Avis sur L'Ennemi intime

Enfin un film de guerre français digne de ce nom… Sur un fond proche du western, Siri réussit à allier l’histoire de France à un récit dramatique humain au cœur de la guerre d’Algérie, évoquant les atrocités de ce conflit et les exactions commises par l’armée française. Albert Dupontel et Benoît Magimel sont peut-être un peu caricaturaux mais leur jeu force le respect tant le sujet est délicat.

Nul doute que le sujet était fort et qu’il pouvait suffire à lui seul pour susciter le déplacement. Cependant, c’est loin d’être un atout pour cet "ennemi intime". Force est de reconnaître qu’on est forcément exigeant d’un film qui traite d’un sujet à la fois inédit au cinéma et aussi vif dans les esprits de tous. L’air de rien on attend de ce type de film qu’il distille une vérité qui nous ait encore inconnu. Rien de cela sous la direction de Florent-Emilio Siri. Incontestablement, le réalisateur de "Nid de Guêpes" était un bien mauvais choix pour une pareille mission. Habillé d’un esthétisme et d’une photographie de très mauvais goût, cet "ennemi intime" nous filme cette guerre d’Algérie sans réelle intelligence. De plus, le scénario ne fait que nous formater une intrigue vue et revue, inspirée vulgairement des gros classiques du genre qu’on a tous déjà vus vingt fois, et qui sombre facilement parfois dans la pire des caricatures. Certes, et fort heureusement, tout n’est pas à jeter dans cet "ennemi intime" : il reste une honnêteté qui se ressent, il reste la conviction d’un irréprochable Dupontel, et aussi de quelques scènes chocs qui savent faire leur effet. Dommage donc que le tout soit dilué dans des schémas si grossiers car, au lieu de vibrer pour une plaie vive de notre histoire, on reste maussade face à un film incroyablement synthétique.

Ce n'est pas vraiment l'esprit de l'èpoque et ça finissait en gènèral par un carton au poteau d'exècution, quel que soit le camp mais avec son image sèche, quasi-documentaire, le nouveau film de Florent-Emilio Siri trouble l'esprit! Dans "L'ennemi intime", on s'aperçoit que dans toute guerre, la terreur est un moyen très efficace pour dissuader toute vellèitè de rèsistance ou pour dèmoraliser la population et affaiblir politiquement l'adversaire! Excellente interprètation d'Albert Dupontel mais Benôit Magimel a tendance à sur-jouer dans certaines sèquences! Une oeuvre courageuse, ponctuè de scènes de combats et de barbaries assez saisissantes, pour comprendre comment un jeune homme ordinaire peut devenir un bourreau ordinaire et à rèaliser ce qu'a ètè rèellement cette guerre, qui a eu tous les visages de l'horreur : bombardements, napalm, rafles, viols, incendies, tortures...De magnifiques images du moyen atlas marocain accompagnent ce film noir et âpre...

je viens de regarder L'Ennemi Intime et j'ai été étonnament surprise!! le film est excellent, il montre les soldats sur leur côté humain, Benoit magimel est époustouflant en soldat idealiste!! Un grand bravo!! c'est le meilleur film français sur la guerre en Algérie!!

Pour une fois que le cinéma français s'attaque à un genre jusque là dominé par Holywood (malgré un "frères de sang" coréen excellent!), on ne va pas faire la fine bouche surtout quand celui-ci est extrèmement bien réussi! La lumière rappelle un peu le diptyque d'Eastwood sur Iwo Jima, la réalisation est efficace, les acteurs font partie de ce que l'on a de mieux avec un Dupontel toujours hallucinant et à fond dans ses rôles, le scénario est prenant et la dureté des combats qui agit comme la gangrène sur l'esprit idéaliste du lieutenant joué par Magimel ne pouvait pas être mieux représentée à l'écran. Un film de guerre qui ne lésigne pas sur l'atrocité psychologique et physique que subissent et font subir les combattants de cette "guerre".

