Derniers Avis : Les Témoins - Page 20

J'ai adoré ! Film bouleversant tant par l'histoire que par l'interprétation.Chaque personnage est touchant avec tellement de sincérité de la part des acteurs.J'avais 17 ans en 1984 j'étais en plein dans la tempête du sida et je suis aussi une rescapée. Ce film nous rappelle qu'il faut continuer à se battre contre ce fléau qui tue l'amour. Merci Monsieur Téchiné pour ce très beau témoignage.

C'est l'histoire d'histoires d'amours dans les débuts de la reconnaissance homosexuelle sur fonds de découverte des premiers cas de VIH. La dessus, on assiste à un film qui enchaine les scènes avec une impression de marche d'escaliers car les transitions sont inexistantes, parsemés d'anachronismes qui sont légèrement rebutants. Les acteurs sont bons mais ne sont pas non plus exceptionnels. Voilà, donc pas grand chose a tirer de ce film car le seul fait de traiter de l'homosexualité et du VUH ne suffit pas pour récolter des hommages.

Du Téchiné pur et dur, un sujet difficile et douloureux qu'il a su traiter avec pudeur et simplicité. Les acteurs sont très bon. Johan LIBEREAU est éclatant, souhaitons lui une belle et grande carrière.

Ce film m'a tout simplement touché. L'interprétation de Johan Libéreau (Manu) est très juste à la fois dans le coté insouciant d'un jeune gay qui découvre Paris et la liberté sexuelle et dans le drame qu'il traverse dès qu'il est malade (mélange d'humour noir et desespéré). Sami Bouajila (Medhi) est magnifique dans un rôle casse-gueule du bisexuel pris dans le dilemne de la découverte de sa bisexualité, de la peur u'on la découvre et de son désir envers Manu. Michel Blanc (Adrien) est le fil rouge du film, à la fois résigné dans sa solitude et qui a du mal à se satisfaire seulement d'un amour platonique. Puis le drame arrive exacerbe les sentiments. Téchiné filme avec intelligence et finesse cette dérive des sentiments, l'apparition de cette terrible maladie.
Des esprits chagrins ne voient que certains anachronismes, l'important est l'histoire du film et le message qui passe, le reste des artifices.
Un film au ton juste c'est çà l'essentiel.

L'un des plus grands réalisateurs Français en éruption aux commandes d'un film sur une époque qu'il a vu défiler devant ses yeux.Il reprend ici tous ses thèmes fétiches (amour,mort,adultère,sexe,mort),dans un joli capharnaum de sentiments variés.Téchiné arrive à trouver un tempo impeccable (seul les 5 premières minutes sont étonnement speedées):on ne s'ennuie pas une seconde.Cependant,la fin de son film s'étire inutilement (sans que l'on s'ennuie),et le film s'arrête sur un point qui n'aurait pas du être celui-là:Tout le monde s'est remis de ses problèmes,de ses complexes,de ses anxiétés,de ses envies,ses caprices.Tout le monde ou presque.Celui qui porte le S.I.D.A.,cette maladie à l'époque toute nouvelle qui effraya alors toute la population et défraya par la même occasion la chronique,celui qui s'apprête à mourir,qui joue avec le désir au coin d'un feu qui crépite,qui essaye de rester seul,éloigné d'un monde qui souffre pour lui,comme pour tant d'autres,ne termine pas sa vie comme il l'aurait voulu,ou plutôt comme les autres l'auraient voulus.Des personnages bluffants de sympathie et de complexité mis en scène avec brio,une photo des plus habiles et des acteurs éblouissants de vérité (Emmanuelle Béart est d'une sensualité sans nom),Téchiné sait apparemment tout magnifier.A l'exception d'un final terriblement vain et interminable et de quelques scènes agaçantes,"Les témoins" est un beau film.Qui montre encore aujourd'hui la vulnérabilité de l'être (dans tous les sens du terme),qui montre l'espoir,la tranquillité d'un homme qui s'éteint,la bienfaisance morale de ce qui se révèle être les pires connards du monde,des gens normaux en somme,qui montre aussi qu'aimer est le bouclier contre la fatalité.Une fatalité résolue à triompher chez chacun.On n'échappe pas à notre sort,et encore moins à l'amour.L'amour moche,l'amour sale,l'amour violent,l'amour de l'espoir,l'amour sans nom,l'amour à mort.

Pour moi ce film a été une grosse déception. Bouajila pas du tout crédible dans son rôle de flic passionné par le jeune Manu (souvent on a l'impression qu'il lit un texte).
Béart mange des mots qui sortent difficilement de ses lèvres, et zéro émotion.
Libéreau, pourquoi cet accent du 93? Et pourquoi toujours la même chemise? pas crédible non plus.
Michel Blanc, que normalement j'apprécie beaucoup, ne laisse pas dégager cette passion qu'il devrait ressentir pour Manu, et est pris lui aussi dans la médiocrité.
Si on ajoute à ces piètres performances, un environnement pas assez soigné (les bus n'étaient pas comme cela à Paris dans les années 80, et le pass navigo n'existait pas encore...)on a un film trop approximatif et trop peu vécu par ses acteurs pour pouvoir nous donner des vraies émotions. La seule qui s'en sort, comme d'hab, est Julie Dépardieu, divine, à qui je donne mon étoile. J'aimerais bien qu'on m'explique d'où viennent les 3/4 étoiles des critiques...pour moi un gros mystère.

