Avis : Alien, la résurrection - Page 10

Un film bien rythmé et efficace. Au même niveau que le premier. note: 7.9 / 10

Quand un scénariste de séries TV et un réalisateur français essaient de faire du cinéma, ca ne donne pas un grand cru, mais plutôt une fondue savoyarde. Les intentions étaient peut-être bonnes mais le résultat est lamentable. Alien est et restera une trilogie.

ce dernier volet est vraiment appetissant avec de tres bons acteurs une tres bonne histoire excellent

L’intérêt de la série Alien est que chaque épisode est marqué par la personnalité de son réalisateur. Toutefois, c’est dans Alien, la résurrection que cela est le plus flagrant. En effet, nous avons plus l’impression de regarder un film de Jean-Pierre Jeunet qu’un film de la saga Alien. Le cinéaste français imprègne totalement la série de son propre univers. Il possède un style visuel beaucoup plus identifiable que Ridley Scott, James Cameron et David Fincher et cela se voit. Comme dans ses autres films, celui d’Alien, la résurrection joue nettement dans l’exagération et l’irréalisme : mouvements de caméra improbables, cascades non crédibles spoiler: (Johner qui tire à l’envers en s’accrochant par les pieds à l’échelle)
, tronches de cinéma (il retrouve Ron Perlman et son acteur fétiche, Dominique Pinon), personnages assez caricaturaux comme Johner…
Jeunet ne cherche pas réellement à faire peur (il déclare d’ailleurs ne pas réussir à avoir peur au cinéma) et oriente donc son œuvre vers le film d’action décomplexé et vers la comédie. Chaque volet abordait un genre différent (le suspense, l’action et le film de prison) mais restait à chaque fois dans un ton très sérieux. Cette fois, sachant que le retour de Ripley peut paraître un peu artificiel spoiler: après un troisième épisode qui semblait mettre un terme définitif à sa présence dans la saga
, le réalisateur français choisit un ton assez humoristique et décalé qui donne l’impression que le film est à considérer comme une extension de la trilogie principale (un peu comme ce qu’on appellera des spin-off quelques années plus tard).
Cela se voit notamment avec le personnage de Ripley. spoiler: En effet, la vraie Ripley étant morte à la fin de l’épisode précédent, le personnage principal est en réalité un clone de celle-ci (Ripley #8). Sa personnalité n’est donc plus exactement la même : possédant désormais des gênes aliens, son humanité est moins présente et elle possède un côté animal la rattrapant parfois.
Le personnage, tout comme les autres, est donc nettement moins attachant pour le spectateur qui regarde donc le film en étant moins immergé dans celui-ci.
Cela vient également du fait que les Aliens sont nettement plus visibles à l’écran. Estimant qu’après trois films le Xénomorphe ne fait plus peur, Jeunet choisit de le montrer sous toutes les coutures, ce qu’il peut faire notamment grâce à l’évolution des effets spéciaux dans les années 90.
Cela permet notamment de créer l’excellente scène sous-marine spoiler: où nos héros sont poursuivis par les Aliens
. Elle s’ajoute à plusieurs autres séquences assez marquantes spoiler: (la scène de basket-ball, la découverte des autres clones de Ripley…)
. Celles-ci permettent au film d’être un bon divertissement même si nous sommes loin de la force des trois premiers épisodes.
Alien, la résurrection est donc plus un long métrage à regarder comme étant une pure œuvre de Jean-Pierre Jeunet (le cinéaste annonce au début de la version alternative sur le bluray que le réel director’s cut est bel et bien la version cinéma) et une espèce de délire autour du mythe que comme étant une suite pure et dure (la trilogie originale créant un bloc cohérent). Le film est donc l’épisode le moins bon de la saga originale mais reste très nettement supérieur aux dérivés qui viendront 7 ans plus tard, à savoir les Alien vs Predator.

Ce chapitre final de la saga Alien fait au départ un peu réchauffée vu le délai entre les films et la résurrection de Ripley. Dependant le film réussit à instaurer un vrai questionnement métaphysique autour du personnage de Ripley qui n'est plus réellement humaine mais pas non plus monstre. Jean-Pierre Jeunet réussit assez bien le virage de la production américaine et offre un film de qualité qui ne fait pas tâche dans la saga Alien.

Alien 4, réalisé par le français Jean-Pierre Jeunet en 1997, conclue la quadrilogie Alien.
Un style "retro-crado" propre au réalisateur, un bon graphisme et une belle esthétique. Une french touch appréciable.
Un abus d'effets stroboscopiques qui gâche le plaisir sur certaines scène. Un choix surprenant compte tenu de la capacité de maîtrise graphique du réalisateur qui aurait dû nous éviter ce gadget communément employé dans les série Z.
Un bon spectacle malgré tout.

