Vendu à l’époque, par le Club Dorothée, comme la nouvelle coqueluche au Japon (ce qui était vrai), dépassant DBZ et Saint Seiya. Bon on a bien caché que c’était très (voir trop) orienté pour les filles mais c’est pas grave, il leur fallait leur dessin animé culte aussi.
Cela fait longtemps que j’en ai plus revu mais j’en garde un plutôt bon souvenir. OK c’était pas ma cam mais je pouvais voir qu’il y avait de la qualité. Déjà les dessins, très manga bien sûr, mais c’était soigné, tout autant que l’animation, pas de gros point noir, de faux raccords à la pelle, de coupes sans raison. Certes les cheveux de Bunny c’était assez abusé mais quitte à être dans l’imaginaire autant se lâcher. Ensuite les persos : toutes différentes, tant dans le style que le caractère, la tenue ou les pouvoirs, sympa pour s’identifier, même le héros masculin a un côté intéressant. Les musiques étaient recherchées aussi, le générique de Bernard Minet perso ça me va, le rythme des épisodes se tenait pour une série jeunesse, et les longueurs n’étaient pas si nombreuses. Puis il y avait de l’humour, des dialogues pas mal, et enfin une censure pas agressive, rien que ça fait grimper la qualité de l’ensemble.
Cependant, on ne peut ignorer que viser le public féminin à ce point comprend certains éléments imposés. Du coup, on a le prince charmant basique, avec tous les codes du romantisme (mystère, la rose, inatteignable au départ, gentil, attentionné…), bref gonflant pour un mec. On a aussi les circonvolutions des filles quant à leur quotidien et leurs amourettes, relou même s’il n’y en avait pas encore tant que ça. Toute la série respire le girly, tant dans les couleurs que dans les histoires (moins mouvementées qu’un DBZ). Ces dernières sont d’ailleurs assez pauvres, la trame de la majorité des épisodes est la même, et c’est très similaire à un Bioman (ou Power Rangers) : la vie de Bunny normale, un méchant arrive, on essaie de le battre ainsi, on se transforme, on le bat et si ça marche pas on fait appel aux renforts, soit les autres Sailor ici à la place de Mégazord. Donc oui c’est un peu pauvre, surtout que l’histoire complète n’est pas beaucoup mieux, ça en consiste toujours qu’à battre le grand méchant qui envoie ses sbires sur Terre. Basique à souhait n’est-ce pas ?
J’avoue que j’appréciais ce DA tant que je n’avais pas trop vu d’épisodes, car ça m’a vite lassé, mais qu’un final a relancé l’intérêt
celui où toutes les Sailor mourraient
que j’y portais. Malheureusement la programmation n’a pas permis que je vois la suite, donc je retiens de la qualité et des capacités, mais un univers trop girly et commun pour perdurer (car oui désolé c’est quand même pas le kiff d’un mec). Au moins ça permet d’aborder le style Magical Girl.