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    L'avocat de la terreur
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    Patjob
    Patjob

    18 abonnés 543 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 24 mars 2022
    C’est à la fois à un portrait de Jacques Verges, et à une histoire partielle du terrorisme, à travers les clients qu’il a défendus et les causes qu’ils défendaient, que Barbet Schroeder nous convie. Dès son enfance, Verges a souffert de l’humiliation face à des colons de race blanche surs de leur supériorité. Dès sa première cause, celle de la défense de Djamila Bouhired, « terroriste » Algérienne qu’il admire et qu’il épousera, il essaiera de mettre en perspective les actes qu’elle et ses semblables ont commis avec les exactions de tous genres commises par la puissance coloniale. C’est là son leitmotiv, sa motivation, que de relativiser la culpabilité, indéniable, des accusés, à la violence endémique des systèmes oppressifs. Relativiser sans innocenter, et utiliser les différents procès pour faire en même temps celui des oppresseurs Occidentaux. Une démarche qui le conduira à accepter de défendre aussi Klaus Barbie, le boucher nazi de Lyon, l’occasion pour lui de dénoncer des actes selon lui comparables commis par la France et son armée lors du douloureux conflit d’Algérie. Le film, bien équilibré entre les deux ambitions du cinéaste, et entre les images d’archives et les moments d’entretien avec l’avocat, est constamment intéressant. Il offre aussi un angle de réflexion particulier sur les évènements montrés (parfois un peu obscurs) et génère une sorte de fascination pour ce personnage mystérieux et inquiétant, qui sait avec une malice malsaine faire preuve de mauvaise foi (voire ses premiers propos du film sur le génocide Cambodgien) et qui entretient avec délectation le mystère de sa disparition qui a duré huit ans…
    Trustworthy
    Trustworthy

    3 abonnés 40 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 10 octobre 2020
    Difficile de tout comprendre si l'on ne connait pas les événements... Le reportage manque de remises en contexte et de clarté. C'est vraiment dommage car Verges et son histoire sont passionnants. Malgré tout, le reportage n'est pas inintéressant : c'est une bonne base de connaissances.
    maxime ...
    maxime ...

    190 abonnés 2 069 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 avril 2018
    Ce documentaire est avant toute chose, passionnant ! Barbet Schroeder s'emploie à " traiter " son film avec une fascination tout en conservant une distance et une ambiguïté ... Il y va, sans manichéisme, en s'affranchissant plus ou moins de tout jugement au service de la complexité. Jacques Vergès fait lui preuve d'une très grande intelligence et possède un sens de la répartie assez prodigieux ! Un personnage, équivoque et qui amène à réfléchir ... Ce long métrage est tout points très intense !
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 14 septembre 2017
    Dans un pays qui se plait à voir tout en noir ou en blanc, où les nuances, les complexités politiques et historiques disparaissent au profit de positionnements simplistes, observer le parcours d'un tel homme est intéressant. L'esthétique : cigare, maintien, voix posée. Le cynisme : au nom de principes qu'il juge bons et adopte il a défendu les pires criminels du FLN, Puis au nom des principes de son métier, il a défendu Barbie. Parfois avocat militant. Parfois "avocat avocat" comme le disait le regretté Maître Jean-Marc Varaut.
    Les origines de son militantisme inspire la sympathie. Racisme connu à la Réunion, solidarité pour les colonisés. Sa mise en application donne la nausée. Défense des assassins du FLN, de terroristes de tous bords les décennies qui suivent. Son autre pratique, plus purement "avocate" semble moins sujette à critique. Il défend, sans militer pour les idées de son client.
    Un personnage narcissique, brillant, qui a théorisé la fameuse défense de "rupture" .
    A travers ce documentaire il nous regarde encore le sourire narquois aux lèvres, tout au long d'une vie tout en gris.
    Nicolas S.
    Nicolas S.

    75 abonnés 1 517 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 28 juillet 2015
    Je n'ai pas d'histoire particulière avec Barbet Schroeder contrairement à la majorité de ceux qui ont vu et critiqué ici même ce film. Pour être tout à fait honnête, son nom me disait vaguement quelque chose mais cela s'arrêtait là. Je critique donc l'oeuvre pour ce qu'elle est et non pas pour sa place dans une filmographie qui semble tenir à coeur à un certain nombre de personnes.

