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    De L'Odeur de la mandarine à Made in France... Rencontre avec Dimitri Storoge
    Brigitte Baronnet
    Passionnée par le cinéma français, adorant arpenter les festivals, elle est journaliste pour AlloCiné depuis 12 ans. Elle anime le podcast Spotlight.

    Actuellement à l'affiche de L'Odeur de la mandarine et Dealer, AlloCiné s'est entretenu avec Dimitri Storoge, jeune talent, que l'on verra prochainement à l'affiche du film choc Made in France, en novembre, et des Visiteurs : la Terreur, en 2016.

    Metropolitan FilmExport

    Portrait d'un jeune acteur

    Comment tout a commencé ?

    Dimitri Storoge : Tout a commencé assez tardivement, après mon bac. Je faisais une fac d’anglais, et un peu de droit. Et parallèlement le soir, j’étais au cours Florent. Petit à petit, ça a pris de plus en plus de place. Après je suis rentré au Conservatoire. Tout ça s’est fait assez naturellement. J’ai de plus en plus aimé jouer, et moins en moins aimé le reste. J’ai commencé à bosser de plus en plus, et ça s’est imposé de manière assez simple et fluide.

    Premier souvenir marquant de spectateur ?

    J’étais fan de cinéma avant de vouloir en faire. Mon premier souvenir marquant, j’avais 7 ans, je me souviens, j’étais malade un matin, j’étais resté chez moi. C’était dans les années 80. Canal+ passait beaucoup de films toute la journée. Je me souviens d’avoir regardé Midnight Express. C’était un petit peu jeune pour voir ce film, maintenant je m’en rends compte. J’ai trouvé ça formidable, j’ai ressenti plein de choses. Ca ne m’a pas traumatisé du tout. Car à cet âge, on a sa propre lecture.

    Se voir à l’écran pour la première fois, quel effet ça fait ?

    Comme tout le monde. Pas très agréable. Mais on ne fait pas les films pour soi, pour se regarder. Après, on prend un peu de recul, on arrive à s’extraire de juste 'se trouver pas terrible' ou voir les côtés où ça coince. C’est surtout la voix que je ne trouve pas super, un peu comme quand vous entendez votre voix au téléphone…

    J’ai des gens de confiance qui me disent là où c’est bien, là où c’est merdique, et on essaye de faire mieux après. Je ne suis pas persuadé qu’on soit bon juge de son travail.

    Avez-vous des amis comédiens de votre génération ?

    J’en ai quelques-uns. Vraiment ami ami, j’en ai un, c’est Michael Abiteboul.

    Des gens avec qui vous avez eu des affinités sur un tournage ?

    Il y en a plein. Généralement je m’entends bien avec les gens avec qui je tourne. Tchéky Karyo avec qui j’ai pas mal tourné, Vincent Elbaz, Olivier Gourmet, Georgia Scalliet, Hélène Vincent.  

    Sur le film Made in France, il y a François Civil, Malik Zidi, Ahmed Dramé, Nassim Si Ahmed...

    Avez-vous des comédiens d’autres générations qui vous inspirent ?

    Evidemment il y a des acteurs qui sont inspirant, qui me bluffent, mais très vite, il faut se dédouaner de ça. On ne veut ressembler à personne quelque part ! Ce sont des films qui m’ont donné envie, c’est le fait de jouer. Il y en a tellement… Je ne sais pas si vous avez deux heures ?! Il y a quand même un moment où c’est bien de dire de faire nos propres traces, en toute mégalomanie ! Donc pour répondre à la question, non.

    Passer derrière la caméra, une tentation ? Ou écrire ?

    Pas du tout. Ecrire, c’est un métier. Ce n’est pas le mien pour le moment. Ma manière de raconter des histoires, c’est celle-là. Elle me convient tout à fait. Je n’ai pas envie de réalisation, je n’ai pas d’envie d’écrire, j’ai envie de jouer. C’est ça qui m’anime et c’est ça que j’aime.

    Une musique peut-elle vous inspirer dans votre travail ?

