Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
MSM
4 abonnés
96 critiques
Suivre son activité
5,0
Publiée le 5 mai 2010
Je mets quatre étoiles. Non pas pour le scénario, pesant au possible... Non pas pour Léaud qui surjoue son personnage. Non pas pour les deux anglaises, dont la posture en devient presque caricaturale... Non, je mets quatre étoiles pour la B.O signée de Georges Delerue. À bien y réfléchir, Truffaut n'aurait peut-être pas laissé une telle empreinte dans l'histoire du cinéma si ce grand compositeur n'avait été à ses côtés. Il serait temps de lui rendre hommage...
Un Truffaut mineur, long et dénué de rythme. La voix off pénible et neutre qui vient plomber toutes les scènes où l'émotion serait susceptible de poindre est symptomatique d'un film trop littéraire et mal interprété.
A l'occasion d'un voyage en Angleterre, un jeune Français tombe amoureux de deux sœurs puritaines. Un film élégant d'un romantisme fou et d'une grande délicatesse, taillé pour un Jean-Pierre Leaud comme un poisson dans l'eau.
Une oeuvre poétique, romantique, sensible, et joliment mise en musique. Doux à visionner, car un peu comme devant une peinture on se délecte de la beauté de l'oeuvre, de ce moment d'évasion. Rares sont les films de François Truffaut que j'arrive à apprécier. Quelques longueurs certes.
Claude (Jean-Pierre Léaud) vient passer quelques semaines en Angleterre, dans la famille d’Ann et Muriel. Il s’éprend de Muriel, puis repart en France, revoit Ann et s’éprend d’elle à son tour, etc. En bref, le film n’est que le ping-pong, dans le coeur de Claude, entre Ann et Muriel, c’est un peu lassant. L’histoire est extrêmement classique, sans folie ni surprise, on s’ennuie. J’ai malgré tout aimé la narration, par François Truffaut, ainsi que les épisodes d’écriture et réception de lettres, l’occasion d’avoir les sentiments des personnages. Ca ne m’a malheureusement pas suffit, je n’ai pas trouvé un grand intérêt à ce film, les héros ne savent pas ce qu’ils veulent, c’est un peu énervant à la longue.
François Truffaut sortait en 1971 ce Jules et Jim inversé, dans lequel deux Anglaises (superbes Kika Markham et Stacey Tendeter) se prenaient de passion pour un Parisien bourgeois, le « continent » du titre (éblouissant Jean-Pierre Léaud) dans l’Europe du début du XXème siècle. Pendant plus de 2 heures et sur un rythme assez lent, on suit les tourments de ces jeunes personnages au gré de leurs passions amoureuses changeantes et douloureuses. C’est parfois trop long, souvent très beau. La première partie, qui se déroule à la campagne, sur la côte britannique, bénéficie d’une lumière et de décors naturels éblouissants.
Un amour trivial, Léaud a pour son compte deux soeurs britanniques physiologiquement différentes. L'ainée inspire la grâce, les bonnes meurs, la femme d'une vie. La cadette jouit d'un dédain. Dans les pats de la grande, elle est l'abris, ce qui lui permet d'être volatile et charmante à souhait. Elles ont les codes de la bonne manière british, lui n'a qu'à choisir. Ou du moins, essaie t-il vraiment de le faire ? Un Truffaut toujours éperdument amoureux de l'amour, mais le récit ne quitte jamais les lignes corsetés du bouquin.
Un truffaut méconnu et qui doit le rester. Pas grand chose à dire sur ce film, à part que c'est un navet total qui ne mérite même pas que l'on parle de lui. C'est long et chiant à mourir, on tourne toujours autour du pot. A éviter absolument
bien entendu l'un des meilleurs films ayant pour thème l'Europe du XIXème: Truffaut retrouve son coté histrion et met l'accent sur l'indolence, la perfidie d'une bourgeoisie vivant hors de toute dynamique sociale & son effet sur l'esprit d'un jeune homme candide que ne viendra qu'étouffer un entourage de femmes mortifères (aux correspondances mythologiques), avec toutefois une fin quelque peu mélodramatique.