    J'ai découvert ce documentaire en lisant un article consacré au réalisateur dans un magazine de cinéma. Etant étudiant en droit et me prédestinant à une carrière d'avocat, le sujet m'attirait, notamment pour un avocat aussi mystérieux et borderline que Me Jacques Vergès.
    Quelle déception j'ai eu lorsque je me suis aperçu que durant une longue partie du documentaire, il s'agissait plus d'un documentaire sur des événements dans lesquels avait évolué Jacques Vergès que sur ce dernier lui-même. A titre d'exemple, durant la première demi-heure, on parle plus des attentats terroristes en Algérie des années 50 avec des images d'archives et des interviews des terroristes que de Jacques Vergès, ses sentiments, ses actions et son ressenti. Je suis d'accord sur le fait qu'il faille mettre en contexte les affaires qu'il traite sinon elles seraient incompréhensibles mais ici, il s'agit plus de digressions extrêmement longues et parfois inutiles que d'une véritable mise en contexte.

    Je n'ai pas tenu jusqu'au bout, loin de là. Le principal responsable, c'est le rythme : ce documentaire est mou et n'a pas d'âme. J'ai juste eu l'impression de voir une succession d'archives et d'interviews collés dans un ordre chronologique.
    Pour moi, un bon documentaire est un documentaire habité : l'auteur doit faire passer des émotions, ses émotions, et montrer qu'il est passionné par son sujet et cela passe à la fois par le rythme et par le ton adopté.
    La seule chose qui sauve du nauffrage complet ce documentaire, ce sont les interviews de personnalités très proches des affaires traités et qui n'ont pas dû être aisées à obtenir.

    Pour le reste, je déconseillerai ce documentaire.
    cylon86
    cylon86

    2 228 abonnés 4 430 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 octobre 2013
    Avec ce film, Barbet Schroeder s'intéresse au personnage complexe qu'est Jacques Vergès, avocat réputé pour avoir défendu les cas les plus extrêmes, provocateur, insolent et mystérieux. En parallèle à ce portrait, le film revient également sur la naissance du terrorisme moderne en montrant l'implication de Vergès dans certaines affaires louches, notamment lorsqu'il était proche de Carlos. Extrêmement bien documenté, le film ne parvient jamais à cerner tout à fait le personnage (Vergès lui-même est très mystérieux et on ne saura jamais pourquoi il a disparu de la circulation pendant 8 ans ni les relations exactes qu'il a pu avoir le groupe Carlos) mais a le mérite de nous montrer certaines zones d'ombre tout en restant incroyablement divertissant tant le personnage est cinématographique, incroyablement cynique et provocateur.
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    2 775 abonnés 3 954 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 29 août 2013
    Je me souviens de l'affiche du film lors de sa sortie (et je ne savais pas du tout de quoi ça parlait) et maintenant que Vergès est mort je m'y suis intéressé, comme un rappel en somme.
    Et autant la personnalité de Vergès peut être passionnante, autant le film est raté.

    Je ne vais pas y aller par quatre chemins, le film est mal pensé du début à la fin. Il n'a aucune structure, il passe du coq à l'âne, interview des gens sans dire qui c'est précisément. Au début on a un mec qui est "ministre" de je sais plus quoi. Mais où ? Quand ? Quel est son lien avec le bidule ? Et c'est comme ça tout le temps.

    Le réalisateur fait semblant que l'on sait tous qui sont tous ces gens. Alors oui Barbie, Carlos, je sais qui c'est. Mais tous les autres ? J'ai l'impression que le film pense que l'on connaît tous la vie de Vergès par coeur et le film est juste là pour ceux qui veulent en apprendre plus. Ok, peut-être. Mais c'est raté quand même, si ça s'adresse à des spécialistes, pourquoi s'amuser à dire ce qu'est la STASI, on le sait bordel ce qu'est la STASI. On a de temps en temps des informations écrites à l'écran comme ça. Et je pense que c'est une bonne idée, sauf que le film ne clarifie que des petits trucs. C'est comme si tu expliques à un gamin ce qu'est une addition alors qu'on est déjà entrain de faire des intégrales triples. L'intension est bonne, mais ce n'est pas suffisant.

    Le film ne finit jamais les histoires qu'il raconte. On doit deviner ce qui arrive par la suite. Par exemple pour le procès de Klaus Barbie on voit ce que veut faire Vergès sauf que le film ne revient plus dessus. Je désolé mais moi je n'étais pas né, je ne sais pas ce qui s'est passé durant le procès.

