La fable politique est parfois difficile à cerner : on comprend que, dans un monde qui lui paraît absurde, le cinéaste cherche une échappée dans l'imaginaire.
Dialogues téléphonés, situations grotesques, plans serrés : on a bien du mal à rire avec ce téléfilm qui, comme son nom l'indique, n'est pas fait pour la salle de cinéma.
Problème avec Quelques jours pas plus : on a l'impression que Mathilde/Camille Cottin n'est pas très convaincue par son personnage, tout comme Arthur/Benjamin Biolay qui trouve le temps un peu long avec son réfugié et voudrait bien la séduire.
On ne retirera pas à Julien Leclerq une envie de bien faire, et son expertise le sauve, dans les scènes de fusillades ou de courses-poursuites, du ratage intégral.
Les rares bonnes idées, elles, sont cantonnées aux combats, inventifs et cartoonesques à souhait. Parmi eux, un affrontement dans une taverne en équilibre sur une falaise, oscillant au gré des mouvements de nos deux héros.
Parfois un peu trop didactique, O Corno remplit largement sa mission en incarnant ses personnages avec force et en faisant revivre par mille détails toute une époque de l'histoire espagnole.