    La musique a une place importante dans ma vie, de fait dans mon travail. Oui, c’est inspirant. Depuis 14-15 ans, j’ai commencé une collection de vinyles.

    Un genre de musique en particulier ?

    J’essaye d’être le plus éclectique. Mais c’est vrai que c’est beaucoup de rock, de garage-rock, de soul, en vinyle. J’écoute aussi de la musique électronique, mais pas en vinyle.

    Votre dernier coup de cœur au cinéma ?

    J’ai vu Love que j’ai beaucoup aimé. J’ai aussi vu sur Netflix un documentaire hallucinant, Supermensch, sur un impresario qui s’appelle Shep Gordon, et que j’ai trouvé absolument formidable. Je suis allé voir Le Petit Prince aussi avec mes enfants en vacances et je l’ai trouvé très très bien.

    Quel est le meilleur conseil qu’on vous ait donné ?

    Vis, aime, travaille…

    A l'affiche de...

    Dimitri Storoge : Ça se passe pendant la Première Guerre mondiale, dans une ferme, avec un ancien militaire qui est blessé, avec une infirmière qui vient s’occuper de lui. Ils ont une histoire. Puis, à un moment, arrive un soldat qui vient du front. Il est censé transporter un cheval, l’emmener dans un autre endroit. Est-ce que c’est un déserteur ? Est-ce qu’il est vraiment en train de faire ce qu’il dit faire ? On ne sait pas trop, c’est un personnage assez mystérieux, qui arrive dans cette espère ce huis clos et qui va d’une certaine manière rebattre les cartes.

    C’était un rôle intéressant, déjà car on n’a pas l’habitude de faire des films comme ça, en costume pendant la Première Guerre mondiale. C’est intéressant d’en parler. Et il y a une dimension dans ce film autour des animaux qui est très intéressante. J’ai aussi dû apprendre à m’occuper des chevaux, c’était aussi très intéressant pour ça. J’ai notamment dû m’occuper d’une saillie, c’est-à-dire la reproduction d’un cheval et d’une jument.

    Le synopsis : Après une vie passée dans le trafic de cocaïne, Dan (Dan Bronchinson) s'est promis de ne pas retomber. Se voyant offrir un dernier deal qui lui permettrait de réaliser son rêve d'enfance : déménager en Australie avec sa fille. Il accepte la proposition. Commence alors une descente aux enfers qui le replonge pendant 24 heures dans ce milieu impitoyable, fait de mensonges, violence et trahisons, où il devra sauver sa fille et survivre par tous les moyens. 

    Prochainement dans ... 

    • Made in France de Nicolas Boukhrief, sortie le 4 novembre 2015

    Dimitri Storoge : C’est l’histoire d’un journaliste infiltré dans une cellule djihadiste à Paris. Cette cellule veut commettre des attentats en se réclamant d’Al Quaida. Je joue le chef de la cellule qui revient du Pakistan. C’est un film super réussi, qui est brulant d’actualité. Tourné difficilement d’ailleurs car les gens considéraient que ça n’intéressait personne. On l’a tourné entre août et octobre de l’année dernière, donc avant le 7 janvier. Le traitement du film est extrêmement bien vu, extrêmement intelligent. Sans les défendre, ça monte l’humanité de ces gens. Ce n’est pas un film polémique car c’est juste un état des lieux d’une jeunesse qui n’a pas d’espoir, qui a perdu ses repères. Et malheureusement aujourd’hui quand on n’a pas d’espoir et qu’on a perdu ses repères, qu’on n’est pas vraiment aidé par grand-chose, c’est une option de partir faire le djihad ou de rester faire le djihad ici. C’est un film qui me tient, nous tient, beaucoup à cœur.

    • Dimitri Storoge sera également au casting d'un des films les plus attendus de 2016 : Les Visiteurs 3! "Ma première comédie", "je me suis beaucoup amusé", sourit-il. Et d'ajouter : "Je joue un commissaire pendant la Révolution".

    Dimitri Storoge jouera aux côtés notamment de Franck Dubosc et Karin Viard... Rendez-vous en avril 2016 pour découvrir le film

     

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