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Freaks101
146 abonnés
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3,5
Publiée le 26 octobre 2012
« La chevauchée des bannis » (1959). Un western âpre et dur, situé dans un décor hivernal glacé. Dès l’ouverture, la musique funèbre annonce la couleur, pas de lyrisme et d’héroïsme ici. De Toth commence pourtant son film sur une fausse piste, une querelle entre un pionnier jusqu’au boutiste (Robert Ryan) et de riches propriétaires terriens, mais avec l’arrivée des hors la loi et la prise d’otage qui s’en suit, le film prend une tournure nettement plus inattendue. Il s’agit en fait ici de lutte entre barbarie et civilisation, cette opposition culmine lors d’une scène de bal particulièrement dérangeante, où les bandits obligent les filles du village à danser avec eux, par sa durée inhabituelle et sa mise en scène tourbillonnante jusqu’au vertige, De Toth crée un vrai malaise. Le ton singulier et pessimiste du film dans son ensemble, jusque dans son final où la nature hostile et rude met un terme au conflit des hommes, fait de ce western un précurseur de ceux de Peckinpah ou même du « Grand silence » de Sergio Corbucci.
Un western hivernal âpre et tendu, visuellement emballant, notamment dans sa dernière partie, avec cette chevauchée impressionnante au cœur des montagnes du Wyoming dans des conditions climatiques extrêmes.
Ce noir et blanc impeccable sublime les paysages enneigés de l'Ouest américain et donne du relief à l'ensemble. Visuellement intéressant, donc. J'adore cette affiche, énigmatique et atypique. L'histoire est pas mal, sans plus, pas ce qu'il y a de plus captivant. "Le grand silence" est aussi un magnifique western neigeux, pour les amateurs.trices du genre !
Peut ètre l'un des meilleurs Westerns ( je ne dis pas filmographie) de ce j'ai vu réalisé par le cinéaste André De Toth !! "La chevauchée des bannis" se passe en Hiver à l'époque des cowboys de cavalerie et ennemis. Les deuxièmes citées arrivent dans une genre de ferme qu'ils prennent en otage les habitants, des soldats en manque de pas mal de choses comme les femmes. Un cowboy habitant les lieux, amant d'une femme, va jouer les médiateurs . J'ai pas pu tout voir le film à cause d'une coupure d'électricité mais il y a pas mal de cinéastes qui se sont inspirés de ce long métrage, je pense à Quentin Tarantino pour "Les huit salopards", Sergio Corbucci pour "Le grand Silence" ou Sam Peckinpah pour "Coup de feu dans la Sierra" pour les scènes de danses. La deuxième partie non tourné en studios, comme souvent à Hollywood à cette période là, sont filmés avec beaucoup de neiges dans des conditions que j'imagine difficile mais qui rend bien à l'image. Robert Ryan et le reste du casting assurent.
Un western posé avec de vrais personnages, du caractère, du charisme dans celui de Starrett (Robert Ryan), le scénario met peut être son temps pour se déployer mais l’arrivée des bandits dans l’auberge donne une atmosphère de tension plus que palpable, tout repose un peu la dessus et c’est tant mieux, comment canaliser l’ordre et l’autorité pour éviter que les flingues crachent du plomb. J’ai aimé le fait que les individus ne représentent ni le bien ni le mal de manière prononcé, chacun a ses propres intérêts et ses ambivalences, le présumé héros ne se démarque pas nécessairement et laisse de la place (malgré lui) aux envahisseurs assoiffés d’alcool et de sexe (la scène de danse entre le personnage de Burl Ives et Tina Louise est sans doute une des meilleures). La dernière partie s’avère assez imprévisible et remarquablement filmée, les paysages magnifiques, les chevaux qui s’enfoncent dans la neige, le souffle glacial, le crépuscule qui tombe, on est vraiment dedans. A la limite un poil court comme film par rapport à ce qu’il ambitionne au niveau de sa narration et de ses enjeux mais assurément une oeuvre qui tient en haleine.
Loin des grandes fusillades ou des charges héroïques, nous avons affaire ici à un vrai western psychologique, avec des personnages pleins d'ambiguïté et une histoire structurée en trois temps, marquant autant d'évolutions dans le genre du film que dans la caractérisation des personnages. Si le noir et blanc convient plutôt au cadre choisi, le rythme lent entraîne parfois des baisses de tension (accentuées par un jeu d'acteurs pas toujours nerveux), mais il faut reconnaitre au film sa cohérence et sa solidité.
