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    Dredd
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Dredd" et de son tournage !

    Un sombre héros né d'un comic book

    Le juge Joseph Dredd est un personnage de fiction dont les aventures ont été popularisées par une série de comic-books publiés dans la revue britannique de science-fiction 2000 AD à partir de 1977. Le personnage, à la fois policier, juge et bourreau, a été créé par l'écrivain John Wagner et par l'artiste Charles Ezquerra.

    John Wagner donne sa vision du personnage : "Je crois que ce qui plaît le plus chez Dredd, c’est que c’est à la fois un gentil et un méchant. C’est un policier coriace dont on soutient la démarche et les actes à certains moments alors qu’à d’autres… on est bien content que ce soit un personnage de fiction ! C’est ce mélange contradictoire entre le bien et le mal qui fait le succès du personnage. Pourtant, Dredd ne se considère pas comme un méchant, il pense faire ce qui est juste, mais ce n’est pas quelqu’un qu’on aimerait voir patrouiller dans son quartier, parce qu’on finirait probablement en prison".

    Une première mission... il y a près de 20 ans

    17 ans avant Dredd, les aventures du juge avaient été portées à l'écran dans un long métrage emmené par Sylvester Stallone dans le rôle-titre. Son échec critique et commercial (à peine 35 millions de dollars de recettes au box-office américain pour un budget trois fois supérieur) avait condamné toute velléité de nouvelles aventures cinématographiques. Judge Dredd avait toutefois trouvé son public en France avec 1 172 717 entrées.

    Un nouveau Juge... masqué

    Révélé au grand public par ses rôles dans Le Seigneur des anneaux, La Mort dans la peau et Star Trek, le Néo-Zélandais Karl Urban endosse ici l'uniforme du Juge Dredd. Contrairement à Sylvester Stallone en 1995, il ne retire jamais son casque. Comme dans le comic-book où le visage du héros n'a jamais été dévoilé. "Ce qu’il y a de bien avec Dredd dans la bande dessinée, c’est qu’on ne découvre jamais son visage", souligne le comédien. "Comme il a été créé en 1977, il représente la loi de manière anonyme, c’est une énigme. Ce ne serait plus tout à fait Dredd si nous avions changé cela".

    Adoubé par les créateurs

    Cette nouvelle adaptation a reçu le soutien de John Wagner, l'un de ses créateurs : "Le scénario d'Alex Garland est fidèle au concept d'origine qui a fait la popularité de l'inflexible Judge Dredd, un homme redoutable au caractère bien trempé. Il offre une immersion sous haute tension dans les bas-fonds d'une ville futuriste et tentaculaire qui ravira les fans".

    Un accouchement difficile

    Attaché au personnage depuis qu'il l'a croisé dans un exemplaire de 2000AD dans sa jeunesse, le scénariste Alex Garland (28 jours plus tard, La Plage, Sunshine) avoue avoir rencontré de vraies difficultés pour dénicher l'histoire idéale pour ce reboot. L'écriture du scénario s'étala ainsi sur plusieurs années, et passa par plusieurs versions dont une opposant Dredd au Juge Death, une autre se déroulant sur la Terre de Désolation et une dernière opposant le Juge à des terroristes en faveur de la démocratie.

    "Mais j’ai réalisé que cela ne fonctionnait pas non plus dans l’optique d’un reboot de Dredd, ce n’était pas adapté", explique t-il. "Je voyais trop grand, il fallait que je me concentre sur un élément plus précis de l’histoire. Je devais me tourner vers d’autres intrigues de John, plus éloignées des nombreux grands thèmes qui caractérisent la mythologie Dredd. Je me suis donc mis à la recherche d’histoires plus simples et plus percutantes, des histoires courtes au coeur de la grande histoire."

    Cette histoire, ce sera finalement une journée dans la vie du héros, alors qu'une jeune recrue l'accompagne pour une mission de routine qui va dégénérer. Pour le plus grand bonheur du co-créateur John Wagner : "Alex a évité l’écueil d’une histoire trop vaste qui voudrait trop en dire à la fois. Il s’est concentré sur une journée de la vie du héros, et je pense que c’est pour cela que le film fonctionne."

