En 1939, pendant la guerre sino-japonaise. L'infirmière Sakura se fait agresser un soir par un groupe d’hommes repartant au front le lendemain. Quelque temps après elle retrouve l’un de ses agresseurs dans un hôpital de campagne.
La jeune Otsuya est vendue au tenancier d’une maison de geishas qui fait tatouer sur son dos une araignée à tête humaine. Otsuya devient une geisha sans scrupule et extermine les hommes qui ont fait son malheur, comme possédée par l’araignée gravée sur sa peau.
Yukinojo, célèbre acteur de kabuki, vient jouer à Edo avec sa troupe. Un soir, sur scène, il reconnaît dans le public les trois hommes qui ont provoqué la ruine et le suicide de ses parents : le magistrat Dobe et les commerçants Kawaguchiya et Hiromiya. À l’époque, il avait alors juré de les venger coûte que coûte. Yukinojo compte bien tenir sa promesse et va pour cela se servir de la fille de Dobe, Dame Namiji, tombée amoureuse de l’acteur...
Une petite troupe de théâtre kabuki débarque dans un village de pêcheurs au sud du Japon. Il y a des années, leur meneur, Komajuro, avait eu une aventure avec l’une des habitantes. De leur brève union est né un garçon, Kiyoshi, qui ignore tout de l’identité de son père...
Dans une maison de tolérance du quartier des plaisirs de Tokyo, cinq femmes se vendent aux passants alors qu’une loi limitant la prostitution est sur le point d’être votée. Chacune rêve d'échapper à sa condition et de connaître une vie meilleure.
Dans le Japon d'après-guerre à Gion, quartier populaire de Kyoto, la jeune Eiko décide de devenir geisha de haut niveau. Elle demande à Miyoharu, geisha de belle réputation, d'assurer sa formation. Pour cela, il leur faut emprunter de l'argent à une influente propriétaire de maison de thé.
La Rue de la honte (1956) de Kenji Mizoguchi
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Synopsis : Des prostituées officiant dans une maison close voient leur avenir terni par une décision gouvernementale visant à les mettre à la rue. La tension est palpable parmi elles…
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Critique : "La Rue de la honte" est certainement le film qui parle avec le plus de réalisme, sans misérabilisme aucun mais aussi sans concession, de la prostitution pour ce film à la mise en scène pourtant incontestablement belle et élégante. La dernière scène où on voit une très jeune fille obligée de se prostituer fait froid dans le dos. Ce sujet permet de montrer en tous les cas, qu'avec George Cukor et Pedro Almodovar, Kenji Mizoguchi était un des plus grands directeurs d'actrices de tous les temps à travers les interprétations magistrales pour des personnages forts de ses cinq comédiennes Ayako Wakao (décidément la plus belle actrice japonaise!), Machiko Kyô (qui n'est pas mal aussi!), Aiko Mimasu, Michiyo Kogure et Hiroko Machida. Le réalisateur critique fortement aussi l'hypocrisie de la Société, par l'intermédiaire notamment de la figure paternelle lors d'une scène mémorable, et en nous laissant sur l'idée que si on veut réussir à faire notre trou il faut se montrer aussi pourri que cette dernière. Très triste constat mais ô combien réaliste sur lequel nous laisse le grand Mizoguchi pour ce qui est sa dernière oeuvre, en tout point remarquable. Un final qui constitue un chef d'oeuvre.
Note : 18/20 (*****)
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Plume231
La Vengeance d'un acteur (1963) de Kon Ichikawa
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Synopsis : En 1836, lors d'une représentation théâtrale à Tokyo, l'acteur vedette d'une troupe de Kabuki reconnaît parmi les spectateurs les trois meurtriers de ses parents. Il va utiliser l'amour que lui voue une des filles des criminels pour assouvir sa vengeance...
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Critique : Fortement encensé par de nombreuses critiques, ce film m'a laissé sur une impression mitigée. D'un côté, il y a du bon, voir du très bon, si ce n'est du très très bon pour l'interprétation de Kazuo Hasegawa qui fait un véritable tour de force exceptionnel dans le double-rôle d'un acteur travesti et d'un bandit de grand chemin. Quelques superbes fulgurances au niveau de la photographie et des couleurs en particulier dans une première partie prometteuse (l'apparition fantomatique du fils qui se fait passer aux yeux d'un des assassins pour sa mère est une grande réussite aussi!). Des décors irréalistes, qui ne sont pas sans faire penser à ceux qu'utilisera Fellini, des très bonnes interprétations, avec en prime le charme de la plus belle des actrices japonaises Ayako Wakao, et quelques bonnes trainées d'humour. Reste que la seconde partie se répète un peu trop souvent et a très fortement tendance à négliger certains personnages qui s'avèraient pourtant croustillants comme le bandit de grand chemin ou encore la voleuse. Ce qui a pour conséquence que la seconde partie qui, comme dans toute bonne histoire de vengeance, devait être exaltante est en fait plutôt languissante. Enfin il faut reconnaître qu'une oeuvre barrée comme celle-là, on en voit pas tous les jours et que je la conseille malgré tout à tout le monde en espérant qu'on s'en fasse une meilleure opinion que moi.
Note : 13/20 (***)
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