Excellente adaptation ressemblant plus à du théâtre filmé qu'à du cinéma, la qualité n'en est pourtant pas moindre. Les acteurs sont EXCELLENTS : rien que Marlon Brando et James Mason valent le détour. Les dialogues et monologues du film sont géniaux (Shakespeare quoi)... Et une belle dénonciation de l'abus de pouvoir dont certains profitent. Un monument !
Estonius
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3,5
Publiée le 13 mars 2018
Les bonnes adaptations de Shakespeare ne sont pas si nombreuses. On a le droit se lasser du texte de Shakespeare, avec son style emphatique et sa collection de métaphores, et du manque de naturel de certains dialogues. Pourtant force est de constater que la belle brochette d'acteurs arrive à faire passer la pilule tellement c'est joué avec conviction. La grosse faiblesse me semble être dans la scène de foule devant le sénat, "l'agité" ...
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Pascal
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5,0
Publiée le 5 juillet 2021
Disons le tout net, il s'agit ici de la pièce de Shakespeare "jules Cesar" portée à l'écran. Le film peut se comparer au "Hamlet" de Laurence Olivier et à "Othello" d'Orson Welles. Les amateurs exclusifs de péplum classique passeront donc leur chemin. Par ailleurs, si Ciceron, Caton, les Parques, le théâtre shakespearien ne signifient rien pour vous, il y a de fortes probabilités que le film ne vous séduira pas. Par contre, les ...
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BlindTheseus
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5,0
Publiée le 17 octobre 2008
Un témoignage plutôt humble des énormes destructions & du danger - sinon de l'hypocrisie - des guerres de religion qui causèrent la chute de la civilisation occidentale romaine : César, isolé, est pris dans un absurde labyrinthe kafkaien tandis que l'on refuse l'essentiel aux siens...
La pièce de Shakespeare, loin d'être la plus connue du dramaturge, n'a finalement été adaptée que peu de fois au cinéma. Outre trois versions muettes réalisées entre 1908 et 1913, elle est a été portée à l'écran en 1950 par David Bradley, précédant de peu l'adaptation de Joseph L. Mankiewicz. En 1970, une nouvelle adaptation fut proposée par Stuart Burge dans laquelle, étrangement, Charlton Heston reprend exactement le même rôle (celui de Marc An
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Une version fidèle à l'oeuvre de Shakespeare
Joseph L. Mankiewicz souhaitait dès le début mettre en scène un film qui collait au plus près de l'oeuvre de William Shakespeare. Il opta donc pour le respect des conventions théâtrales, refusant par exemple de montrer les batailles mais laissant aux comédiens le soin de les décrire, ce qui déconcerta beaucoup le public de l'époque, alors habitué à la vogue des péplums des années cinquante et leurs reconstitutions fastueuses; dont Quo Vadis (1953
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Une moisson de récompenses
Cité à l'Oscar du Meilleur film, de la Meilleure musique, du Meilleur acteur pour Marlon Brando et de la Meilleure photographie, Jules César remporta l'Oscar de la Meilleure direction artistique-Meilleur décors.
Le théâtre survole constamment ce film. Le film tente de se situer dans la Rome de la fin de la démocratie, et essaye de nous vendre ses rues, ses temples, ses sénats, ses champs, ses camps, etc. Mais c'est un emballage bien pauvre.. Nous ne sommes pas dans la Rome antique 60ans avant J.C, mais dans des décors de carton pâte, et cela se voit à tout moment. Evidemment le créateur de l'œuvre, Shakespeare l'a conçu comme ça. Il a utilisé des décors de carton pâte pour disséquer parfaitement l'être humain, Mankiewitz fait pareil. Personnellement ce n'est pas ce que j'attends du cinéma. La pièce a 400 ans passés ,on est au cinéma : il n'y aurait eu aucun mal à proposer du cinéma et non du théâtre filmé assez platement. La mise en scène de Mankiewicz disparaît, elle n'existe pas. Le film est trop corseté par le texte shakespearien, il ne donne pas le sentiment de liberté qu'aurait pu ajouter le cinéma, au contraire, tout y est très rigide ; Mankiewicz adapte cet histoire sur sur le pouvoir, en insistant et là c'est une qualité non pas sur comment un homme peut être détruit par lui même, mais comment les masses peuvent être utilisées pour l'obtenir sa destruction. en cela le film est plus clair que son remake avec Charlton Heston. Comme le voulait Shakespeare les deux moments forts de son histoire ce sont les deux discours successifs de Brutus et de Marc Antoine. Tout d'abord Celui de James Mason (Brutus): utiliser le langage à bon escient pour transmettre son message, un message honnête et sincère de préoccupation pour l'état du pays. Malgré l'utilisation d'astuces pour guider les auditeurs sur la route, la raison en est légitime. Et le but est momentanément atteint: les convaincre qu'il a raison. Un bon manipulateur (et au passage Mason montre quel grand acteur il est dominant largement le jeu Brando dans ce film) Justement vient ensuite le discours de Marc Antoine (brando pas joli dans cette tenue romaine) Il utilise et retourne le discours que Brutus vient de prononcer, utilise désormais un langage adulateur qui semble s'accorder avec le précédent tout en lançant de petites railleries qui préparent le public de la plèbe romaine pour mieux la retourner. Quand il la sent prête Marc Antoine à coups d'effet, de fausses promesses, de spectacle fait ce qu'il veut de la foule non seulement pour ne pas lui laisser la liberté de choisir ce qu'elle doit penser, mais pour l'entraîner exactement là où le politique le veut. Et ce qu'il veut, c'est le pouvoir, la guerre et l'anéantissement des rivaux. Un grand manipulateur que ce Marc Antoine. c'est évidemment lui qui entraîne l'adhésion de la foule. Et voilà ce que Shakespeare raconte dans ce Jules César et que Mankievitz parvient à bien faire ressentir, depuis la nuit des temps, l'honnêteté et la sincérité ne se sont jamais gagnantes, au contraire le spectacle du morbide et les feux d'artifice rhétoriques galvanisent les foules. Un discours tout à fait d'actualité en ce moment.... Ainsi, en utilisant un faux emballage théâtral (que personnellement je regrette), Mankiewicz, Shakespare ou les deux, nous assènent un message choquant pourtant lucide et véridique. Le héros de cet histoire c'est bien Brutus qui est trop honnête pour fuir ses responsabilités et trop honnête pour les enjoliver puisqu'elles sont terribles mais justes.. Et non l'honnêteté en politique ça ne payait déjà pas chez les romains.