Avis : Body Double - Page 8

La marque de fabrique de Brian De Palma est de prendre du vieux pour faire du neuf. Le vieux étant essentielment Alfred Hitchock, hormis les dérives gangster (Scarface) et horreur (Phamtom Of the..), De Palma prend son inspiration du maitre du suspense. Selon moi cela s'avère souvent raté car la puissance émotionelle n'est pas à la hauteur et le propos intellectuel sur le cinéma pas assez appronfondis. Peut-être que "Body double" est une exception. Revisitant Rear windows dans un contexte 80(s) où le sex and trash domine, De Palma tisse, en plus d'instaurer une ambiance délirante, une reflexion plus appuyé que ces précédents films sur la représentation du vrai et du faux au cinéma. Il signe là son film le plus aboutit sur ces obsessions, avec aussi "Snake eyes" qui tirait dans le même sens. Mais il y a toujours quelque chose de génant qui sont pour le coup : les acteurs (vraiment pas exellents) surtout le 1er rôle qui semble sortir tout droit d'une serie TV, un 360° mal sentit et une fin hyper décevante car trop kisht. A vouloir trop faire kisht, De Palma tombe en plein dedans systématiquement. Malgré des défauts qui font tâches, "Body double" reste un film à l'esprit trés libéré, parfois drôle et intéréssant.

Avec Body Double Brian De Palma nous offre une autre de ses imitations d'Hitchcock. Le film est en réalité beaucoup plus astucieux que cela et possède un niveau d'esprit que l'on pourrait davantage associer aux premières comédies de De Palma qui s'attachaient à tourner en dérision le style auquel elles rendaient hommage plutôt qu'à des méthodes d'imitation. Si l'on considère ce film comme un gros clin d'œil à des films comme Fenêtre sur cour et surtout Vertigo avec de nombreux coups directs à Hollywood et à toute la méthode de jouer et de faire semblant il y a beaucoup de choses à dire. Sa propre conscience de soi est un atout énorme comme lorsque De Palma est à son meilleur ou du moins le plus affirmé dans ce cas il pousse à la limite le tabou du mélange de fiction dramatique régulière et d’érotisme avec jubilation. Ce n'est pas que l'on ne puisse pas le prendre au sérieux en tant qu'œuvre de pop-art comme s'il s'agissait d'un livre de poche de bien meilleure qualité que la moyenne parce que De Palma est tout le temps en train d'élaborer un thriller mélodramatique passionnant. Je peux en fait comprendre certaines des critiques négatives de Body Double. Mais l'expression plaisir coupable me vient à l'esprit pour me défendre mais je devrais m'écarter du sujet pour dire ce qu'il en est vraiment. Car soit vous vous laissez emporter par l'atmosphère de De Palma qui est sauvage et cynique et pleine d'aspérités soit vous ne le faites pas un point c'est tous...

Un chef d'oeuvre de plus a l'actif de Brian De Palma, et pas n'importe quel chef d'oeuvre ! Une fois de plus, le réalisateur rend hommage a Alfred Hitchcock, et il le fait bien a travers cette réinvention complète de "Fenêtre Sur Cour" et de "Sueurs Froides" a la fois, absolument impressionnante, dans laquelle il transcende littéralement l'intrigue, les personnages, le contexte... Dans le fond et dans l'informe, rien n'échappe au génie de De Palma ! Du génie pur, simplement, un performance scenaristique inoubliable, et une mies en scène naturellement exceptionnelle ! Du grand art, un film a voir et a revoir, une vraie claque !

Un bon Brian de Palma, qui, plus que jamais, s'inspire de son maître Alfred Hitchkock. Certes, tout cela ressemble bien à Fenêtre sur cour, mais on est tout de même assez loin de l'élégance ou de l'intelligence d'esprit du grand réalisateur. Reste un scénario assez carré, efficace en diable, surtout la première heure, qui laisse peu de place à l'improvisation. En prime, le fameux clib d'Holly Johnson et de Frankie goes to Hollywood à ne pas manquer!

Je ne remets pas en cause le talent de Brian De Palma mais j'ai pas accroché du tout. J'ai trouvé ça sur-joué et l'histoire met beaucoup de temps à démarer et à devenir intéressante ...

Brian de Palma renouvelle le genre hitchcockien avec des références à Fenêtre sur cour, Vertigo et Psychose.
Œuvre maniériste, qui est plus qu’une simple copie de Vertigo, dont on quitte les années 1950 coincées et la classe de l’agent de police Scotty (James Stewart) en prise à des problèmes de vertige pour Scully un acteur de série B dans les années 1980 et ses problèmes de claustrophobie.
Un souterrain rappellera l’escalier, le jeu sur les couleurs rappellera celui de Sueurs froides.
L’histoire est un peu différente et on est happé par le suspense en dépit des similitudes avec le modèle original.

N'est pas Hitchcock qui veut! Brian De Palma s'inspire fortement des meilleurs films du maître pour tisser une trame fondée avant tout sur le suspense. Il y ajoute une dose de sexe mais ne parvient pas à s'approprier suffisamment l'intrigue pour la conclure de manière efficace. Le début était pourtant intéressant.

Un acteur de série B largué par sa copine, au chômage et à la rue accepte de squatter dans le luxueux logement d’un collègue. Il le lui prête gentiment en lui signalant qu’en prime il pourrait mater tous les soirs à la jumelle une petite splendeur qui se caresse en dansant à sa fenêtre dans l’immeuble d’en face. Ce qui ressemble au début à une petite perversion récréative l’amène à suivre ladite vénus dans la journée, ce qui l’entrainera dans une spirale de poursuites, de violences et de meurtres, où il ne comprendra que trop tard qu’il se noie dans le rôle involontaire d’un engrenage qui le dépasse.
Thriller efficace et sans repos de Bria de Palma tourné en 1984 au souffle d’érotisme et de suspense intense, où il fait bon y retrouver les scandaleuses beautés d’alors de Melanie Griffith et de Deborah Shelton.

