Malheureusement, c’est par ce mécanisme même que le film pèche : le physique tout en légèreté et la petite taille de la comédienne – qui s’est montrée excellente dans d’autres films – Noée Abita, tout comme la trop grande fraîcheur du personnage font que rien ne fonctionne : ce décalage est trop important, invraisemblable, et on n’y croit pas une seconde.
On ne saura pas grand-chose, dans le film, de l’extraordinaire talent de la star pour les mots et les notes, de ses influences jazz qui ont dérivé une soul très sixties modernisée. D’où cette impression de semi-ratage au bout du compte…
Cela a le mérite d’offrir un regard différent, inédit, sur ce conflit, et de montrer à quel point certains jeunes Israéliens sont plongés dans le trouble absolu face à ces événements qui rythment leur quotidien. Sur la forme, le film, interprété de façon hallucinée par le jeune acteur Ido Tako, file la métaphore en jouant l’agitation permanente, la frénésie même, dans sa manière de filmer et de diriger le comédien dans sa course sans fin.
Ce que raconte le réalisateur Olivier Casas, c’est d’abord la relation fusionnelle entre ces deux frères, qui persiste des décennies plus tard. Et l’alternance entre les scènes d’enfance et les scènes à l’âge adulte apporte beaucoup de souffle à cette histoire d’amour inconditionnel.
Deuxième volet d’une histoire de science-fiction évoquant aussi bien « Star Wars » que « Les 7 Mercenaires », ce film conclut l’histoire avec une débauche d’action, mais aussi beaucoup de naïveté.
Le film est porté par un scénario auquel a collaboré l’écrivaine trash et réaliste Virginie Despentes. Le résultat est une réussite, qui aurait franchement méritée d’être portée au grand écran.
Heureux lauréat du Grand Prix et du Prix du public lors du dernier Festival du film américain de Deauville, « LaRoy », joliment réalisé et interprété, ne dépasse cependant pas le stade de polar décalé à l’intrigue divertissante.
Avec patience, les soignants-bricoleurs résolvent ces petits tracas qui peuvent pourrir la vie. Leurs interventions sont aussi et surtout des moments d’échange. Et un lien, pour ces soignés qui vont plutôt bien, avec le pôle psychiatrique. À travers ces moments pleins de tendresse et d’humanité se tisse une histoire toute simple et bouleversante.
Kim Chang-hoon peut également faire penser à Scorsese lorsqu’il filme la colère contenue de ses protagonistes, l’irruption soudaine de la violence, qui peut aller très loin, le poids des traditions, qui émaillent ce parcours initiatique filmé à fleur de peau. Pour un coup d’essai, un coup de maître !
Porté par l’immense Lubna Azabal, qui livre une performance époustouflante dans le rôle d’Amal, le film parvient à livrer le point de vue de chacun — élèves, profs, parents, dignitaires religieux… — en immisçant sa caméra chez tous les protagonistes.
Pour l’amateur d’action pure et dure, « Monkey Man » constituera un mets de choix. Se plaçant sous l’auguste référence de « John Wick », le long-métrage évoque aussi des pierres angulaires du cinéma qui décoiffe asiatique, tels le thaïlandais « Ong-Bak » ou l’Indonésien « The Raid ».
« Borgo » immerge le spectateur dans cette prison pas comme les autres, avec ses codes et ses propres règles. Les scènes carcérales sont fascinantes, parfois drôles, d’une justesse saisissante.
D’un réalisme sidérant et percutant dans les scènes de combat, le film se garde de choisir son camp, préférant s’intéresser à ses héros, des journalistes confrontés à l’absurdité du conflit et de leur métier.
Comme souvent de nos jours, cette nouvelle déclinaison ne se réfère qu’à l’opus originel, dont elle raconte tout ce qui se passe juste avant, même si elle peut être vue de manière indépendante. (...) Le scénario, au départ très prévisible, finit donc sur une conclusion inattendue (...).