
Depuis le 7 janvier 2025, les téléspectateurs peuvent découvrir une nouvelle saison de The Island sur M6. Après 7 ans d'absence à l'antenne, le programme est de retour avec 10 nouvelles personnalités, prêtes à rejoindre un point d'exfiltration en 10 jours, tout en traversant la jungle de de l'île du bagne, située en Thaïlande. Parmi elles, il y a Delphine Wespiser, ex-Miss France devenue animatrice télé. En exclusivité, cette dernière a accordé une interview à TV Actu afin de revenir sur cette aventure hors normes.
TV Actu : Pourquoi avez-vous accepté de participer à The Island ?
Delphine Wespiser : Mes amis m’appellent la fusée, et j’ai besoin d’aller toujours plus haut et de réaliser des défis toujours plus fous. Et 10 jours de survivalisme, c’est dingue ! J’ai réussi et j’étais vraiment très contente. Quand je suis rentrée de cette expérience j’ai dit à mon père : “C’est bon, moi aussi j’ai fait l’armée !”
Vous n’aviez pas de craintes ?
J’ai fait exprès de ne pas regarder les saisons précédentes. J’y suis allée sans vraiment savoir ce que c’était. J’ai dit oui sans connaître le programme ! Dès que j’en parlais autour de moi, les gens me disaient : “Mais tu es sûre ? Tu ne devrais pas, c’est quand même difficile”. La veille du départ, j’ai regardé des extraits et je me suis demandée dans quoi je me lançais. C’est bien parfois de faire les choses sans anticiper, avec une certaine fraîcheur. Ça nous permet de sortir de notre zone de confort. Cette émission est aussi arrivée à un moment de ma vie où j’avais besoin de faire le ménage dans ma tête, de me reconnecter à moi-même et à l’essentiel. Le superficiel n’existe plus dans cette aventure, le seul but est de se nourrir et de s'hydrater. Il n’y a plus de pensées parasites. Mettre son cerveau en pause et vivre le moment présent, c’est un luxe aujourd’hui.
Est-ce que ça a été difficile d’être coupée du monde ?
Je suis devenue adulte à 33 ans, pas à 18. Miss France nous fait mûrir anormalement vite. On mûrit surtout professionnellement, on devient des business girls, mais, émotionnellement, on garde toujours une part de sensibilité. The Island m’a fait devenir adulte puisque j'avais parfois peur pour ma vie. On va vraiment au-delà de nos limites. J’avais envie d’avoir des nouvelles de mes parents. Pour la première fois, je ne pensais plus à moi, je voulais savoir comment ils allaient. Je suis allée là-bas pour trouver des réponses sur moi-même et au final j’ai beaucoup plus regardé les autres. Je me suis rendu compte de l’importance du groupe. Sans eux, je ne serais pas allée jusqu’à la fin. Au bout du cinquième jour, j’ai voulu arrêter et les autres ont été là pour m’aider physiquement.
Et avec Julien Cohen, comment était l’entente ?
Il s’est imposé en leader. Au début, lorsqu’on était encore tous bien, tout le monde a rejeté ça. Puis quand on a commencé à être fatigués, on l’a laissé faire. Puis petit à petit, Pierre-Ambroise Bosse est devenu leader à son tour, mais naturellement. Il y a donc des gens qui s’imposent leader et d’autres qui le deviennent légitimement.
Aviez-vous une âme d’aventurière avant ce programme ?
J’ai une âme d’aventurière mais plutôt dans ma vie professionnelle. Quand je n’ai pas à manger, je deviens nerveuse et faible donc je n’étais pas aussi “Lara Croft” que j’aurais voulu l’être. Dans la vie, je le suis plus que ça. Je n’ai pas peur de me salir, d’avoir froid, d’avoir soif, du soleil ou des bêtes. J’avais juste peur d’avoir faim et forcément au bout de 10 jours, j’ai eu faim.
Avez-vous eu des conseils d’anciens candidats ?
J’ai demandé à Camille Cerf si elle le referait et elle m’a répondu : “Non ! mais je suis contente de l’avoir fait”. C’est un peu ce qui résume cette aventure. Je pense pareil !
Aucun regret ?
Non, j’ai donné le maximum de ce que je pouvais. J’ai essayé de m’économiser, je faisais des siestes régulièrement.
Quel est votre meilleur souvenir ?
Un des derniers jours, il pleuvait tellement et il faisait tellement froid qu’on s’est mis sous un abri et on s’est tous entassés les uns sur les autres pour se tenir chaud. C’était trop beau !
Et votre pire souvenir ?
Le cinquième jour, quand j’ai voulu arrêter. J’avais mal au ventre, mal à la tête. J’avais froid, j’avais chaud… Je n’avais plus envie. Puis j’ai repris mon énergie et je me suis dit : “Ok, y’a des gens qui vivent pire que ça pendant des semaines ou des mois, je dois le faire pour eux”. Ça reste une émission de télé !
Le fait d’être sans fards à la télé, comment le vivez vous ?
Ça ne me dérange pas du tout. C’est vrai qu’au bout de quelques jours, même ta propre odeur corporelle te dérange. C’était très difficile de se laver. On a trouvé une rivière mais dedans il y avait des sangsues… Donc il fallait faire un choix ! Pour la brosse à dents, on prenait des morceaux de bois.
Après The Island, on vous retrouve aussi dans L’île de la tentation...
J’adore tout ce qui est découverte et ce qui est amour. Vous allez aussi me retrouver dans Qui veut épouser mon fils ? Les émotions me vont vibrer et je pense que ma vie professionnelle peut évoluer dans l’acting et dans le cinéma. J’ai passé un casting et j’ai été prise dans le prochain film de Camille Delamarre qui sort en juin avec Kev Adams et Michaël Youn. J’ai très envie d’aller dans cette direction et je sens que c’est le bon moment pour moi !