Les trois frères, c'est l'un des films qui incarne le mieux la décennie bénie des années 90, mon enfance. Proust avait ses madelaines, moi je pense aux mars aux amandes, aux yes, aux mentos à la pomme, aux fruit'ella, aux Givrés (buvez de la bonne boisson) quand je revois ce film.
Un film drôle du début à la fin, avec un moment culte toutes les trois/quatre minutes (sans exagérer).
C'est l'histoire de trois frères, un clodo qui a des "blems pour pieuter", un qui va de gros coups pas sûrs en petits coups sûrs, et un qui se drive pennard, dans le marketing. A la faveur d'un héritage, ils se retrouvent chez le notaire, espérant toucher les fameuses cent patates, dont tout le monde rêvait dans les 90ies (être millionnaire, c'était le summum du rêve en ce temps là, (la somme de 1.000.000 FF avait un réel sens symbolique alors, et passer à la télé était une fierté, d'où l'invention du jeu millionnaire dans les 90ies: c'est dit). Bref, ils ne touchent finalement pas l'héritage, et de là, les blems s'enchainent, et on est entrainé finalement dans une descente aux enfers vers la dèche, sous forme de road trip avec nos personnages, qui trainent avec eux le fils de Didier. Si je me mettais à dire tous les détails qui m'ont plié de rire et qui ne manqueront jamais de me plier, j'écrirais le film entier (sans mentir, je trouve que tout est drôle dans ce film). Le meilleur film comique de l'histoire à mon goût, porté par la meilleure troupe de comiques, et encore meilleur, un film qui incarne son époque comme aucun autre: il faut l'avoir vécu pour comprendre...