    Du coup le film est super pénible à suivre. Il n'est jamais clair. Et pourtant avec un mec comme Vergès qui est fascinant de par son parcours qui retrace une bonne partie de l'histoire de l'après-guerre il y avait quelque chose à faire. Des choses à dire, à raconter.

    La forme du film est vraiment dégueulasse cette façon d'enchaîner les interviews sans lien, sans cohérence, de ne pas resituer le contexte, c'est vraiment frustrant. Et je pense ne pas être le seul à ne pas connaître tous les gens dont on parle et ce n'est pas une explication vite fait qu'il fait, c'est dire lui c'est lui, il fait ça, parce que là le film mouline dans le vide.

    Le film ne propose que le point de vue de Vergès, c'est critiquable, mais je le conçois, les autres ont déjà eu la parole. Mais il semble incomplet, mal pensé, mal branlé, mal fini. On n'a jamais l'avis du mec en face de Vergès qui peut en avoir marre de lui, de ses manières, etc. C'est unilatéral et étrangement peu intéressant, alors que tout y était.

    Pour moi ce n'est pas du cinéma, mais un mauvais reportage télé.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 17 février 2013
    Cultivé, affable, cynique, drôle, narcissique et monstrueux, Vergès apparaît dans toute sa complexité. On sort du film scandalisé par le fait qu'il soit passé au travers de toutes les tentatives de mettre fin à ses combats, sa duplicité, ses mensonges dans l'optique de s'offrir une tribune pour soutenir des thèses effarantes dans la plus pure désinvolture vis à vis des victimes du terrorisme pour lequel il exprime la plus grande sympathie. Très bien documenté, indispensable.
    Cluny
    Cluny

    62 abonnés 593 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 15 octobre 2012
    Premiers plans du film, sur des paysages cambodgiens, buffles, vélos et champs de mines. Première apparition de Jacques Vergès, qui explique qu'on ne peut pas parler de génocide au sujet des Khmers rouges de son ami Pol Pot, qu'il y a bien eu des brutalités, mais qu'on oublie la famine et le rôle des bombardements et de l'embargo américain, et puis que les chiffres ont été bien surévalués. Quelques minutes plus tard, il reparle de comptabilité macabre, cette fois il s'agit des morts de Sétif, et entre les 10 000 de la version française officielle et les 45 000 avancés par certains historiens, il choisit ces derniers, non sans commenter "les chiffres varient toujours"...


    D'emblée, par ce flagrant délit de négationnisme tranquille, Barbet Schroeder cherche à vacciner le spectateur contre la sympathie qu'il risque de ressentir vis-à-vis de Vergès. Car sympathique, il peut l'être, ou plutôt charmeur, avec ce sourire malicieux qu'il a, y compris aux pires moments. Tout en étant lucides sur ses outrances, ses amis savent décrire un personnage bon vivant et sensible, comme Rolande Girard-Arnaud, la veuve de l'auteur du Salaire de la Peur, ou le truculent Siné, qui raconte combien la conversion à l'islam de son copain Jacques était appelée à échouer, tant il aimait le porc et le bon vin.


    Sympathique aussi par la nature de ses premiers combats : la Résistance, l'anticolonialisme, la dénonciation de la torture en Algérie. Mais dès le début, il donne un sens particulier à ces luttes. Ainsi, quand il parle de son engagement dans les Français Libres, il évoque surtout son plaisir de servir sous les ordres d'un général condamné à mort ; ou quand il décrit l'assistance du procès de Djamila Bouhired, il parle de "nervis" (ça fait vingt ans que je n'avais plus entendu ce mot !) et on sent sa jubilation à provoquer juges et public. On le voit visiter aujourd'hui la prison d'Alger avec trois dames respectables (Zohra Drif est vice-présidente du sénat), anciennes poseuses de bombes et condamnées à mort ; il rappelle que s'il a eu des dizaines de clients condamnés à mort, aucun n'a été exécuté, mais qu'il avait vécu chaque fois les affres de l'attente, et que si Djamila ou une de ses camarades avait été suppliciée, il aurait demandé rendez-vous à Lacoste ou à Massu pour les abattre.


