J'avoue être un inculte de Miyazaki ("Kiki la petite sorcière" m'avait marqué durant mon enfance, mais c'est tout). J'ai donc décidé de visionner ce qui semblait être son film le plus adulte, et je ne le regrette pas. Première chose qui marque: la beauté du dessin. Malgré des combats à la Dragon Ball Z, des effets graphiques que l'on aurait bien vu dans Pokémon, on ne peut qu'être ému par ces décors japonais majestueux, ces forêts enchanteresses, ces créatures onirques. La qualité de la bande son ajoute à la beauté visuelle la beauté musicale, qui concourent à faire de ce film une oeuvre débordante de poésie. Poésie du dessin, mais aussi de l'histoire, qui s'apparente à une légende, des personnages, que l'on aurait pu rencontrer dans un conte. On ne peut néanmoins qu'être irrité, au départ, par le protagoniste: je-suis-un-super-warrior-invincible-qui-reste-stoïque-devant-la-fatalité-héroïque-devant-le-danger-qui-se-la-pète-devant-la-gent-féminine-qui-est-à-mes-genoux-mais-dont-seulement-l'une-des-représentantes-me-fera-flancher-le-coeur (ou durcir le jonc, celà dépend du point de vue...). Puis on est happé par le récit, touché par ses thématiques, charmé par ses personnages divers. On a tantôt l'impression de vivre une grande aventure humaine, tantôt un conte merveilleux. Ce Japon médiéval fascinant est observé tantôt à travers l'optique d'une fresque historique, tantôt à travers celle d'un récit mythologique. Et puis le jeune héros, qui tente d'allier écologie et humanisme, finit par être sympathique. Passionnant, émouvant, parfois drôle, parfois magique, ce film m'a offert les plus grands moments de cinéma d'animation qu'il ait été donné de contempler à ma vie de cinéphile. à voir, tant pour la beauté du dessin et la poésie de l'histoire que pour la pertinence du message (ça se trouve ça influencera même la façon de voter de certains en 2012...désolé je n'ai pas pu m'empêcher...)