Pour son nouveau film, André Téchiné livre un film presque historique, un document daté. Mais plutôt que de concentrer ses efforts sur une reconstitution minutieuse, il privilégie ses interprètes, tous magnifiques, avec une grande intelligence dans son casting. Le film va au rythme de ses protagonistes : vif au début mais qui s'essoufle, faute d'élan vital. Mais c'est aussi un film qui dégage une certaine liberté, une époque frivole en période innocente (mais plus pour longtemps). Et Téchiné, avec sa caméra libre, à l'image de ses personnages, présente ici une mise en scène magistrale, accompagné par une écriture solide, donnant ainsi à chacun de ses acteurs une partition de haute qualité, dans un film choral sans pour autant qu'on ressente les découpages entre les différentes histoires qui lie les destins. Les destins de ces témoins, en période de doute, tous en proie au virus du sida dont l'ombre plane sur le film sans trop appuyer. Il émane du film une sensibilité très recherchée sans y paraître, ce qui en fait un film rare. Sans doute déja l'un des favoris des Césars de l'année prochaine.

tres déçu par ce film pourtant unanimement encensé par la critique (presse)film ennuyeux didactique, pesant et avec pas mal de clichés; tres loin du plaisir ressenti par le film "les égarés" du meme réalisateur; à notre avis ce film est plus un document militant qu'une oeuvre cinématographique.
Néamoins je mets une étoile pour l'interprétation de Julie Depardieu et celle de l'acteur qui interpréte Manu.

Ca part comme un plaisant chassé croisé amoureux puis le film prend de l'épaisseur et évoque le sida: la maladie, la peur de l'autre, la mort...Les acteurs sont excellents (à part peut-être Emmanuelle Beart trop gonflée des levres et trop" poseuse").On est vraiment dans l'intimité des personnages, près d'eux .Johahn Libereau n'est pas beau mais charmant et magnetique, Michel Blanc credible en gay transi d'amour. Le film est une ode à la vie, au sexe, au charnel.

je suis arrivé à Paris en juin 84, j'avais 18 ans et j'étais un beau petit pédé!
cette histoire m'a touché parce que je suis un rescapé.
beaucoup de mes amis de l'époque, boîtes, saunas, lieux de drague, sont partis.
ils étaient jeunes, beaux, insouciants et en 84, grace à Relax de Frankie goes, être gays était super branché!
il y avait les tapins du Trocadéro, de l'avenue de l'Opéra et on était les maîtres de la nuit.
je regrette que ce film ait été si mal documenté :
Andrea "I'm a lover" est sorti en octobre 85 et ne peut pas être un tube de l'été 84... idem pour "Marcia baila" tube du printemps 85.
la mode vestimentaire est très mal restituée.
où sont les chemises hawaïennes super colorées et les lunettes de soleil Vuarnet? les Perfecto?
aucune référence aux 3 boîtes cultes Haute-tension, Broad et 18!
des voitures qui n'existaient pas, une Twingo au Palais Royal!
une phrase : "c'est top", totalement anachronique de 84.
enfin la bouche botoxée d'Emmanuel Béart incontournable mais totalement pas crédible en 84...
dommage pour tant d'infidélité mais le film m'a remué aux larmes puisque je ne pouvais pas voir le visage malade de Manu sans repenser à tous mes fantômes.
un scandale : aucun jeune de moins de 35 ans dans la salle!
le Sida serait-elle une maladie de vieux ou ne se sentent-ils pas concernés?

Un film tout à fait original dans une atmosphère assez spéciale. Les acteurs sont très bons et on ne s'ennuie pas. On vit les premières heures de cette terrible maladie et ça fait bizarre.

En tous cas, on s'attache à ces personnages et à leur histoire.

Un film dur, servi par des acteurs poignants, sans pathos inutile. Des témoins, effectivement, qui se croisent dans une vie qu’ils pensent maîtriser, chacun de leur côté, avec leur part d’humanité un peu sordide, mais qui leur échappe inéluctablement. Et la maladie qui les surprend tous, plus comme une épreuve que comme un châtiment, et finit par les transcender, chacun à sa façon autour d’une victime expiatoire. Des témoins, autour de la figure d’un martyr, d’une vie qu’ils apprennent peu à peu à comprendre, du moins par bribes. Une réalisation sobre, qui met en valeur le côté dramatique et sombre, et souligne un peu plus le caractère pesant de l’ambiance. Un écho, 16 ans après, de son film culte, J’embrasse pas, avec de nombreuses similitudes (et pas seulement la présence d’Emmanuelle Béart) mais plus implacable, peut-être un peu moins optimiste. Un film qui vous trotte dans la tête un bon moment après le générique de fin, rouge sang.

un film concis, sans fioritures, exellent, dur sans jamais tomber dans l'apitoiement...
On comprends a travers le temoignage que que nous offre techiné pourquois lorsque l'on a ouvers les yeux, on ne peut plus faire comme avant, quand on ignorait...
un film réel, brutal, bouleversant,et porté par par cinq comediens qui reussissent à nous transmettre ce témoignage

j'ai adoré moi !!
allez le voir

http://johan-libereau.over-blog.com/

le blog de Manu ou plutot Johan Libéreau

Guillaume

Téchiné signe un film poignant sur la complexité des rapports amoureux et un témoignage bouleversant sur l'apparition du sida. On ne sort pas complètement indemme de ce tourbillon des sentiments et de ce périple contre la maladie. On retiendra cependant que la vie continue malgré tout, malgré la maladie... Une sorte d'hymne à l'amour. Le casting est exceptionnel ; Michel Blanc n'en finit pas de me surprendre.