La beauté formelle du cadre, l'utilisation du clair-obscur et la puissance évocatrice de cette relation ancrent le film dans un mélange fascinant de modernité et de coutumes séculaires rétrogrades.
Quatrième réalisatrice à faire l’ouverture du Festival de Cannes, qui se tient du 13 au 24 mai, Amélie Bonnin signe avec « Partir un jour » un premier long métrage ludique, doux-amer et mélancolique, où les dialogues sont ponctués par des chansons. À l’écran, une révélation : la chanteuse Juliette Armanet.
En suivant le parcours de deux jeunes raseteurs d’origine maghrébine, Jérémie Battaglia sublime une tradition camarguaise facteur d’intégration malgré elle.
Pour son premier long métrage, le réalisateur Iair Said se met dans la peau d’un garçon balourd, de retour en Argentine après avoir été largué. Plutôt qu’une chronique familiale, Moi, ma mère et les autres installe une tragi-comédie pour contrer les angoisses de son fabuleux personnage.
Hind Meddeb compose un récit original et humain au milieu des manifestants à Khartoum. De la poésie-documentaire où des citoyens ordinaires, notamment les femmes, confient leurs rêves d’une société libre.
Dans « les Esprits libres », le dernier volet de la trilogie de Bertrand Hagenmüller sur l’accompagnement des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer, le documentariste suit une résidence artistique singulière où des patients se préparent à jouer une pièce de théâtre.
Durant deux siècles, des milliers de femmes ont subi des abus dans les couvents de la Madeleine, en Irlande. Le réalisateur belge Tim Mielants signe un film majeur et terrassant sur ce traumatisme, avec Cillian Murphy, tout en sensibilité et mutisme dans le rôle principal.
Plus qu’un simple hommage aux Cantacronache, ce collectif turinois pour qui la révolte surgit aussi par l’art, la Marseillaise des ivrognes rappelle le rôle prépondérant des petites mains et des anonymes.
Laissant planer l’ambiguïté, le film, lauréat du Grand Prix de la critique à Cannes l’année dernière, interroge avec justesse et audace notre rapport au handicap, à la marge et à l’altérité.
Dans la lignée de Taxi Driver, Ryan J. Sloan met en scène avec un indéniable sens du suspense une jeune paumée, incarnée par sa coscénariste, lancée dans une traque angoissante à travers le New Jersey. Un pur produit indépendant, film noir autoproduit aux accents rétro.
Avec sa comédie sur les violences sexistes et sexuelles, mettant en parallèle, un collectif féministe, une policière infiltrée et un homme déconstruit injustement accusé de viol, Michel Leclerc signe un film qui tacle avec gourmandise le patriarcat.