    On comprend la fascination de Barbet Schroeder devant quelqu'un qui lui ressemble par bien des aspects : leurs origines cosmopolites et le rôle de la Guerre d'Algérie dans leur prise de conscience, notamment. Barbet Shroeder raconte : "Quand j'avais 14, 15 ans, j'ai fait exactement le même parcours politique que Vergès. J'avais près de 20 ans de moins que lui, j'étais dans la mouvance communiste bien que les communistes ne voulaient pas vraiment de moi, puis je les ai quittés pour me rapprocher de la mouvance de l'aide à l'Algérie en critiquant les communistes qui n'en faisaient pas assez. C'est exactement ce qui s'est passé pour Vergès. Je suivais d'ailleurs assidûment tout ce qu'il faisait ou disait : j'étais un vrai fan !". On sent que cette compréhension pour les combats de ces années-là est toujours présente, mêlée d'une admiration pour le courage qu'il fallait quand les barbouzes l'avaient placé en numéro 2 sur la liste des avocats à abattre.


    La rupture de cette empathie correspond à la période de ce que Vergès appelle ses grandes vacances, où sa foi viscéralement anticolonialiste l'amène à pactiser avec tous ceux qui peuvent mettre un peu de bazar dans l'ordre honni, que ce soit les services secrets staliniens, les dirigeants chinois de la Révolution Culturelle et leurs cousins Khmers Rouges, ou François Genoud, nazi suisse (on dirait un oxymore !), financeur de la constellation rouge-brun et mécène de Barbie.

    Car s'il ne met pas de commentaires, Ba

    rbet Schroeder a une science suffisante de l'écriture et du montage pour que son point de vue transparaisse. La facture est d'ailleurs très classique : alternance de photos, d'articles de journaux, de films d'archive, d'interview contemporaines ou plus anciennes et de quelques plans de complément. Il n'hésite pas à faire appel à une certaine dramatisation proche des documentaires du genre "Faites entrer l'accuser" ou "Secrets d'actualité" : musique de Jorge Arriagada, intertitres et surtitres...


    La longévité et la complexité du parcours de Vergès rend le film parfois touffu, et l'attention se distend un peu à l'époque de Carlos et de Waddi Haddad, d'autant qu'on a une curieuse impression de déjà-vu devant le coup de foudre que ressent Vergès pour Magdalena Kopp. Mais le générique final, en nous présentant tous les autres clients célèbres de celui qui s'est lui-même baptisé le salaud lumineux (Omar Raddad, Omar Bongo et quelques dictateurs africains, la trésorière du RPR, Roger Garaudy, Tarek Aziz ou Slobodan Milosevic), nous montre que même en 135 minutes, Barbet Schroder a été contraint de faire des impasses, et qu'il a réussi a donner un début d'explication et de cohérence à une vie et une carrière pourtant tellement sinueuse.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 30 juin 2012
    Une série de témoignages sur le grand Jacques Vergès et au-delà sur la question de la violence comme réponseà la violence, autrement dit ce que certains baptisent "résistance" pendant que d'autres parlent de "terrorisme" . Schroeder est cependant un peu en dessous de son portrait d'Idi Amin Dada, sans doute pour manifester sa défiance face au sujet principal de son film.
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 30 décembre 2011
    Un documentaire loin d'etre passionnant à suivre, en dehors de la mise en lumière de certains faits.
    Quand au personnage, sans doute sincère au départ il s'est largement fourvoyé par la suite ou bien il a manipulé tout le monde pour sa jouissance personnel.
    landofshit0
    landofshit0

    242 abonnés 1 745 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 juin 2013
    B. Schroeder fait un documentaire passionnant sur un avocat qui ne l'est pas moins. C'est un documentaire qui fait le tour de l'histoire récente mondial,Verges fait les connexions avec les groupes d’extrême droite à l’extrême gauche,en passant par les dictateurs et les révolutionnaires. C'est un drôle de personnage qui ne dit bien que ce qu'il veut révéler à la camera de Schroeder.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 30 mai 2011
    C'est un bon documentaire, mais malgré tout je préfère garder un certain recul et ne pas tout prendre pour argent comptant.
    wesleybodin
    wesleybodin

    997 abonnés 3 864 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 27 décembre 2010
    Un documentaire très intéressant vis-à-vis de l'histoire elle-même mais qui manque quelque fois cruellement d'objectivité. Dommage car la légitimité d'une telle entreprise en prend un coup.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 22 novembre 2010
    Assez passionnant et richement documenté, ce documentaire se regarde avec plaisir et intérêt. Il est juste dommage qu'il n'ait pas réussi à lever toutes les zones d'ombre (qu'a-t-il bien fait entre 70 et 78 ?). Par contre, il est toujours compliqué pour un documentaire de faire la part entre l'intérêt intrinsèque du thème abordé et la qualité du traitement.
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