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    Le Cercle Rouge
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    241 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 13 juin 2015
    J'avais surtout entendu parler du Cercle rouge car c'était l'avant-dernier film du regretté André Bourvil. Et puis je me suis décidé à le voir à la vue de sa réputation et de celle de son réalisateur, Melville. Ayant vu l'Armée des ombres, je suis un petit peu familier à la mise en scène du bonhomme, et ce film s'inscrit directement comme un vrai Melville : c'est lent, très lent, les mouvements de caméra sont délicats, Melville aime beaucoup montrer ses personnages effectuer leurs actions en silence. Au début, j'ai eu du mal à rentrer dans le film, à cause de cette lenteur de l'action, et ce malgré le fait que j'ai vu l'Armée des ombres. Mais au bout d'un moment je me suis habitué à ce choix et je n'ai pu qu'admirer le travail de mise en scène méticuleux de l'œuvre, avec surtout cette scène de casse muette, lente et fascinante. Les acteurs sont excellents : Delon, hyper charismatique comme à son habitude, a une sorte d'alchimie discrète à l'écran avec Gian Maria Volonte, Yves Montand joue parfaitement le personnage qui pour moi a le plus de personnalité du film : un ancien flic alcoolique qui veut regagner de l'honneur et enfin Bourvil, dans son rôle totalement à contre-emploi, qui s'en sort comme un chef. La musique accompagne plutôt bien le film, les dialogues ne sont pas mauvais (j'ai vu des gens s'en plaindre, faut pas rigoler c'est bien meilleur que la plupart des dialogues dans les films actuels), l'histoire est assez stressante et maintient bien son spectateur. Par contre, il y a des moments où on se rend compte que le film a pris un coup de vieux (les scènes à l'intérieur des voitures notamment, où on voit bien qu'il y a un fond vert derrière), et je trouve que la fin est peut-être trop rapide et trop brève spoiler: une petite épilogue se concentrant, je ne sais pas, cinq minutes, sur le personnage de Bourvil après la mort des voyais aurait été sympa, et tant qu'on y est le film aurait aussi pu s'attarder un peu plus sur la mort de notre trio
    .
    Un très bon polar français, à voir si vous êtes fan du style Melville.
    Tulio
    Tulio

    18 abonnés 23 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 juillet 2013
    Avant-dernier film dans lequel apparaît Bourvil, Le Cercle Rouge est un excellent film policier, qui nous tient en haleine durant toute sa durée (140 minutes !). Avec une mise en scène unique en son genre et hors du commun (la séquence du casse dure 25 minutes et ne bénéficie d'aucun dialogue), ce film est le seul où Bourvil incarne un personnage sérieux, voir torturé. La fin est également très tragique car l'on s'attache facilement aux personnages, bien qu'ils s'agissent de malfrats. Du côté des acteurs, la performance d'Alain Delon reste indiscutable, inouïe. Il interprète ici un homme taciturne, usé par la captivité, qui ne peut s'empêcher de récidiver. Yves Montand reste lui-aussi très convaincant dans le rôle de Jansen, un ex-policier alcoolique victime des "habitants du placard" (hallucinations provoquées par la quantité d'alcool qu'il consomme) et Gian Maria Volontè est très performant dans son interprétation de Vogel, le gangster en cavale. Heureusement que le remake de John Woo ne vit jamais le jour, il n'aurait pu en aucun cas rivaliser, voir surpasser, le film original. En bref, Le Cercle Rouge de Jean-Pierre Melville est avant tout un film noir, un polar sombre et intense, un thriller sérieux au suspens haletant, qui nous livre une profonde réflexion sur la question suivante : "Le Mal est-il présent en chacun de nous ?".
    NomdeZeus
    NomdeZeus

    69 abonnés 1 044 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 13 janvier 2015
    Depuis Le Samouraï, le cinéma de Melville tend vers l'épure, vers l'icônisation. Ses personnages n'existent plus que par leurs fonctions: ils n'ont pas de passé, n'expriment pas leurs sentiments, parlent peu et sont hermétiques aux plaisirs de la vie. Ils sont condamnés à accomplir le rôle qui leur est alloué et à en subir les conséquences inéluctables, tout enfermés qu'ils sont dans le fameux cercle rouge du titre. Cet exercice de style osé, magnifié par la mise en scène admirable de Melville et par la présence fascinante d'un quatuor d'acteurs exceptionnels s'avère être un des sommets du polar à la française. Un film mythique, à ne rater sous aucun prétexte!
    chrischambers86
    chrischambers86

    11 908 abonnés 12 156 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 mai 2021
    Le dernier grand film de Jean-Pierre Melville (considèrons "Un flic" comme mineur) solidement et spectaculairement ficelè et rèalisè, magnant à la perfection le clair-obscur! Avec des acteurs au top : Alain Delon, Yves Montand et Bourvil dans son dernier rôle avant sa mort, celui du commissaire Mattèi, un amoureux des chats dont la solitude est ègale à celle de Corey & Jansen qu'ils traquent sans relâche! Gian Maria Volontè est un peu en retrait mais n'en demeure pas moins convaincant en truand èvadè avec une excellente scène de battue! En somme un polar majeur des seventies! Une classe sans ègal que ce « cercle rouge » avec un vol de bijoux d'anthologie à la Place Vendôme! Dans la même inquiètante lignèe que "The Asphalt Jungle" de John Huston avec le fatalisme du film noir mais à l'atmosphère très melvillienne...
    Roy Batty
    Roy Batty

