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vince113
30 abonnés
208 critiques
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1,0
Publiée le 11 avril 2010
S'attaquer aux milices d'extrêmes droites américaines est plutôt méritoire, mais, à la vision du film, un malaise demeure quant aux réelles motivations des auteurs. Vu la lourdeur de la mécanique (le récit n'est pas à une invraisemblance près, la caractérisation des personnages est proche de la caricature) on a d'avantage l'impression qu'il s'agit ici d'un simple prétexte pour créer l'effroi. Tout cela demeure donc bien superficiel dans l'étude de caractère (et les deux comédiens principaux ne font pas dans la dentelles) et assez indigeste en tant que mécanique à suspens - le retournement final est certes "gonflé", mais surtout complètement improbable. Le pire étant finalement la sois-disante position morale que le film défend, prétextant le discours politique (dénonciation facile) alors qu'il ne s'agit d'une "ficelle" de plus dans la boîte à outil du faiseur de thriller lambda.
Un thriller policier et psychologique à la fois, entre deux grands acteurs dont Tim Robbins capable d'être inquiétant même quand il est calme, ou parce qu'il est calme. Une dissection de la paranoïa au coeur des USA.
Avec American Beauty (sorti la même année), Arlington est un peu l’autre moitié de ce qui deviendra le concept de Desperate Housewives: des voisins en apparence parfaits s’installent dans la maison d’en face et transforment le joli lotissement de banlieue en un cauchemar paranoïaque. Le style est un peu outré parfois et n’évite pas les clichés du genre ni quelques grosses ficelles et incohérences, mais le résultat est efficace et se donne les moyens de ses ambitions, faisant habilement monter la pression par vagues successives. On craint un moment que le scénario n’ait les yeux plus gros que le ventre dans la dernière partie, qui vire au cinéma d’action, mais c’est pour mieux retomber sur ses pattes avec une fin bien pensée, qui justifie après-coup les deux ou trois poncifs qui alourdissaient le récit (le veuvage, le prof qui en fait trop, etc.). Certes, on y perd fortement en vraisemblance, mais ce côté excessif n’est pas désagréable, comme dans cette scène de garden party surréaliste qui rappelle la fin de Rosemary’s Baby. Pas un chef-d’œuvre, mais une machine bien huilée.
Un thriller manipulateur sur fond de terrorisme et jouant sur le fait de savoir qui est réellement son voisin. Le film est efficace, tout comme le suspens et repose sur 2 excellents acteurs. Le scénario est plutôt bien construit. Le dénouement final est assez choquant, terrifiant et inattendu mais contribue parfaitement à l'efficacité de ce film.
Un thriller superbement bien écrit et haletant. Ce film est aujourd'hui un peu oublié et c est bien dommage. Le casting impeccable et aussi impressionnant. Un très bon divertissement paranoide.
Un très bon thriller qui me tient en haleine et dont la fin m'ébranle à chaque fois. Le spectateur ressent parfaitement le malaise du "héros" et on est tout aussi perdu et subjugué que lui. à voir au moins une fois.
Captivant du début à la fin, ce film réalise une auto critique sur notre société actuelle (extrémiste, folie des hommes, etc...). L'opposition Jeff Bridges - Tim Robbins est remarquable avec une mention particulière pour le deuxième en cinglés total (jouissif). A ne pas manquer.
Polar d espionnage et complotiste avec un excellent casting même si l intrigue et le dénouement semblent aisément identifiées il n en demeure pas moins que c est suffisamment bien réalisé pour être visionné agréablement
Jeff Bridges dans toute sa splendeur. Un très bon film qui n'appréhendait pas encore le sujet du terrorisme puisque sorti avant le 11/9/2001. Le scénario très travaillé nous fait poser beaucoup de doute sur la culpabilité du personnage de Tim Robbins et ses véritables motivations. Diabolique à souhait, on aime le détester. On compatit à la souffrance et la manipulation subi par Jeff Bridges, jusqu'au final déroutant: car même aujourd'hui la question se pose sur la médiatisation des événements tragiques et les sombres questions de théorie du complot. À voir sans retenue
Arlington Road emprunte au thriller ce que The ‘Burbs (1989) empruntait à la comédie : soit une dénonciation virulente de la paranoïa au sein de la banlieue aisée américaine qui conduit l’individu à violer l’intimité de ses voisins nouveaux venus afin de combler ses propres frustrations. Seulement, comme dans le film de Joe Dante, la fiction prend peu à peu le pas sur la réalité, jusqu’à devenir réelle, donnant lieu à un dernier segment trépidant quoique guère crédible. La mise en scène de Mark Pellington s’agite inutilement en introduction et laisse présager le pire, avant qu’une forme plus classique ne s’impose : elle place sur le devant de la scène d’excellents comédiens, en particulier l’anti-duo formé par Jeff Bridges et Tim Robbins dont la relation intrigue de bout en bout. La partition musicale d’Angelo Badalamenti tend à annoncer le Mulholland Drive de David Lynch, sorti deux ans plus tard (2001) et qui prendra également comme titre le nom d’une rue et comme thème l’entrelacs paranoïaque du rêve et de la réalité. L’œuvre de Pellington s’empare de la théorie du complot pour l’incarner à l’écran de manière subversive, puisqu’elle défend l’idée selon laquelle derrière chaque attentat ne se cache pas un seul homme ayant agi solitairement mais un groupuscule activiste, dont gouvernement et médias tairaient les agissements de sorte à restaurer ce climat de confiance nécessaire à la vie en société. Une thèse fort bien démontrée, quoique l’aspect mécanique de l’ensemble prenne le pas sur la spontanéité des actions et réactions humaines, somme toute ici programmatiques.
Un film tout simplement ahurissant ! Sur fond de terrorisme politique, Mark Pellington bluffe tout son monde en réalisant une oeuvre nerveuse, stressante, et indétectable jusqu'au bout . Jeff Bridges est somptueux en homme dépassé par les évènements, tandis que Tim Robbins est épatant en voisin cynique . Un véritable coup de bambou qui laisse des traces pendant longtemps .