J'ai vu un film... d'exception. Un film exceptionnel à plus d'un titre... Une réalisation franchement impressionnante, des comédiens sublimes. Albert Dupontel, Benoit Magimel, bien sûr, mais aussi tous les autres rôles avec leurs parts de densité et de réalisme. Les scène de guerre sont franchement réussies (euh... d'un point de vue technique... parce que "quelle connerie la guerre..."). C'est l'un des prmeiers filsm sur la guerre d'Algérie qui montre la brutalité du conflit, et les choix des individus face à cette brutalité.
J'ai tellement aimé le film (vu en DVD...), que je l'ai aussitôt revu avec les commentaires du réalisateur. Et là où d'habitude, cet exercice est assez ennuyeux, ce fut un réel plaisir de rentrer dans les coulisses du tournage. Je vous le conseille. C'est pas loin du chef d'oeuvre.

Enfin un film sur cette période de la guerre d'algérie qui a laissée beaucoup de cicatrices à de nombreux français et à de nombreux algériens.
le film est fort,je dirais même traumatisant et son grand mérite est de nous placer au coeur des combats...pour cette raison il doit être vu car il appartient à notre histoire et ceux qui n'ont pas vecu cela doivent le savoir.
En ce qui concerne l'art cinématographique,il y a matière à discussion ,la brutalité et la violence auraient pu se filmer différemment et le personnage très bien interprété par Benoit Magimel n'était pas forcement obligé de se comporter comme un barbare.C'est le choix de Siri mais cela ne me convient pas,j'aurais aimé plus de complexités psychologiques et moins manicheisme...la vie même dans les pires circontances garde un peu d'espoir.

Je crois qu'aujourd'hui, il n'y a pas de meilleur film sur la guerre d'Algérie. On voit sent bien les tensions personnelles des individus, leurs façons de faire, l'inacceptable de la guerre, la torture, l'horreur et la jeunesse tout comme l'ancienneté du soldat. L'interprétation de tous est ici sans faille et très réaliste. Ce genre de film est trop rare pour qu'on passe à côté. Il offre un œil sans détour et sans haine.

Déçu part le mauvais film d'action que fut Nid de guêpes, par contre avec L'Ennemi intime Florent Emilio Siri met en scène un grand film de guerre même si le film n'est pas exempte de quelques clichés (la recrue jeune idéaliste, le fou de guerre...) il n'en reste pas moins que L'Ennemi intime est un film à couper le souffle. Scènes de combats prodigieuses, instant choc, aucun temps morts l'action succède à l'action et les personnages sont très bien campés par des acteurs conscients du grand projet auquel il participe. Excellent film de guerre qui ne tombe jamais dans la facilité ; un grand moment de cinéma français comme on aimerait en voir plus régulièrement dans nos salles obscures.

Film de guerre (indéniablement, avec des images horriblement réalistes), d'action et de psychologie (ou comment les horreurs de la guerre peuvent transformer un homme). Duel au sommet entre deux acteurs énormes : Albert Dupontel, désabusé, et Benoît Magimel, idéaliste. Un bon film également du point de vue historique : Siri met en images les trop rares cours d'histoire que nous avons eus sur le sujet. Sans toutefois s'attarder sur les enjeux de cette guerre, il évoque certains thèmes : guerre psychologique (c'est à qui commettra les pires attrocités), propagande, l'Empire colonial, la citoyenneté française...

Depuis le temps qu'on ne rêvait ! Enfin, un vrai film de Guerre français !
Ici, pas de manichéisme stupide, de violence et autres tueries gratuites, pas de pseudo-dénonciation moue du genou.
Une véritable immersion dans ce qu'était la Guerre d'Algérie. Ce qui m'a le plus choqué est que l'État français ait mi aussi longtemps à reconnaître que c'était une guerre (seulement en 1999!).
Le contraste frappant entre la beauté des décors et l'horreur de la guerre est sublimé par une photographie magnifique et une ambiance sonore à la fois grave et triste.
Au-delà des embuscades et autre escarmouches, dans les collines de cailloux, c'est l'errance du Lieutenant Terrien qui est le centre du film,
Entre d'un côté, son idée du conflit, ses convictions tel que le refus de la terreur, les représailles, la vision d'une entente cordiale avec les Indigènes, et de l'autre la réalité et l'horreur de la guerre et son impuissance devant de tels évènements.
Florent Emilio Siri évite de tomber dans les pièges d'une telle production et réussit parfaitement à nous dépeindre ce combat, entre Français et en chacun de nous.
Un film à voir à tout prix.