    Dredd par Urban

    "Il ne faut pas faire l’erreur de jouer Dredd comme un symbole, il faut incarner l’homme", explique son interprète Karl Urban. "C’est un homme qui a un travail incroyablement difficile qu’il doit effectuer dans une société qui se scinde et s’effondre. Son héroïsme est celui d’un homme ordinaire. À mes yeux, il ressemble aux pompiers héroïques qui sont intervenus dans les tours jumelles le 11 septembre 2001 ; on est très loin des héros stéréotypés car ce n’est ni Superman ni Batman. Il n’a pas d’alter ego, il ne se cache pas, il dit ce qu’il pense, mais mon plus grand défi en tant qu’acteur a été d’essayer de lui insuffler autant de dynamisme que possible. C’est compliqué d’exprimer une émotion subtile comme le doute ou l’inquiétude lorsqu’on ne peut pas utiliser son regard. Cela a donc été un processus très complexe. (...) J’ai toujours été attiré par les rôles sombres. Lorsque j’aborde un personnage, je m’intéresse à ses failles et à ses défauts, à ce qui le rend humain et réel. Mais Dredd est différent dans le sens où il réprime complètement ses émotions. Toutes les interactions sociales qu’il a pu avoir ont été totalement effacées de sa mémoire, et d’une certaine manière, je trouve que c’est un personnage tragique car il est chargé de protéger les gens qui font partie d’une société dans laquelle il est incapable de se comporter normalement".

    La voix de Dredd

    "Dans toutes mes recherches, la voix de Dredd était décrite comme ressemblant au son d’une scie sur un os", explique Karl Urban. "J’ai donc essayé de trouver une tonalité qui ne corresponde pas à ma tessiture habituelle. À bien des égards, la voix de Dredd est beaucoup plus dure et rauque que la mienne, ce qui peut être compliqué à tenir sur la durée. En outre, il est impossible de crier avec une voix rauque, cela pose donc d’autres difficultés. Si ce que Dredd dit peut être exprimé en une phrase, mieux vaut ne pas en faire trois. Je voulais que les dialogues soient vraiment minimalistes, que Dredd ne dise que le strict minimum". Les cinéphiles retrouveront dans son interprétation quelques pointes "eastwoodiennes"... ce qui semble assez logique quand on sait que Dredd s'inspire entre autres des personnages de durs à cuire de Clint Eastwood.

    Les "jouets" de Dredd

    Outre son uniforme et son casque, le Juge Dredd est équipé de sa célèbre arme de service, Le Législateur, et d'une moto futuriste. "Le Législateur est une arme réelle inspirée du 9 mm, elle fonctionne vraiment, et on peut passer du mode automatique au mode semi-automatique", explique Karl Urban. "C’est agréable pour un acteur de ne pas avoir à recourir à son imagination pour ce genre de détails. La moto de Dredd est baptisée la Lawmaster. Elle s’inspire d’une 500 cc mais possède un châssis massif, des mitrailleuses, un empattement élargi et les plus gros pneus qui existent : c’est une monstrueuse bécane que j’ai pris beaucoup de plaisir à conduire. Il me semblait important que le public me voie la conduire et me faufiler entre les voitures. Nous n’avons pas eu recours à la technique du fond vert. Lorsqu’on voit Dredd sur sa moto, il la pilote vraiment".

    Ma-Ma

    Le personnage de Ma-Ma, ancienne prostituée au visage balafré devenue narcotrafiquante et chef de gang ultra-violente, s'inspire... de la chanteuse Patti Smith. "Nous voulions qu’elle possède cette incroyable maîtrise d’elle-même", explique le producteur Allon Reich. "Et que l’on sente qu’elle se moque totalement de ce que les gens pensent ou ressentent, qu’elle n’hésitera pas à faire ce qu’elle veut et à agir comme bon lui semble. Si vous ajoutez à cela le côté criminel, vous obtenez Ma-Ma". Ecrit au départ pour une comédienne plus âgée, le personnage a finalement été rajeuni pour l'adapter à son interprète Lena Headey.

