Repérée par la presse américaine (le célèbre magazine "Life" notamment), qui voit en elle une nouvelle icône de la femme française,
Cécile Aubry tape aussi dans l'oeil des
Majors, à commencer par la Twentieth Century Fox qui signe avec elle un contrat. En 1950, elle tourne devant la caméra du grand
Henry Hathaway dans
La Rose noire, où elle donne la réplique à
Tyrone Power et
Orson Welles. L'année suivante, elle tourne sous la direction de
Christian-Jaque dans
Barbe-Bleue, côtoyant le grand
Pierre Brasseur.
C'est pendant le tournage de
La Rose noire, dans les dunes de l'Atlas marocain, qu'elle rencontre Si Brahim El Glaoui, fils aîné du pacha de Marrakech, en visite sur le plateau. Elle l'épouse dans le plus grand secret et pendant six ans personne ne se doutera qu'ils sont mari et femme. Après son mariage qui ne dure que le temps d'un enfant et d'un film, elle ne parvient pas à retrouver l'état de grâce de son premier rôle. Elle tourne ensuite six films qui sombrent rapidement dans l'oubli.
Elle rentre finalement en France en 1956, accompagné de son fils Mehdi : c'est lui sera désormais sa principale source d'inspiration. Elle écrit ainsi
Belle et Sébastien, avant d'en faire rapidement une
version pour le petit écran, et confie le plus naturellement du monde le rôle-titre à son fils Mehdi. Le feuilleton, qui passionnera deux générations de Français, a marqué l'histoire de la TV. Le succès fut d'ailleurs tel qu'il dépassa largement les frontières : on se souvient même de la
série culte japonaise de 1981, dont le générique a marqué les mémoires et est devenu culte pour toute une génération.
Cécile Aubry écrira également d'autres séries à succès, dont
Les Aventures de Poly ou encore
Le jeune Fabre.