Très bonne surprise. Un western des années 50 en noir et blanc assez inconnu et qui pourtant mérite le visionnage. La mise en scène est très dépouillée les décors très succincts et l'histoire assez simple mais le film parvient tout de même à nous embarquer dans cette histoire de village pris en otage par des bandits. On y voit toute la cruauté mais aussi la culpabilite humaine. Les personnages sont vrais pas de manichéisme ici tous les protagonistes ont leur ambivalence. Et c'est ce qui rend le film assez intelligent je trouve. A voir donc
Sur le thème rebattu des otages, et malgré des longueurs, un western solide en noir et blanc dans un Wyoming neigeux, dominé par les statures de Ryan et Ives.
Dès son prologue, le film est frappé d’un sentiment de fatalité qui ne sera jamais remis en question par la suite. Dès la deuxième scène, remarquablement dialoguée, les personnages incarnés par Helen Crane et Robert Ryan sont mis en opposition. Il est question d’un passé peu glorieux. L’avenir est à peine évoqué et exclusivement dans des termes défaitistes et sans emploi du conditionnel. L’actrice toute de noir vêtue porte déjà le deuil. La mort rode dès les premiers instants dans cette bourgade d’une vingtaine d’âmes et sans représentant de la loi. Le Wyoming environnant, enneigé et désert, semble un bout du monde isolé de tout et régi par aucune loi. Critique complète sur incineveritasblog.wordpress.com
Une bande de pillards pourchassés par la cavalerie vient sèmer la terreur dans une petite ville du Wyoming. Une grande partie du film, en huis clos, est plutôt longue et ennuyeuse avec des personnages secondaires omnubilés par l'alcool et les femmes et qui sont pitoyables à quelques exceptions près (la scène de la "fête" est d'ailleurs d'un pathétique extrême). La tension et le suspense sont toutefois assurés par Robert Ryan et Burl Ives qui maintiennent tant bien que mal un équilibre fragile entre les 2 parties afin d'éviter tout affrontement qui provoquerait un massacre et la fin est magnifiée par les paysages enneigés des Montagnes Rocheuses, ce qui sauve ce western d'André De Toth plus psychologique que spectaculaire.
Le choix de tourner en noir et blanc ce très curieux western ne fait que renforcer la froideur de l'atmosphère dans tous les sens du terme. Si le scénario comporte quelques points forts (dont celui de poser le problème de l'adultère), je l'ai trouvé quand même un peu trop basique. Le film est également un peu trop court et aurait gagné à durer plus longtemps pour mieux approfondir les personnages sans parler d'une fin un peu rapide. J'avoue avoir largement préféré la Rivière de nos Amours, du même cinéaste. Sans être un très grand film du genre, la Chevauchée des Bannis reste un western tout à fait honorable.
7 bandits se réfugient dans un hameau des Rocheuses dont ils terrorisent les habitants. Ceux-ci s'organisent... Réalisé par André De Toth, un spécialiste du genre, ce western sous la neige en noir et blanc se regarde avec plaisir. Bon film.
« Day of the Outlaw » (péniblement traduit en « La chevauchée des bannis ») est un film d’atmosphère un brin oppressant qui se déroule en plein hiver et dans la neige au fin fond du Wyoming. Robert Ryan en redresseur de tord tourmenté est impeccable. Mention spéciale pour Burl Ives qui campe un bon méchant comme on les aime : débonnaire mais cruel à souhait. La scène de danse un moment pénible à suivre, où une tension (sexuelle) s’installe avec la crainte que tout ne dégénère. Dommage que l’ensemble du film ne soit pas sous tension. J’aime assez la notion de huit-clos en extérieur avec de superbe paysage et cet îlot de maisons coincé et écrasé entre les montagnes. La scène de chevauchée dans la neige m’a laissé un peu dubitatif (réalisée en studio bien sûr). Beaucoup de qualité d’un côté, le scénario, les acteurs, le paysage, un noir et blanc déprimant, mais un film inégal qui peine à convaincre. Retrouvez mon amour du Far West dans le roman WHITE FINGERS : LA PISTE SYSKIYOU - Eds VERONE - TOME 1.
Très bon western avec de superbes images, un noir et blanc intense, et une bonne idée de scénario. Seul petit bémol, je trouve la fin un peu bâclée et beaucoup trop rapide eu égard le reste du film.