Ce thriller érotique sorti en 1984 recoupe tous les thèmes chers à Brian De Palma : le voyeurisme, le jeu entre réalité et illusion, les milieux marginaux (ici l'industrie porno)...
C'est aussi et surtout un film-hommage aux grands maîtres du suspense, à commencer par Hitchcock, qui ont inspiré De Palma, notamment dans la première partie de sa carrière de réalisateur. De nombreuses scènes évoquent avec insistance "Fenêtre sur cour" ou "Sueurs froides", à l'image des passages en voiture ou des scènes de filature.
Un autre aspect de Body Double, c'est sa dimension revendiquée de série B auto-parodique, visible par exemple dans le générique en lettres de sang ou dans le sur-jeu (assumé?) des acteurs.
Seul ombre au tableau pour un scénario à la mécanique bien huilée, qui se voudrait hitchcockien, le suspense est rapidement éventé pour tout spectateur un peu attentif, lorsqu'on spoiler: reconnaît aisément le véritable meurtrier sous les traits de l'Indien...

Un bon suspense rendant hommage au maître Hitchcock,la mise en scène n'est pas trop mal fait ,mais elle moins belle que les film d’Hitchcock.

De Palma réalise tout de même un bon suspense ,mais il ne remplacera jamais le maître du suspense!

De Palma metteur en scéne est vraiment un dieu.Une scéne sur le papier qui parait vraiment ennuyante arrive à l'animer rien qu'avec la seule force des images et donne un suspense digne d'Hitchcock.Mais concernant l'histoire c'est vrai qu'elle est un peu bidon,on est dedans pendant une heure et on est complètement perdu pendant une vingtaine de minutes et on se rend compte que cet égarement est en fait un lien un peu casse gueule avec la suite de l'histoire.Film ambigu à voir pour l'ambiance et le talent de De Palma méme si c'est loin d'étre son meilleur film.

Un des meilleurs Brian De Palma que j'ai pu voir pour l'instant !! Une intrigue parfaite, une histoire géniale, des scènes tordues (on reconnait bien l'immense Brian à l'écriture et à la réalisation !), des acteurs excellents (bravo à Craig Wasson dans le rôle du claustrophobe Jake Scully, voyeur, mais attachant !!), de très belles actrices (Melanie Griffith et Deborah Shelton ont un visage magnifique, surtout quand elles sourient !), une fin exemplaire tout comme le vol des bijoux qui conduit au meurtre de la "voisine préférée" dans une scène sordide et géniale (quel coup de maître, le moment où Jake se fait mordre par le gros chien blanc et qu'il voit le mur transpercé avec le sang qui accompagne l'arme du crime !), c'est horriblement tordu et tordant, comme la scène de la tronçonneuse dans Scarface, avec un tueur (qui est aussi ...) tout aussi sadique que le dealer/tronçonneur ! Un vrai régal, avec aussi la claustrophobie de Jake qui se manifeste dans sa course-poursuite contre "l'Indien", dans une scène oppressante et parfaitement maîtrisée, qui joue avec nos nerfs !!! Bref, un chef d'oeuvre formidable, brillant hommage à Alfred Hitchcock, à voir absolument,surtout pour les fans de thrillers !!

De Palma nous montre qu'il est un génie du suspense et du thriller avec ce film à la realisation magistrale. Tout simplement un chef-d'oeuvre.

Acteur raté, Jake Scully perd son travail suite à une crise de claustrophobie, et dans la foulée sa compagne et sa maison. Au fond du trou, il accepte l'offre d'un collègue d'occuper temporairement un superbe maison, d'autant plus que la voisine d'en face se livre à un show nocturne des plus torrides... Avec "Body Double", Brian De Palma termine son cycle de reprises d'Alfred Hitchcock, dont il est le disciple le plus célèbre. Ici, l'intrigue reprend des éléments de "Rear Window" (le côté voyeur du héros) et de "Vertigo" (la faiblesse du héros allègrement utilisée par l'intrigue), pour mieux les détourner à sa sauce, et jouer avec le voyeurisme du spectateur. Car il n'est pas question ici de plagiat, mais d'adaptation, la patte de De Palma étant visible à tout les étages (esthétique très 80's, cadres maîtrisés, séquences baroques de claustrophobie, montages parallèles très efficace, et un meurtre particulièrement sanglant !). On notera également une plongée intéressante dans le milieu des acteurs fauchés, et également dans le cinéma X, et une BO new wave très sympathique. Dans le rôle principal, Craig Wasson nous fait bien ressentir sa vulnérabilité, et s'amuse par moment à jouer des sous-rôles volontairement excessifs. Au final, "Body Double" est un thriller original et qui a du caractère, sans compter de petites touches érotiques.

Le film a bien passé l'épreuve du temps. Un suspens de très bonne qualité, une mise en scène colorée , bariolée très fashion des années 80's. Une ambiance sex & rock en roll, de l'humour , du burlesque pour se distancier du suspense Hitchokien. La petite conclusion de fin très amusante : le film dans le film , le trucage , les sosies , tout est faux. Un clin d'oeil de plus..
Frankies go to Hollywood qui vient jouer son clip video en direct , intégré au film...
Et Melanie Griffith , déjà superbe et envoutante . Antonio Banderas avait surement vu ce film dans son adolescence....