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    Blow Up
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Blow Up" et de son tournage !

    Palme d'or

    Six ans après l'Ours d'or à Berlin pour La Notte (1961), et trois ans après le Lion d'or à Venise pour Le Désert rouge, Michelangelo Antonioni obtient la Palme d'or à Cannes en 1967 pour Blow up (en 1960, sur la Croisette, il avait dû se contenter du Prix du jury pour L'Avventura). La même année, le film est nommé aux Oscars, dans les catégories Meilleur réalisateur et Meilleur scénario, et décroche le prix de la National Society of Film Critic Awards américain. En 1968, C'est le Syndicat français de la critique qui distingue Blow up également nommé dans la section "Meilleur film" aux Bafta (équivalent anglais des César).

    Par delà les frontières

    Après s'être fait connaître grâce à une série de portraits de l'Italie des années 60 (L'Avventura, La Notte, L'Eclipse et Le Désert rouge), Michelangelo Antonioni décide de partir en Grande-Bretagne, même si'il envisagea, dans un premier temps, de tourner Blow up dans son pays. Après ce film qui reste un précieux témoignage du Londres des sixties, le cinéaste continuera de voyager, puisque, après le projet avorté Techniquement douce, il part aux Etats-Unis tourner Zabriskie Point (1970) puis en Chine pour la réalisation d'un documentaire (1972), avant de parcourir plusiuers pays d'Europe (ainsi que l'Algérie) pour son film suivant, Profession : reporter (1975).

    Le casting

    A l'origine, c'est Terence Stamp qui devait jouer le rôle principal de Blow up. Mais celui-ci a finalement été remplacé par David Hemmings, qui a accédé à la célébrité grâce à ce rôle de photographe inspiré par les grandes figures de l'époque, telles que David Bailey. A ses côtés, Vanessa Redgrave, qui s'est déjà forgée une solide réputation sur les planches, trouve son premier rôle marquant au cinéma.

    Signalement : yeux bleus, cheveux châtains...

    L'une des deux jeunes filles qui rêvent d'être mannequin est incarnée par Jane Birkin, dont c'est le premier vrai rôle à l'écran, même si on l'a aperçue deux ans plus tôt dans un autre film-clé du Swingin'London (et une autre Palme d'or...) : Le Knack... ou comment l'avoir. Dans la biographie que lui consacra Gérard Lenne, la comédienne se souvenait : "(...) pour ce rôle très court, qui avait l'air d'une simple figuration, on a visité un nombre incroyable de boutiques du coté de Carnaby Street, peut-être une vingtaine... Rien ne plaisait à Antonioni. Il a demandé qu'on peigne à la main deux robes dont les couleurs ne lui plaisaient pas. Les collants, même chose, il était très précis, très exigeant. Moi, il m'a fait teindre en blonde alors que j'étais chatain, et Gillian Hills le contraire."

    Où il y a de la Jane...

    La participation de Jane Birkin est courte mais ne passe pas inaperçue, l'actrice apparaissant totalement nue -une première pour le cinéma anglais. Dans l'ouvrage de Gérard Lenne, elle confiait : "J'ai tourné trois jours et c'est tout. Et à ma grande surprise, quand le film est sorti, le scandale a éclaté, comme quoi c'était la première fois qu'on voyait des poils... J'ai envoyé ma mère, parce que je n'osais pas y aller moi-même ; elle m'a dit : "C'est comme deux enfants dans une piscine, je ne trouve rien de choquant, c'est plutôt gai." Ca m'a réconfortée un peu. J'étais enceinte de neuf mois (de Kate) et quand j'ai voulu aller à la projection privée, on ne m'a pas laissée entrer (...) Ce qui est drôle, c'est qu'après ce film, je n'ai reçu aucune proposition. En l'espace d'une nuit, je suis devenue la fille la plus connue de la presse anglaise, Jane "Blow up" Birkin." Un an plus tard, elle débarque en France et suscite un nouveau scandale en enregistrant, fin 1968, en duo avec Serge Gainsbourg Je t'aime moi non plus

