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    La Grande évasion
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    Jo D
    Jo D

    26 abonnés 133 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 24 septembre 2012
    Je pensais à tort que tous les films se nommant "La grande évasion" étaient réussis et procuraient des émotions fortes. J'étais encore inconsciemment aveuglé par le film magnifique de Sturges en 1963. Rien à voir donc avec le film de Raoul Walsh.
    Ce film est loin d'être loupé attention. Les acteurs sont excellents, Humphrey Bogart en tête, et le scénario de base est, certes, classique, mais néanmoins loin d'être dénué d'intérêt. Mais malheureusement l'ensemble sonne un petit peu creux : moi qui m'attendait peut-être naïvement à un film de "gangsters" à proprement parlé, j'ai plutôt vu ici un film sur un amour triangulaire dont Bogart était l'angle droit. C'est simple, on assiste à d'incessants va-et-viens entre le personnage principal et la jeune fille dont il est tombé amoureux. Il nous faudra attendre un peu plus d'une heure avant (enfin !) de pouvoir découvrir le fameux hold-up tant attendu. La suite restera classique mais la fin dans la High Sierra est quant à elle mémorable et très réussie. La soif de liberté de l'homme en cavale est alors totalement assouvie.
    Je persiste quand même pour dire que nous avons eu là, dans l'ensemble, un Raoul Walsh en petite forme.
    Barry.L
    Barry.L

    20 abonnés 136 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 30 juin 2020
    Historiquement, ‘’High Sierra’’ est un titre très important. Le film va en effet à lui seul polariser la carrière d’un acteur : Humphrey Bogart. D’une part, il s’agit pour lui de son premier grand rôle au cinéma : celui de ‘’Mad Dog Earle’’. D’autre part, le film le propulse en tant que star de la Warner à la suite de son succès commercial et critique (il s’assoit ainsi à la table des grands acteurs mafieux, aux côtés de Paul Muni, James Cagney, Edward G. Robinson et George Raft). Enfin, tourner dans le film lui permis de faire une rencontre décisive : celle du scénariste (et futur réalisateur) John Huston qui lui confiera plusieurs rôles marquants. Mais, au-delà de son interprète certes très habité, ‘’High Sierra’’ offre de véritables qualités cinématographiques qu’il ne faut pas ignorer. Normal, comment cela aurait pu en être autrement au vu de son casting (Bogart mais aussi Ida Lupino), de ses scénaristes (Huston mais aussi Wiliam Riley Burnnett, l’auteur des romans ‘’Little Caesar’’ et ‘’The Asphalt Jungle’’, ce dernier roman sera d’ailleurs adapté par Huston en 1950) et son immense réalisateur Raoul Walsh ?

    Libéré, le célèbre gangster Roy Earle décide de participer à un dernier gros coup.Vieillissant, Roy cherche aussi à se ranger et trouver une vie normale. Pourrait-il trouver la rédemption avec la jeune Velma, dont est amoureux Roy ?