Le pour : film esthétique au style incontestable avec une photo magnifique (du Pays de Galles notamment) et créative. Il raconte l’histoire d’une puritaine onaniste amoureuse d’un fils-à-maman-plein-aux-as interprété par un Jean-Pierre Léaud – muse de l’auteur – inexpressif en diable et que je n’ai jamais trouvé transcendant : mais qu’est-ce qu’elles ont toutes après lui !? Ce long mélodrame sans émotions réelles est surtout un plaidoyer pour l’amour libre et la libération sexuelle, très en avance sur son temps.
Ce film a mal vieilli, j'ai failli craquer au bout d'1h15 de cette histoire désuète, à l'intrigues obsolète et prévisible, ça se bouge un peu dans les dernières 45 minutes qui suivent mais pas de quoi mettre plus que 2,5 étoiles...
De par son ambiance très fin XIXème très conformiste - qui donnera entre autres naissance à la guerre de 1870 - Truffaut peint des bourgeois aimant rester entre eux avec un "méchant" protagoniste plutôt confortable ainsi qu'un ménage à trois pas si surprenant. Par le jeu de ses acteurs et ses décors l'ensemble livre, en effet, une idée du vice ou de l'égoisme élevé au rang d'art tel qu'il se pratiquait à cette époque; et vaut donc comme reconstitution historique.
Un grand film de François Truffaut, réalisé avec l'aide de ses meilleurs collaborateurs: Leaud devant la caméra, Almendros derrière la caméra et Delerue à la musique. Le film est adapté d'un roman de Roché, auteur de Jules et Jim, dont l'adaptation avait été le troisième film de François Truffaut. Il semblerait que les deux romans de Rocher soient autobiographiques. On peut penser qu'à certains égards le film est autobiographique pour Truffaut, en effet il s'agit d'un homme amoureux à tour de rôle de deux sœurs, dans une intrigue où le drame et la mort surgissent. Et Truffaut fit le film peu après sa rupture avec Catherine Deneuve. Or Truffaut avait avant croisé la route de la sœur de Deneuve, Françoise Dorléac, même si ici je ne sais pas si la relation entre Truffaut et Dorléac fut seulement professionnelle ou davantage. Truffaut en tout cas fut sûrement charmé par Dorléac puisqu'il lui confia le rôle de la femme fatale dans la Peau Douce, avant que Dorléac ne meure tragiquement à seulement vingt-cinq ans. Bref, beaucoup de points communs avec l'intrigue des Deux anglaises... film pour lequel Truffaut avait d'ailleurs une affection particulière, au point de profiter des derniers mois de sa vie pour en refaire le montage après les charcutages subis à la sortie. Truffaut à l'écriture, comme à la mise en scène, s'autorise tout. Il pousse plus loin que jamais sa tendance à transformer les films en "livres vus". Le générique l'annonce d'emblée. S'il s'agit d'un film, il s'agit aussi d'un livre. Et la façon dont Truffaut réussit à pleinement capturer ce qui fait la qualité littéraire du livre, en laissant les phrases du livre rythmer en voix-off le film, tout en livrant un objet purement cinématographique, où la photographie et les costumes nous emmènent directement à la Belle-époque, où l'image arrive à dire mille choses comme le baiser à travers la chaise, les parties de tennis, et un travelling au bord d'une île d'une minute quinze!, la façon donc dont Truffaut réussit à unir qualité littéraire et cinématographique est admirable. Et l'addition de l'image, de la musique, du jeu d'acteur de Léaud, et de la voix off de Truffaut finit par nous offrir un des plus beaux épilogues du cinéma. Si Scorsese ou Wes Anderson ont depuis tenté de retrouver cette magie de la voix-off, de l'apparence livresque, ils n'ont jamais réussi à égaler le maître en la matière François Truffaut.
J'ai le sentiment qu'avec "Les deux Anglaises et le Continent", François Truffaut s'empêtre dans un style pedantesque pour, finalement, pas grand chose.