    Clins d'oeil

    Cinéaste cinéphile, Brian De Palma réalisera en 1981 Blow out, une variation autour de Blow up. Tandis que, dans le film de 1966, une photographie met par hasard David Hemmings sur la piste d'un meurtre, ce sont des enregistrements sonores qui font de John Travolta le "témoin" d'un meurtre... Dario Argento rend lui hommage à Blow up avec Les Frissons de l'angoisse, giallo de 1975 dont le protagoniste est interrpété par... David Hemmings.

    Antonioni & cie

    On retrouve au générique de Blow up deux fidèles collaborateurs d'Antonioni : le scénariste Tonino Guerra, son complice depuis L'Avventura (qui coécrira tous ses films suivants, à l'exception de Profession : reporter) et le chef-opérateur Carlo Di Palma, à qui on doit la photo du Le Désert rouge et d'Identification d'une femme. Notons enfin que le film est produit par Carlo Ponti, comme le seront Zabriskie Point et Profession reporter.

    Film anglais, cinéaste italien... et auteur argentin

    Le point de départ de Blow up est une nouvelle de l'écrivain argentin Julio Cortazar, dont plusieurs autres récits seront portés à l'écran : Furia, le premier film du Français d'Alexandre Aja (1999) est ainsi inspiré de Graffiti.

    Bond pour le cinéma

    Pour l'écriture des dialogues, Antonioni, a fait appel à Edward Bond, célèbre dramaturge anglais qui s'est fait connaitre en 1965 grâce à la pièce Saved, tableau sans concession des bas-fonds londoniens, qui fit scandale en raison de sa violence et de sa crudité (dans une des scènes les plus controversées, un bébé est battu à mort). On retrouve dans Blow up un des comédiens qui créa cette pièce, John Castle, qui incarne le peintre. Surtout connu pour son théâtre (on lui doit notamment Dans la compagnie des hommes qui inspirera un film à Arnaud Desplechin), Bond travaillera occasionnellement pour le cinéma, entre autres avec ses compatriotes Tony Richardson (La Chambre obscure) et Nicolas Roeg (Walkabout).

    Génie en Herbie

    La bande originale de Blow up est l'oeuvre du grand jazzman Herbie Hancock, né à Chicago en 1940, et qui, à l'époque du film, enregistre des albums pour le mythique label Blue Note, tout en faisant partie, depuis 1963, du quintet de Miles Davis. Vingt ans après cette première expérience pour le cinéma, il composera la BO d'Autour de minuit de Bertrand Tavernier, une partition qui lui vaudra l'Oscar et le César de la meilleure musique.

    Les Yardbirds à l'écran

    Dans une des nombreuses séquences-cultes du film, Thomas entre dans un club où se produit un célèbre groupe de rock anglais des années 60 : les Yardbirds. Jusqu'en 1965, Eric Clapton y officiait comme guitariste, il sera ensuite remplacé par un autre musicien de renom, Jeff Beck, bientôt rejoint par Jimmy Page (futur guitariste de Led Zeppelin). Ces deux derniers font donc partie de la formation qui apparaît dans le film d'Antonioni, et qui interprète le morceau The train kept a rollin', rebaptisé pour l'occasion Stroll on. Les Yardbirds se sépareront en juillet 1968. Ajoutons qu'initialement, ce sont les Who, réputés pour leurs prestations explosives, qui devaient jouer dans Blow up.

    Le peintre Michelangelo

    Le maniaque Michelangelo Antonioni, qui avait déjà repeint l'usine, mais aussi l'herbe, pour le tournage du Désert rouge, a cette fois repeint les allées rouges du parc (en noir), et les barrières (en vert).

    Le choc des photos

    Le terme Blow up, signifie "agrandissement" dans le vocabulaire de la photographie, mais il peut aussi avoir le sens d'explosion.

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