Pour sa première série TV produite par Youtube, je m’attendais à des standards élevés (on n’attire pas des mouches avec du vinaigre).
Et si la série bénéficie d’une production de belle facture, la série échoue sur le plan artistique.
La créatrice de la série n’a apporté avec elle aucune idée nouvelle. Chaque problème qui se pose aux passagers de ce vaisseau spatial, a déjà été traité dans d’autres séries ou film.
Et là où l’on s’attendrait que la réalisatrice renouvèle le genre en réinventant les concepts, en repensant la mise en scène, le développement psychologique, ou la manière d’aborder les situations difficile, ce n’est jamais le cas.
La réalisatrice fait ses premiers pas derrière la caméra et cela se voit. Toutes les facilités scénaristiques imaginables, effets de mise en scène déjà-vu et cheap (jumpscare du pauvre, sic), backstory mal écrite, logique qui n’a aucun sens. On n’y échappe pas.
Cela m’a vraiment fait tiquer quand on revoit via de longs flashbacks (qui contrarie le concept même de l’histoire, tout en cassant le huit-clos) et que tout le monde du futur (années 2060 ou 2070), est identique à aujourd’hui, vieux diesels des années 2000 aussi!
Quand on a pas de budget, on ne le montre pas.
Car en dehors des décors, photographie, lumières, costumes et accessoires, la série semble avoir claqué tout son oseille, d’où la présence d’acteurs inconnus (à l’exception de Natalia Tena de Game of Thrones), de scènes sur Terre cheap au possible et le choix d’une réalisatrice novice qui cumule toutes les erreurs possibles.
Même la fin nihiliste, doublé du twist sur l’identité de l’Autre, où toutes les scènes sont retournées depuis son point de vue, pour expliquer aux téléspectateurs fainéant et stupides, tout depuis le début (parce que le gros beauf il va direct à l’épisode 10 et il gagne 7 heures de temps de cerveau disponible).
Montrant au passage qu’elle n’a pas vu le magnifique film Usual Suspects (que je considère comme un classique du cinéma qu’il faut avoir vu dans sa vie).
L’ensemble de l’œuvre suinte le plagiat, l’absence d’imagination, d’idées de mise en scène, de qualité d’écriture, avec la volonté d’en faire un show lambda et peu risqué sur le plan artistique, qui tombe dans le déjà-vu et les archétypes de film d’horreur à petit budget.