Excellent film. Du grand art, qui allie une vraie maîtrise technique du sujet (derrière la caméra) avec un traitement parfait du récit (la guerre d'Algérie). C'est tout simplement le meilleur film jamais réalisé, d'après moi, sur ce conflit encore violemment présent dans notre culture nationale. Les Américains ont eu leur Vietnam, nous avons eu l'Algérie mais, contrairement à eux, nous n'avons toujours pas provoqué notre catharsis, nous traînons des pieds pour regarder ce miroir déformant et menaçant de ce que nous sommes en tant que peuple. Pourtant, ce film ose regarder dans les yeux ce passé difficile que nous ne voulons pas voir. Il le fait sans jugement, directement, de manière quasiment militaire, simple et efficace, tout comme l'histoire : un jeune officier arrive en Algérie avec certains principes humanistes qu'il finit par remettre en question au fur et à mesure de son exposition aux combats et à la dure réalité de la guerre. La photographie est somptueuse, le mot est faible. Les acteurs sont bons, Dupontel est quant à lui excellent, comme toujours. Tout est fait pour nous faire réfléchir sur ce passé que nous jugeons honteux alors qu'il fait partie de notre histoire. Le plus grand mérite de ce film est d'entrouvrir la porte sur le devoir de mémoire que nous devons honorer, sans honte ni jugement.

Malgré quelques clichés et un dénouement trop démonstratif, le dernier film en date de Florent Emilio Siri enchaîne les séquences fortes (le scénario ne s’inspire que de faits réels) et nous en met plein les yeux à l’aide d’images splendides et de scènes d’action aussi maîtrisées que percutantes (comme d’habitude avec Siri, le travail sur le son est ultra soigné).
Mais le plus fort dans cet excellent métrage reste les compositions monstrueuses des charismatiques Benoît Magimel et Albert Dupontel qui, en plus de combattre l’ennemi, combatte le fou qui se cache en eux, ce qui a pour effet d’apporter une dimension humaine et psychologique particulièrement intense et juste à cet Ennemi Intime.
Et même si le film est américanisé, il reste une œuvre violente, émouvante et humaine sur un sujet plus que tabou : la guerre d’Algérie.

Bien meilleur que "Indigènes" mais toujours une pointe de démagogie qui plaira au plus grand nombre. Scénario assez simpliste avec une mise en scène musclée. Superbe photographie avec des personnages caricaturaux mais sauver par le jeu des acteurs.
PS pour les biens-pensants, on ne refait pas l'Histoire avec de la démagogie, on la raconte c'est tout... "Les centurions" restent le meilleur sur la guerre d'Algérie !

Le film d'un point de vue esthétique est remarquable avec sa photographie remarquable et sa lumière parfaite
d'un point de vu du scénario aucune surprise
un idéaliste qui pète les plombs, des durs à cuire, des trouillards c'est du grand déjà vu
Le film exploite son coté psychologique que dans la dernière demi heure remarquable
Pendant l'autre partie du film, on nous sert des scènes de guerre à l'américaine dégoulinant de sang et souvent inutiles à l'histoire des personnages
c'est trop dommage car ces scènes certes impressionnantes ne servent pas à grand chose à part certaines (Embuscade dans la forêt)
Dupontel est parfait en Sergent suicidaire, fatigué et déserteur
Benoit Magimel également malgré ce coté exageré dans son jeu par moment dommage ...

Un film coup de poing sur la guerre d'Algérie, j'ai envie de dire enfin !