    A l’heure actuelle, quand on pense aux films de gangsters, les noms de Coppola et de Scorsese viennent tout de suite à l’esprit. Pourtant, ce serait oublier que le genre connaît son apogée dans les années 30. Apogée qui va décliner au profit du film noir, où l’on suit plutôt des figures de la loi. Ce constat peut-être souligné par l’année 1941 et les deux films qui révèlent Bogart. D’abord gangster sur le déclin dans ‘’High Sierra’’, Bogart passe du bon côté de la loi dans ‘’Le faucon maltais’’, entérinant le déclin de la figure du gangster (avec il est vrai un retentissant sursaut avec ‘’L’enfer est à lui’’ toujours de Walsh). Quoiqu’il en soit, la Warner s’était fait une spécialité de ce genre de films. Dans cette série de films il faut se demander pourquoi ‘’High Sierra’’ sort du lot. En effet, ce film n’est pas comme les autres ; et n’a rien à voir par exemple avec un ‘’Scarface’’ (Howard Hawks, 1932). Il parvient à entremêler deux ingrédients poussés ici à leur paroxysme : l’efficacité et la beauté. Pour l’efficacité, on ne saurait être surpris : n’est-ce pas le point fort du cinéma américain ? Toute cette série de films de gangster marquait les esprits grâce à leur pugnacité. Rien ne saurait mieux le représenter que Raoul Walsh et son travail. Il parvient notamment à insuffler du dynamisme et du punch à un scénario qui, on le verra, insiste davantage sur la description d’un homme que sur l’action. ‘’High Sierra’’ en dépit de quelques lenteurs surprend par de grands moments de nervosité. Pour faire naître un sentiment de malaise, Walsh concile classicisme et modernisme. Le classicisme, il peut s’incarner par exemple dans son montage ou encore ses jeux d’ombre (un plan fait immédiatement penser à l’ouverture de ‘’Scarface’’ : spoiler: quand un traître tire sur Bogart, Walsh préfère filmer l’ombre du tireur ce qui renforce l’angoisse
    ). Le classicisme c’est aussi ce braquage, très vite expédié (car n’occupant qu’une place secondaire finalement). Et le modernisme, il s’incarne dans l’époustouflante fin du film. spoiler: Offrant d’abord une course-poursuite en voiture fiévreuse au possible, ‘’High Sierra’’ se conclue par une fusillade au pied du Mont Whitney. La scène est d’autant plus efficace qu’elle s’avère tristement crédible
     ; Raoul Walsh ayant voulu tourner tout le final en décors naturels. spoiler: Rude et réaliste, ce final n’est pas simplement prenant, il est aussi à l’image de tout le film, d’une triste beauté
    . Tant d’éléments participent à magnifier ce film. D'abord, il y a le sujet en lui-même. ‘’High Sierra’’ sort du lot grâce à sa description du personnage Roy Earle. Nous ne sommes plus face à l’ascension d’un jeune homme (comme Tony Camonte) qui va connaître une gloire éphémère à la suite de ses méfaits. Earle est déjà un homme d’âge mûr. Earle est déjà très célèbre dans son milieu. Et enfin, Earle est lassé de toute cette activité. C’est une légende qui aspire simplement à une vie normale : il cherche à rentrer dans le moule de la normalité. Mais il n’y a pas de surprise. John Huston étant le scénariste, le film est traversé par cette idée d’échec. spoiler: Velma ne l'a jamais aimer, ce qui pousse Earle sur la voie définitive du crime
    . La beauté du film, elle s’ancre aussi dans l’entourage d’Earle. spoiler: Ne trouvant pas sa place aux côtés de Velma et de sa famille
    , Earle ne trouve un semblant de réconfort qu’auprès de deux losers : Marie (la grande Ida Lupino) qui n’arrive pas à trouver sa place comme Earle et le chien Pard que recueillera Earle (les deux lui seront fidèles jusqu’à la fin). En ce sens, ‘’High Sierra’’ ellipse l’archétype du genre qu’est l’ascension et se focalise surtout sur l’échec. C’est une œuvre à la beauté pathétique où les personnages principaux fuient sans cesse, sans trouver la moindre échappatoire. Ils sont les premiers représentants du cinéma de John Huston : des parias, des perdants désespérés. spoiler: Dès lors, la mort dans les dernières minutes devient source de liberté
    . Tout cela pourrait paraître outrageusement anxiogène. Il n’en est rien grâce au plus gros point fort du film : l’environnement et les décors. Une nouvelle fois, ‘’High Sierra’’ se distingue de la masse de films de gangster de l’époque. Principalement axé sur la prohibition, le film de gangster est un genre souvent urbain. De ‘’L’ennemi public’’ (William Wellman, 1930) à‘’Scarface’’, la ville de l’automobile et des abattoirs Chicago est partout. Noire et poisseux, Chicago est une ville monstrueuse qui broie et étouffe les héros (en l’occurrence plutôt anti-héros). Tout le contraire de ‘’High Sierra’’. Et si ‘’La Grande évasion’’, le titre français du film n’était pas aussi stupide que ça ? Et si, la grande évasion, c'était celle qui consiste à s’échapper de ces gigantesques villes champignons ? Loin des gratte-ciels, du bitume, des salles enfumées, ‘’High Sierra’’ offre une évasion vers ces grands espaces. Les arbres remplacent les immeubles et le soleil écrase la nuit, dans laquelle aime se réfugier habituellement les gangsters. Le genre phare des Etats-Unis, le western, n’est pas loin : cette impression est renforcée lorsqu’on sait que Walsh réalisera sept ans plus tard ‘’Colorado Territory’’, un western qui est un remake de ‘’High Sierra’’. Mais l’évasion semble être vaine. Ce sentiment de tragédie qui régit l’ensemble du film est accru via les décors. Dans le polar, les réalisateurs apprécient souligner l’enfermement du héros dans la ville, pris au piège des étroites ruelles et chambres (inutile d’en faire une liste, mais il faut avouer que de Jules Dassin à Michael Mann, les metteurs en scène de la ville sont légions). Une chance était donc donné à Earle : celle de pouvoir s’évader des villes, dans la nature de la Sierra Nevada, qui semble être sans limite. spoiler: Il n’y parviendra même pas. Tellement asservi à son destin de gangster qui était écrit d’avance, Earle ne parviendra pas à s’évanouir dans la nature et ses immensités : la liberté se trouvera au bout du chemin, dans la mort
    .