Le 4ème et dernier volet redonna un peu de souffle à la série là où le 3ème s'était cassé les dents. Jeunet apporte ici une part de son univers décalé tout en combinant une part de l'angoisse du "8ème Passager" et les séquences bourrin du "Retour". En parlant de retour, celui de Ripley était très risqué. Jeunet a réussi son pari dans ce clonage 'à la Cronenberg' dont l'issue est forcément prévisible. Avec des SFX particulièrement bien faits et peu vieillis, de l'action en pagaille (un peu trop, d'ailleurs), un traitement de l'image original, un passage sous l'eau qui l'est tout autant et un alien humanoïde terrifiant, "Alien, la Résurrection" possède bien des qualités. Côté acteurs, à part quelques passages à vide ou légèrement surjoués, notamment celui, incongru, de Call (Winona Ryder) en hôtesse d'aéroport avec un pod dans l'avant-bras, ils sont impeccables même s'ils ont des rôles finalement superficiels et clichés. Jeunet a aussi refait appel à son acteur fétiche, Dominique Pinon, ainsi qu'à l'excellent Ron Perlman déjà présent dans "La Cité des Enfants Perdus" (1993). Mais la star reste incontestablement Sigourney. Son regard inquiétant et son charisme naturel font tout le travail. Alien, c'est l'oeuvre majeure de sa carrière. Même s'il est loin du niveau des deux 1ers, "Alien, la Résurrection" donne une fin très honorable à cette série d'anthologie.

Un 4eme opus plus ciblé sur l'action que l'angoisse avec quelques invraisemblances notable. Le film est soigné mais on s'éloigne du chef-d'œuvre de 1979. Il est temps que cela se termine... ----Novembre 2017----

Bien que "Alien 3" a rompu avec l'essentiel de la saga Alien, il n'en était pas moins une fin convenable pour la saga avec toute sa splendeur mais ce volet. Le réalisateur français de "Alien, la résurrection", Jean-Pierre Jeunet ( "La cité des enfants perdues", 1995) avait entre ses mains un projet qui pouvait lui assurer le succès et un casting coriace, la saga s'essouffle. Le film pousse le bouchon loin dans la ligne du temps où l'Homme est totalement perdu dans la bêtise humaine et l'intrigue tourne vers une ambiance très saugrenue. Les personnages sont de nature rebelle mais le personnage de Ripley est atteinte d'une attirance et d'un mépris surprenant pour ces coéquipiers. Les effets spéciaux sont excellents pour l'époque (xénomorphes en image de synthèse réussites et d'excellents effets pratiques). Le nouveau concept ajouté à la reine alien que vous verrez ou que vous avez peut être déjà vu est intéressant et relie la frontière entre humain et xénomorphe. Ajouter une part de xénomorphe en Ripley s'avère être attrayant.Cela démontre donc que l'inconnu peut paraitre sublime et captivant. Certes, mais selon moi la saga "Alien" pouvait très bien marcher sans l'apparition de ce volet.

Jeunet est le premier à offrir réellement autre chose à voir à la saga Alien. Il étend la mythologie et permet de revoir le xénomorphe en nombre. Même si la fin est bancale elle sort des carcans de la saga. La résurrection est d’avantage un film d’action qu’un film d’horreur mais c’est un véritable plaisir de retourner l’aliénation la plus célèbre de la galaxie.

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Alors que la saga "Alien" semblait toucher à sa fin avec "Alien 3" qui bouclait une trilogie, ce quatrième épisode nous semblait sortir de nulle part. Nous avions peur d'une nouvelle réplique de l'œuvre originale, dans une saga qui commençait déjà à trop s'étirer. "Alien, la Résurrection" fut donc une grande surprise. Le retour du personnage emblématique d'Ellen Ripley incarné par Sigourney Weaver est finalement tout à fait justifié, et ce nouvel opus parvient à bien renouveler la saga tout en s'appuyant sur ce qui faisait la force des précédents films. Nous avons un scénario assez classique où les personnages se retrouvent coincés dans un vaisseau avec pleins d'Aliens à bord. Mais le film pousse l'horreur encore plus loin, avec des images gores qui nous prennent aux tripes. Jean-Pierre Jeunet a su brillement utiliser les effets spéciaux pour donner encore plus de monstruosité à la bête. Certaines scènes d'action sont vraiment sous haute tension, et ce n'était réellement pas gagné puisque nous pensions avoir déjà tout vu avec les trois opus précédents. Juste une petite remarque pour la fin que nous avons trouvé un peu ridicule. Mais "Alien, la Résurrection" est certainement l'un des meilleurs films de la saga "Alien", il reprend tous les atouts des précédents films tout en créant quelque chose de relativement neuf et plus moderne.

