidentaux sur les pauvres orientaux , le tout filmer sous un cadre exotique luxuriant ou les paysages d'une pureté extrême sont synonymes d'évasion ultime à tout ces barrages relationnels. C'est donc ce qui prédomine en apparence dans « Le voile des illusions » , une accumulation de clichés recyclés jusqu'à épuisement. Mais heureusement , le film suscite quand même un minimum d'intérêt dans un autre registre , tout d'abord John Curran a le mérite de ne pas laisse filer son mélodrame du côté larmoyant , mais plutôt de rester dans la retenue et la sobriété et ainsi gagner en dimension dramatique , d'autant que le scénario , bien qu'assez inégal , devient par moment assez transcendant et fascinant. Mais cette fascination est décuplée par la puissance des deux interprétes principaux que sont Naomi Watts et Edward Norton , leur relation à l'écran est intense , foisonnante de nuances , à la fois fiévreux , complice ou auto-destructeur , ils sont les éléments maîtres de la passion complexe décrite par John Curran. « Le voile des illusions » reste donc un mélodrame classique et éculé mais qui se laisse voir pour la qualité de l'interprétation de Watts et Norton qui donnent beaucoup de chair et de corps à cette entreprise qui au départ paraissait peu enthousiasmante.

Une belle surprise en ce qui me concerne. Les images sont splendides, mais c'est surtout l'histoire tendre mais vache et triste sans être larmoyante qui se révèle vraiment prenante et plaisante à suivre. Un bien beau film, et parfaitement interprété par Edward Norton et Naomie Watts (en brune...si si c'est un bémol).

Un très beau film. Assez lente, l'histoire nous mène de Londres à la Chine des années 20 à travers le voyage initiatique d'un couple en crise. Partie sur des bases peu fiables, au bord de l'explosion, cette histoire d'amour ne trouvera de salut que dans la rédemption et la mort. Une magnifique ode à la découverte de l'amour. Porté par un très beau casting (et très impliqué : les deux acteurs principaux sont aussi producteurs), un film qui a eu bien du mal à exister, plus de dix ans entre la création du projet et la sortie en salles. Naomi Watts est sublime, comme toujours lumineuse, elle est ici littéralement habitée par le personnage. Edward Norton lui aussi très bien, campe avec tact et brio ce personnage de médecin trompé et déçu par sa jeune épouse. Leur duo fonctionne à merveille. Liev Schreiber (Un crime dans la tête) et Diana Rigg (la Emma Peel de Chapeau melon et bottes de cuir) complètent agréablement cette belle distribution. Si la mise en scène reste assez sage et académique (on aurait aimé un peu plus de fièvre et de passion) ce qui ravit avant tout, de la première à la dernière image, c'est qualité sublime de la photo. Les décors naturels sont éblouissants et filmés avec une telle maîtrise que cela donne des images absolument parfaites. Un vrai régal. Décors, costumes, son : tout a été aussi parfaitement travaillé. La musique d'Alexandre Desplat -Golden Globe 2007 de la meilleure musique pour cette composition- apporte une touche émotionnelle supplémentaire. Malgré ses quelques faiblesses, un belle histoire d'amour romanesque et épique, superbement mise en images. Un vrai plaisir.

Un très beau film. Une très belle romance. Edward Norton et Naomi Watts enflamment d'amour et se couvrent d'illusions sur leur couple . L'action se passe en Chine. Des décors magnifiques. Une bonne reconstruction des années 1920.

Si vous n'appréciez pas les films d'amour exotique avec une belle musique romantique, vous n'aimerez sans doute pas Le voile des illusions car il raconte l'histoire d'un couple qui apprend à s'aimer et peut être également sa relative lenteur vous indisposera. Et pourtant, je n'ai pas perçu ce film ennuyeux car j'ai trouvé juste l'analyse psychologique de la rédemption d'un couple et l'idée de montrer la confrontation des croyances locales d'une population avec les méthodes préventives d'un médecin qui lutte contre une épidémie de cholera. L'histoire commence dans les années 1920 en Angleterre par un mariage entre un chercheur en médecine et une jeune femme qui l'épouse pour fuir une famille oppressante. Le couple part en Asie mais après la découverte de l'infidélité de son épouse, le médecin se venge en amènant sa femme dans une région chinoise rongée par une épidémie de choléra. Dans de très beaux paysages de la Chine, Naomi Watts et Edward Norton interprètent sobrement et finement les personnages du couple. Leurs émotions ne peuvent pas forcément transparaîtrent dans le film car le médecin cocu choisit de prendre sa revanche sur son épouse en adoptant un comportement d'indifférence et que sa femme n'est pas amoureuse de lui. Le couple est donc condamné à se perdre dans une région désemparée par la maladie et pourtant séparément par leur occupation respectives ils réapprendront à s'apprivoiser, ils apprendront à s'aimer. Les émotions passent alors tout en pudeur et le film devient une belle histoire d'amour. Pour les romantiques et les amoureux de l'Asie.