    Grâce à une réunion de talentueux artistes, ‘’High Sierra’’ est un très grand cru du film de gangster, genre qui hélas a fini par être assez caricaturé des décennies plus tard par Scorsese. Au regard de la fusion entre le monde du hors la loi et le monde de la nature, il ne serait pas étonnant que ‘’High Sierra’’ ait servi d’inspiration à Arthur Penn et son ‘’Bonnie et Clyde’’ (1967) ou encore Terrence Malick et sa ‘’Balade sauvage’’ (1973).
    Pascal
    Pascal

    129 abonnés 1 448 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 24 décembre 2021
    Un gangster sort de prison grâce à l'intervention d'un ami qui compte sur lui pour dévaliser le coffre d'un hôtel. L'équipe dans laquelle il doit s'intégrer est composée d'une jeune femme. Ils préparent leur forfait dans un lieu de villégiature situé en montagne. Walsh, est un réalisateur qui ne bénéficia pas de la même aura, auprès de la cinéphilie que certains de ses confrères. Au regard de ce film c'est un tort, car le film atteint les sommets du cinéma hollywoodien des années 40. La distribution est hors pair avec la présence de Bogart ( à mon sens dans une de ses meilleures prestations) et de la formidable Ida Lupino qui se tournera plus tard vers la réalisation. C'est une sorte de polar romantique, particulièrement réussi. J'avais vu ce film pour la première fois , il y a plusieurs décennies et je reconnais aujourd'hui avoir mésestimé largement ce film. Les aficionados du cinéma du patrimoine ne le manqueront pas. A mon sens, "high Sierra " étrangement exploité en France sous le titre inexplicable, quand on voit le film, de " la grande évasion " est un monument de simplicité et de brio. On notera que John Huston est co auteur du scénario.
    titusdu59
    titusdu59

    60 abonnés 696 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 janvier 2012
    C'est avec ce grand rôle de loser magnifique que Humphrey Bogart passa définitivement au rang de star hollywoodienne. Il faut dire qu'il est particulièrement convaincant dans son superbe personnage tourmenté, profondément droit et honnête et qui n'a que pour but d'être libre (très bonne fin), mais que les aléas de la vie, et l'hypocrisie des personnes qui l'entourent détruiront. Les scènes psychologiques et d'action se suivent avec une grande fluidité, et le film est d'ailleurs très moderne. Le scénario est peut-être un peu trop simpliste, mais Raoul Walsh, grâce à sa mise en scène dynamique, fait de 'High Sierra" une œuvre efficace, et qui entame de très belle manière l'apogée du polar noir à Hollywood.
    mistermyster
    mistermyster