    En 3D... et au ralenti !

    Dredd a été tourné en relief, et propose notamment une approche inédite de la 3D avec des séquences en "ultra-ralenti" filmées à plus de 4 000 images / seconde afin d'illustrer à l'écran les effets de la drogue Slo-Mo. Le relief permet par ailleurs d'offrir une immersion au sein de l'univers de Mega-City One. Le directeur de la photographie Anthony Dod Mantle explique ainsi : "La 3D n’est pas superflue, elle reflète l’interprétation de la bande dessinée d’Alex Garland. La 3D peut parfois être gadget, accrocheuse et attractive, très divertissante et très visuelle. Mais il s’agit ici d’une histoire sérieuse sur la manière de contrôler, d’éviter ou de gérer la violence sous couvert de raconter les aventures d’un héros légendaire, et ce n’est pas ce que nous recherchions. J’ai essayé de définir l’espace indéfini, ce qui n’a jamais été fait en 3D. En fait, j’ai créé mon propre langage 3D. Dans cette histoire, le ralenti et les séquences multicouches sont extraordinaires. Il y a des images complexes qui peuvent même sembler déroutantes, des images étranges et saisissantes de beauté".

    Une fusillade complexe

    La séquence qui voit Ma-Ma et ses hommes, armés de lourdes mitrailleuses, "arroser" l'étage opposé depuis un balcon de leur bâtiment a nécessité 10 jours de tournages à travers huit décors différents.

    Influences

    Parmi les influences, l'équipe cite L'Inspecteur Harry, Un après-midi de chien et Les Affranchis pour le réalisme, et Blade Runner ou District 9 pour l'univers visuel.

    Tournage en Afrique du Sud

    Dredd est le premier film tourné dans les Cape Town Film Studios, en Afrique du Sud. La ville du Cap a elle-même fortement inspiré Mega-City One comme l'explique Alex Garland : "Le Cap est une ville gigantesque et tellement chaotique que c’en est absurde ! Ce qu’il y a de plus frappant, c’est sa taille. Les immeubles d’habitation sont immenses. Ce sont eux-mêmes des villes, car il y a tout un tas de choses à l’intérieur : non seulement des magasins, mais également des centres médicaux, des écoles… On peut y naître, y vivre et y mourir sans mettre un pied à l’extérieur. Reproduire cela a été essentiel pour le film. La ville est un personnage à part entière, et ici, l’immeuble est également un personnage".

    Futures missions ?

    Grâce à son budget modeste (40 millions de dollars) plus simple à rentabiliser qu'un blockbuster hollywoodien, Dredd peut initier une franchise autour du personnage. C'est en tout cas le souhait de Karl Urban : "Notre film, aussi modeste soit-il, est ambitieux. Nous avons essayé de repousser les limites du possible. Oui, Dredd est en quelque sorte un premier volet qui nous permet de découvrir Dredd et Anderson, mais aussi l’univers de Mega City One et ses habitants. Il est tout à fait possible que d’autres films voient le jour pour raconter différentes histoires et explorer ces personnages ainsi que le monde dans lequel ils évoluent. Les possibilités sont infinies..." Alex Garland envisage ainsi de développer le personnage sur grand écran à travers une trilogie, mais également sur petit écran à travers une série.

    La loi, c'est moi ! Ou pas...

    Duncan Jones doit encore moins regretter d'avoir refusé Dredd ! Engagé pour mettre en scène ce reboot, Pete Travis aurait en effet été remercié en cours de post-production, suite à de nombreux différends d'ordre artistique avec les producteurs. Et même si ces derniers affirment ne pas avoir vu le premier bout-à-bout, c'est le scénariste Alex Garland qui aurait finalement été chargé de superviser le montage, pendant que Travis se tenait au courant via internet.

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