Adaptation d'un livre de Somerset Maugham, "Le Voile des illusions" retrace avec brio et sensibilité l’histoire d’une reconquête amoureuse, sous le Soleil de l'Orient et la menace du choléra. Cette épopée romanesque analyse avec finesse la psychologie et les rapports d'un jeune couple anglais totalement dépareillé qui, plongé au cœur d’une région ravagée par l’épidémie, va peu à peu apprendre à se connaître et à s’estimer...
Un film réellement émouvant, porté par des paysages sublimes et des acteurs épatants (le duo Norton/Watts fonctionnant parfaitement et insufflant au film toute sa passion pour l’œuvre originale!). Même en n’étant pas fans des drames romantiques, on se retrouve complètement bouleversés et transportés par ce film où les sentiments des uns et des autres prennent une dimension extraordinaire. Un film ardent qui pourrait faire fondre même les coeurs les plus durs...

Les décors sont certes magnifiques sans parler des lieux et des costumes mais l'histoire reste encore du déjà vu rien de bien extraordinaire .

On a le droit à un beau paysage chinois, des décors d'époque, une Naomi Watts pas trop gourde (ça change...), un Edward Norton fabuleux, une histoire dramatique à souhait. En gros un bon film qui plaît. L'histoire m'avait semblé très banale au premier abord, mais au final c'est plus profond que ça n'en a l'air et on s'attache réellement aux personnages et on partage leur désarroi et leur joie. Des familles devraient prendre exemple dessus --'.

Un couple en crise dans la Chine inhospitalière des années 20 sur fond de crise politique et d'épidémie de choléra, tel est le programme de ce "voile des illusions". Inspirré du roman de Somerset Maugham, John Curran nous dévoile un film romantique de facture assez classique. Néanmois, la force de ses grands sentiments, ses grands décors naturels, et surtout l'interprétation magistrale d'Edward Norton et de Naomi Watts (couple impressionnant, sans égaler Redford et Streep ou Peck et Ava Gardner) permettent au film d'exister, et de retenir le spectateur durant ses 2 heures où il ne se passe finalement pas tant de choses que ça. A mi-chemin entre Jane Austen et Out of Africa, un joli film d'aventures et romantique dépaysant. Se laisse regarder dans bouder notre plaisir.

Une histoire passionnante. Le scénariste de "Philadelphia" réussi avec le Voile des Illusions a donné corps et âme aux personnages. Edward Norton et Naomi Watt également producteurs du films forment un beau couple à l'écran.

Le Voile des Illusions à mis 10 ans pour sortir depuis le début du projet. Dix ans parce que Edward Norton ne trouvait personne pour soutenir le projet, jusqu'à ce que Naomi Watts rejoigne l'équipe. Un tel temps de maturation est-il un gage de qualité? Il peut l'être quand ce temps sert à affiner le scénario, mais ce n'est clairement pas le cas pour ce film. En effet, le scénario est le gros point faible du film. Doté d'une photo superbe, servie par un très bel éclairage, il impressionne visuellement. La bande son accompagne de très belle manière cette orgie de couleurs et de grands paysages. Seulement voila, le coté visuel ne suffit pas à faire d'un film un grand film.
Sur un thème assez intéressant, on s'enlise assez vite dans un scénario sans aucune originalité, et le film en devient très vite assez ennuyeux. Rajoutons à ça une bonne grosse couche de mélo bien épaisse, et le film a définitivement perdu en intensité.
Heureusement, le film est très bien servi par ses deux acteurs principaux d'une très bonne qualité. Les personnages principaux sont également très intéressant. En particulier, Kitty Fane (Naomi Watts) est un personnage qui, sans être particulièrement complexe, est intéressant à suivre. Son mari, Walter Fane (Edward Norton) quoique souffrant d'un peu d'inconsistance, reste également assez intéressant. Le film vaut d'être vu au cinéma pour la beauté graphique et sonore, mais ne méritera sans doute pas de seconde vision.