    43 abonnés 1 191 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 août 2012
    Une réalisation nerveuse pour se film de gangsters crépusculaire, Bogart est comme a son habitude parfait dans ce rôle tout en contraste, le bad boy, braqueur et tueur de sang froid, et l'homme au dessus de tout soupçon, qui aide son prochain et prends la défense des plus faibles. Huston signe un scénario aboutit, qui traverse le temps avec splendeur. On retiendra, se rictus si caractéristique que Bogart se plait à faire lorsqu'il est en colère ou embarrassé, Sans l'ombre d'un doute, c'est un film noir, un film d'action, un film classique, que tous les adeptes du genre vont apprécier.
    Romain Z
    Romain Z

    12 abonnés 242 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 7 octobre 2023
    Le Film qui va véritablement consacrer Bogart , qui passe ici avec maestria de la douceur attentive à la dureté implacable. meme si les chefs d'oeuvre de Walsh sont à venir , règne ici l'horizon indépassable de la ligne claire avec comme moteur l'action en ligne droite qui n'oublie pas pour autant de s'arrêter sur des personnages plus complexes qu'il n ' y parait.
    Stewart&cie
    Stewart&cie

    15 abonnés 293 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 12 août 2012
    Un peu déçu, j'attendais mieux de la part de Raoul Walsh. Le film peine à décoller vraiment car trop centré sur l'histoire secondaire entre Roy Earle et Velma ce qui retarde un peu trop à mon goût la scène du hold-up. Mais Humphrey Bogart tire le film vers le haut grâce à sa superbe interprétation.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 24 septembre 2012
    Excellent film policier. Bogart incarne l'un de ses nombreux rôles de gangsters dans les films noirs des années trente quarante qui ont marqué une bonne partie de sa carrière cinématographique. Roy Earle est un personnage ambigu, tantôt gangster au cœur tendre, tantôt chef de gang autoritaire et implacable. L'acteur donne une dimension particulière à son personnage et domine le film par sa présence et son exceptionnel charisme.
    Le couple Bogart-Ida Lupino est à nouveau reconduit à l'écran pour notre plus grand plaisir et Raoul Walsh nous offre une finale pathétique. High Sierra est un bon film, sans être l'un des meilleurs de Humphrey Bogart. Le titre français peut faire sourire par rapport au film de guerre éponyme avec Steve McQueen. Cependant, il a toute sa signification par rapport au souhait le plus cher de Roy Earle : "s'arracher" de prison, retrouver la liberté, la grande évasion...
    ElAurens
    ElAurens

    63 abonnés 585 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 7 janvier 2011
    Que dire de plus sinon que les acteurs sont bons, à l'image d'Ida Lupino et évidemment de Humphrey Bogart, que l'histoire est intéressante et qu'il n'y a pas de temps mort, pas grand-chose d'autres. On peut souligner le scénario d'un certain John Huston ou encore les superbes décors qui serviront au très bon final. Même si j'en attendais forcément plus avec Walsh à la réalisation et Bogart comme acteur principal, j'ai bien aimé. Un bon film tout simplement.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 29 septembre 2006
    Un vrai plaisir de se replonger dans un de ces films infiniment modestes, qui n'ont pas d'autre prétention que de donner du plaisir avec simplicité et astuce. High Sierra est artisanal dans le sens le plus noble du terme, réalisé avec un amour des acteurs, des paysages et du cinéma qui fait plaisir à voir. Un scénario huilé comme un engrenage (tous les détails du film sont utilisés au maximum), un Bogart au sommet (qui montre ses dents avec un peu de gène, toutefois... ça c'est de la critique), Ida Lupino est un héros féminin sublime, un final terrible. Loin de l'esbrouffe à la mode en ce moment, un film qui fait retrouver l'amour des choses bien faites, comme avec Eastwood ou Ford. Walsh est vraiment un grand.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 31 décembre 2006
    Un très bon moment avec un film impeccable, Humphrey Bogart est génial mais pas autant que l'intrigue, tout est réglé dans le moinder détail. Un régal cinématographique.
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