Je le concède, peut-être est-ce par nostalgie ou goût du rétro, mais je ne résiste jamais aux charmes de vieux polars de Verneuil. Celui-ci présente en plus de trop nombreuses qualités pour ne pas être séduit. L’introduction qui se pose comme un témoin de son temps, le bagout du trio Gabin-Delon-Biraud et surtout le ficelage malin de Verneuil pour conclure son épopée. L’air de rien, le film parvient à ménager un beau suspense, bien croissant, pour aboutir à une apothéose finale qui est restée fixée dans beaucoup de mémoire, notamment la mienne. Bref, c’est un classique comme moi je les aime.
Bon film avec un casting excellent, un suspens très bien mené par une mise en scène qui efficace, des dialogues truculents signés Audiard. Je me demande ce que l'on peut exiger de plus ?
Bon film servi par un tandem de choc sur des répliques de Michel Audiard. Dans l'ensemble, le scénario manque d'envergure et manque de croustillant. Sans parler d'ennuie, cette histoire de braquage aurait pû être plus passionante au lieu d'être prévisible et sans suspens. Du bon cinéma néanmoins....
Les dialogues de Michel Audiard ont toujours su apporter de la saveur aux films dans lesquels il participait, en une scène, la biographie de ses héros et de tout leur univers est défini dans un déluge de répliques mordantes et divertissantes. En revanche, ils n'ont jamais permis à un film d'atteindre la grandeur. Mélodie en sous-sol ne perd aucune scène pour définir ses deux héros et leur opposition, un vieil expérimenté et une petite frappe pour un casse sans précédent. Le plan se suit avec un rythme soutenu jusqu'à ce que...tout se traîne. Verneuil a choisit de faire du gros coup le climax de son film alors que la tension entre les instigateurs aurait pu remplir ce rôle dans l'après, les faire chuter ou triompher. A peine la besogne accomplie qu'il doit conclure sur une fin sortie de nulle part qui ne répond pas à toute l'organisation qui l'a précédé. Comme si tous ses constituants, de la fausse amourette à la perspective d'abandon pour le droit chemin ne signifiait rien d'autre qu'une attente pour épaissir un film trop lourd à la fin trop légère. Un bon franc-parlé et une bonne mise en condition, tout ça pour un simple casse.
Charles sort à peine de prison pour retrouver son épouse dans sa banlieue méconnaissable de Sarcelles qu'il a déjà en tête le plus gros coup de sa carrière capable de lui assurer des vieux jours tranquilles : le braquage du casino du Palm Beach à Cannes. Il engage comme homme de main Francis, petit voyou rencontré en prison, et comme chauffeur Louis, beau-frère de ce dernier. Chef d'oeuvre du cinéma français, Mélodie en sous-sol a toutes les qualités d'un grand film : un scénario solide, d'excellents dialogues de Michel Audiard (pléonasme) dont certains sont passés cultes, une réalisation inspiré du grand Henri Verneuil, une musique de Michel Magne rythmée hommage aux BO Jazz des polars américains, et surtout un duo d'acteurs au sommet à savoir Jean Gabin et Alain Delon, eux-mêmes épaulés de seconds rôles de poids comme l'excellent Maurice Biraud. Tout est réussi, on suit avec passion la préparation de ce qui s'annonce comme le casse du siècle, la fin formidable est une des plus célèbres du cinéma, et le dépaysement est garanti avec les plages de la Côte d'Azur. Un grand classique qui se revoit à chaque fois avec le même bonheur que la première fois.
Un bon film policier signé Henri Verneuil. Avec le duo mythique Jean Gabin en vieux briscard et Alain Delon en jeune loup. La mise en scène est efficace et les scènes du cambriolage et de la fin au bord de la piscine sont excellentes.
Un grand Film d'Henri Verneuil..légèrement vieillit mais qui balance bien même si c'est en noir et blanc..Les plans de Cannes, sa Croisette , le Palm Beach sont super..et le duo Jean Gabin et Alain Delon est superbe..Alain Delon au summum de son art..L'intrigue est bonne et la cadence est bonne..À ne pas rater et a le revoir avec plaisir..
Ces films permettent au moins de voir ou revoir les paysages et les villes des années 60. A ce propos, le début du film est un témoignage de première. Pour ce qui est de l'intrigue, c'est du solide sans être génial. La réalisation est de la même trempe et bien datée. Gabin et Delon quant à eux ne s'éclatent pas vraiment. On remarquera accessoirement le nombre de cigarettes que les deux personnages fument : impressionnant. Pour les inconditionnels.
En 1963, Henri Verneuil signe un film policier bien ficelé. C’est surtout l’occasion de confronter deux grandes gueules du cinéma français de l’époque. En effet, le scénario prend le temps de camper les personnages principaux avec d’un côté la vieille génération (un Jean Gabin en patriarche colossal) et de l’autre la jeunesse impétueuse (un Alain Delon complétement électrisant). Assortie de dialogues signés Michel Audiard, l’histoire retrace la minutieuse préparation du braquage d’un casino à Cannes. Humour et tension alternent dans un faux rythme qui semble aujourd’hui nostalgique. Bref, un véritable classique.
Quatre grands noms pour une « Mélodie en Sous-Sol » : Jean Gabin, Alain Delon, Henri Verneuil et Jacques Audiard. Non exempté de vraies longueurs et/ou de passages inintéressants, on prend tout de même du plaisir à suivre les préparatifs de ce casse d’un casino de la Croisette cannoise. Le dernier tiers est parfaitement recommandable et se conclut sur un final assez surprenant.
Le film devait sans doute être pas mal mais en le regardant, je m'endormais toutes les 30 secondes. Heureusement qu'il y avait par moments répétés le son d'une note de jazz stridente où encore le téléphone qui sonnait tout aussi bruyamment pour me réveiller tout aussi rapidement et me surprendre. Dommage.
Les dialogues d’Audiard font mouche à tous les coups, et lorsque Gabin entame sa sérénade, tout le reste est mis de côté pour se laisser porter par un plaisir non dissimulé. Le jeune Delon tient sa place même s’il est très facilement surclassé par son ainé. La construction est intelligente et elle ne laisse aucune place à l’ennui. Découvrir ce film sur le tard permet de se laissé prendre par un final hors du commun et original. Seul point qui fait tâche, la bande sonore qui se trouve très yéyé, qui surligne l’époque dans laquelle l’action se passe et qui porte parfois sur les nerfs.
On aura peut-être du mal à rentrer dans ce long film de 118 minutes où les relations initiales entre les personnages sont parfois marquées de changements d'avis un peu étranges. Mais la lenteur devient ensuite l'outil qui révèle ce que l'oeuvre est vraiment : un précurseur de ces films d'aujourd'hui, généralement américains, mettant en scène avec force budget un processus criminel compliqué. Avec moins de prétention, un fascinant Ocean's Eleven bien avant l'heure.