Avis Angels in America

L'action se dèroule essentiellement à Brooklyn! Nous sommes dans les annèes sida, à quinze ans du nouveau millènaire! Le baiser rouge sang de l'ange de la mort plane sur les protagonistes de cette mini-sèrie, incapable de s'adapter à ces annèes 80! Le monde change avec un pays qui commence à se dècouvrir! Alors un Blues pour le droit au paradis avec Al Pacino ? [...] Bon le sujet est lourd (VIH, homosexualitè...) et les rèpublicains en prennent pour leur grade! D'une bonne tenue technique, "Angels in America" n'en traverse pas moins de longs tunnels dialoguès où Pacino (cabotin mais grand dans la mort), Mary-Louise Parker et Jeffrey Wright tirent leur èpingle du jeu! Faut-il encore accrocher au discours philosophique, religieux et politique de toutes ces personnes vivant à New York dans l'urgence et la peur du lendemain ? On nage souvent en plein dèlire et voir un ange qui copule avec un homosexuel peut laisser perplexe, ruinant parfois les efforts du grand Mike Nichols qui, heureusement, n'a rien perdu de son talent! Prèparez-vous - ou non - à l'ouverture des cieux, au meilleur comme au pire, six chapitres à prendre tels quels, avec des malades, des juifs, des mormons, des homos, des intellos...Un peu surcotè quand même à l'arrivèe mais un sujet qui ne laisse pas indiffèrent, ça c'est certain...

Très bons acteurs mais série très (trop) longue. Des lenteurs sont reprochables. Les actrices et les acteurs aident à maintenir cette série à hauteur pour tenir jusqu'au bout.

Les années 80 et l’apparition du SIDA transformées en une fresque HBO luxueuse, dans un New York aux tons ocres, avec un casting à tomber et Mike Nichols à la réalisation. A l’écriture, Tony Kushner adapte sa propre pièce de théâtre, une sorte de mélo teinté de religion, où les visions et fantasmes des personnages occupent une place de choix. Le résultat est un réalisme magique pas toujours du meilleur goût, mis à distance par un humour et une ironie relativement efficaces (sauf quand la pénible Emma Thompson en fait des tonnes dans le rôle de l’ange), mais encore beaucoup trop imprégné de mysticisme et de premier degré pour mon goût. Côté casting, on n’est pas déçu et, malgré les belles prestations des vétérans Pacino et Streep, ce sont les outsiders qui retiennent l’attention, à commencer par le génial Jeffrey Wright, que j’ai découvert ici, et la merveilleuse Mary Louise Parker, qui rejoint pour moi Kate Beckinsale dans la catégorie des carrières les plus injustement sacrifiées d’Hollywood. Ce qui frappe surtout, c’est la théâtralité de cette adaptation, succession de tableaux entrecoupés d’ellipses, où les situations ont parfois tendance à s’étirer ou à se répéter (on n’échappe pas à quelques ronronnements dans le rythme), pour mieux laisser briller la véritable star du show: les dialogues. On pourra les trouver sur-écrits ou, eux aussi, trop théâtraux, mais cette aisance dans le style, cette précision dans le rythme et cette beauté de la langue m’ont impressionné à chaque épisode et restent pour moi la principale raison de regarder la série. Probablement aussi la principale raison pour laquelle elle a attiré de si grands comédiens. Un regret quand même : le personnage de Patrick Wilson, peut-être le plus attachant et le moins caricatural de tous, est relativement sacrifié par les deux derniers épisodes.

Wow... J’arrive pas à croire que je viens de découvrir ma série préférée, et ce sera dur d’en aimer une plus, même si je n’ai pas encore regardé Sopranos, Breaking Bad ou The Wire.

C’était tellement théâtral mais pourtant tellement cinématographique, et je suppose que c’est ce que j’aime le plus. Cela prouve qu’il n’est pas nécessaire d’être réaliste pour parler de la réalité. C’est kitsch mais cela semble encore plus réaliste, il y a beaucoup d’humour mais c’est encore plus tragique et tellement dévastateur. Le scénario et les dialogues sont parfaits, la réalisation est incroyable, et cette série est de l’or pour les acteurs. Ils ont tellement à jouer, et on voit qu’ils se sont tellement amusés, et ils sont tous incroyables.

Cette série est une longue descente dans le désespoir et la maladie, une vision sombre de l’humanité et de l’Amérique (je me sens si heureux de vivre en France, haha, en réalité la France n’est pas si bonne maintenant mais les réalisateurs français n’ont tout simplement pas assez de courage pour créer des histoires aussi perturbantes et provocatrices). La fin est beaucoup plus positive, et elle aurait pu être décevante, mais l’optimisme et l’activisme sont un bon moyen de ramener l’espoir dans cette histoire et c’est une bonne fin.
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Angels in América est une petite merveille.
Poétique, onirique, cette série mérite vraiment le détour.