Après une très agréable surprise avec Alien 3 de David Fincher, je me suis un peu empressé de voir la suite de Jeunet dont je n’avais vu aucun film. Passer de trois réalisateurs que j’adule à un gars dont je n’ai rien vu, ça me faisait un peu flipper. On me disait souvent que Jeunet avait son style et qu’il l’avait parfaitement imprégné à l’univers Alien. C’est donc après un troisième film très pesant et très lent que Jeunet débarque avec un Survivor complètement barré. Et là, permettez-moi de poser cette question :
Mais qu’est-ce que vous avez fumé ? Sérieux ?!
Ce n’est pas que le film est mauvais, on contraire, il est bien. Mais… c’était très… fou.
Je veux dire, là on change carrément de registre. Fini le suspense et les décors très sombre, cette fois, on s’éclate et on envoie tout en l’air ! C’est du grand n’importe quoi !!!
Alors ouais, y en a qui disent qu’ils préfèrent cet épisode parce que c’est celui-ci qui met le plus en avant la SF. D’accord, mais pour le coup, je trouve ça tellement SF qu’on perd l’esprit Alien. Déjà, ce qui me gêne pas mal c’est le changement radical du comportement de Ripley. Oui, ce n’est plus la même. Mais perso, je m’attendais à retrouver un peu le même état d’esprit : une femme forte, sérieuse prête à tout pour se battre et survivre. Mais là, je la trouve... trop souriante.
Ça m’énerve parce que mes arguments ne tiennent pas vraiment la route. Je critique parce que je retrouve pas la Ripley que j’adore, parce que je retrouve pas cette ambiance sombre, je retrouve rien de ce qui m’a fait apprécié les trois premiers Alien.
Et ça m’énerve parce que le film est pas mauvais. Sérieusement, c’est un film barré mais qui déchire. Si on pose son cerveau pendant deux heures, on peut savourer un super Survivor avec plein de morts gores, des effets spéciaux réussis, un Ron Perlman génial et qui a un scénario cohérent avec l’univers.
Mais c’est trop différent et j’arrive pas à me retrouver, et ça me perturbe. Alors, c’est vrai que pour un film barré, c’est ultra barré. Genre les vingt dernières minutes, c’est un bordel monumental avec l’Alien humanoïde et tout ça. Je n’ai pas compris ! Je n’ai rien compris, c’était le grand n’importe quoi. Mon cerveau s’emballait. Mais c’était tellement barré et tellement fou que ça en devenait cool.
Ce film m’énerve parce que je sais pas quoi en penser et quand je vais devoir le noter, je vais pas savoir quoi mettre !
Parce que, concrètement, je préfère de loin les autres, mais c’est pas un mauvais film.
Je suis perdu, et c’est la faute à Jean-Pierre Jeunet.

Peut être pas le plus mythique, mais sûrement le meilleur Alien de la série, et cela grâce effectivement aux deux premiers de cette série.
Jean Pierre Jeunet reprend donc tous les éléments, tous les codes créés aux fils des épisodes et réalise la suite parfaite en sorte de remake des trois premiers.
On retrouve en effet le vaisseau dans l'espace et son équipage attaqués pas une race Alien. Mais contrairement au premier film c'est ici par une meute de créature comme dans le second. Le scénario du début reprend les éléments du trois pour faire renaître notre héroïne et en même temps la Reine qui a voulu créer sa remplaçante à la fin du deux...Quelle aventure mais quel plaisir de retrouver ici tous les ingrédients réunis de la saga en un seul film.
Concernant la réalisation, on a ici à faire à du grand art avec la patte de Jean Pierre Jeunet, son sens du rythme, ses gros plan sur des acteurs-fétiches à gueules cassés, son côté absurde qui montre la folie humaine...
A noter aussi pour la première fois, des effets spéciaux vraiment réussis, grâce à Pitof, qui nous montre des Aliens crédibles et pas en images de synthèses moyennes, qui courent, nagent etc etc Sans parler de la Reine qui est magnifique.
J'ajouterai que le rôle de S.Weaver est plus intéressant que jamais avec son acceptation de soi et la découverte tragique de ses clones "ratés".
Un vrai grand film de science fiction, un des meilleurs et des plus beaux dans le genre!

200 ans après les événements s'étant déroulés dans le troisième opus de la saga Alien, Ellen Ripley est clonée par une équipe de généticiens, son ADN mélangé avec celui des xénomorphes, dans le but de contrôler ces créatures.
Ce film a une esthétique différente de ses prédécesseurs, réaliste dans l'apparence des monstres. Je l'ai trouvé beaucoup plus violent visuellement, les mutilations et déformations de chair étant relativement nombreuses. Le scénario progresse vite et laisse une place importante aux séquences d'action. La distribution est efficace, avec des interprètes paraissant impliqués dans leurs personnages.

Absolument superbe d'un point de vue esthétique, cet opus renoue avec une sorte de dramaturgie perdue dans le troisième. A savoir, des relations entre les personnages très travaillées et des moments poignants d'intense émotion. Au-delà de son esthétique caractéristique Jeunet est parvenu à imprimer sa patte au film, grâce à sa grande virtuosité des gros plans et à sa capacité incroyable à filmer les regards.