    133 abonnés 215 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 24 septembre 2014
    "Le Cercle rouge" est un grand film policier, réalisé par un des réalisateurs de La Nouvelle Vague, Jean-Pierre Melville, qui signe sans doute là son plus grand film. Le scénario est impeccable, tout comme la mise en scène, mais ce que l’on retient de ce film en premier, c’est le jeu des acteurs. Je commencerai par un acteur plus habitué aux rôles comiques et légers : Bourvil. Dans ce film, il prouve à tout le monde qu’il est capable d'étendre sa palette à des registres plus dramatiques et être tout aussi bon, si ce n’est meilleur. A tel point que ce rôle est, à mon avis, le meilleur de sa carrière. De son côté, Yves Montand livre lui aussi une performance magistrale et émouvante dans son rôle du type fini et déprimé. Ces deux grands acteurs voleraient presque la vedette aux deux autres stars du film : Alain Delon et Gian Maria Volonte. Mais, ils sont eux aussi très marquants. Le film comporte de véritables moments d'anthologie, comme le casse réalisé dans un silence assourdissant ou la fin, très mémorable, où l'on comprend la signification du texte d'introduction. Enfin, Eric Demarsan a composé une musique très mélancolique, qui colle parfaitement aux images. "Le Cercle rouge" est un chef-d'oeuvre, qui n’a rien à envier aux meilleurs polars américains.
    Cécile HARISTOY
    Cécile HARISTOY

    17 abonnés 122 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 juillet 2013
    Bon, c'est pas tout jeune, c'est sûr, et ça a pas mal vieilli. Après, deux façons de juger le film : soit avec les yeux du cinéphile esthète, appréciant justement la mise en scène d'époque, l'action lente et l'économie de dialogues qui sont la marque du "Cercle rouge" ; soit avec les yeux du cinéphile 100 % ancré dans son temps, imperméable au côté vintage, amateur d'action percutante et de dialogues coups de poing. Affaire de goûts. Ici, les personnages sont plutôt du genre taiseux et la tension prend son temps. Sans effet spectaculaire, elle monte doucement en puissance, s'insinue dans un regard, une respiration. Polar noir et viril porté par une brochette d'acteurs mythiques, d'une sobriété élégante dans leurs rôles respectifs, ce 13e long-métrage de Melville mêle dans sa recette tous les ingrédients incontournables du genre dans les Seventies : truands, balances, sens de l'honneur, flics véreux... Et puis cette scène de hold-up, minutée au cordeau, une véritable démonstration. 25 minutes, pas un mot échangé,. Montand en chaussettes, Delon et Volonte concentrés, complices, hyperprofessionnels. Bourvil, à mille lieues des comédies d'Oury et des personnages de gentil Français moyen, campe le commissaire Mattei, fonctionnaire entièrement dévoué à son métier, appliqué, tenace, rusé. La fin prouvera qu'on ne lui apprend pas à faire la grimace...
    Guillaume836076
    Guillaume836076

    65 abonnés 126 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 8 juillet 2013
    Chef d’œuvre absolu du film noir et "du casse", ce film a inspiré de nombreux réalisateurs étrangers (américains et asiatiques) qui ont débutés ces 20 dernières années. C'est donc un maître étalon qui permet de juger de la qualité des films brodés sur le même schéma. Il faut dire qu'on a rien fait de mieux depuis ! Il avait même était question - "oh sacrilège !"- que Johnny To en fasse un remake...
    Tout dans ce film relève de la perfection. A chaque visionnage, j'admire:
    - la précision d'orfèvre de la mise en scène de Jean-Pierre Melville,
    - la solidité et la profondeur du scénario grâce à une psychologie des personnages bien plus nuancées que ne laisse paraître le respect des codes du genre, subtilement détournés (cf aux personnages de Mattei, Jansen et Santi),
    - un découpage séquentiel qui laisse le temps d'exposer et d'explorer chaque tenants et aboutissants de l'histoire. Comme toujours avec Melville, il s'agit d'une lenteur toujours palpitante par maîtrise assurée du suspense
    -la préférence pour des plans d'ensembles à l'esthétique pensée (cadrages, photo d'Henri Decae pour plans à l'extérieur tirant sur les gris-bleus magnifique),
    - la musique d'Eric Demarsan aux accents jazzie parfois, mais d'une tenue dramatique forte, au service de l'histoire, présente sans écraser le jeux des acteurs et ce qui se déroule devant nos yeux de spectateurs électrisés
    Puis les personnages devenus mythiques, grâce à des acteurs au sommet de leur art:
    -Bourvil, qui n'en était pas à son premier rôle dramatique, mais qui pour la première fois interprétait un Commissaire dans un film Noir, étonne par un jeu ultra-sobre soulignant la détermination du personnage à aller au bout de sa traque, tout en faisant ressortir sa pudeur, sa solitude et son humanisme bien dissimulées sous la carapace de dureté et de fausse indifférence de l'homme.
    -Yves Montand, surprenant en alcoolique en quête de rédemption (cf à la scène de délirium tremens avec rongeurs, reptiles et arthropodes)
    - Alain Delon, charismatique, vous convainc qu'un grand acteur n'a pas besoin de beaucoup de dialogues pour manifester sa présence et son talent... Il suffit des regards et des gestes
    - François Périer, parfait, comme à son habitude, maniant avec équilibre l'autorité et la fragilité de son personnage.
    Beaucoup plus de réserve sur le jeu de Gian Maria Volonté, le seul bémol du film ? Est-ce dû au doublage du comédien italien ? Mais en tout cas, son interprétation de Vogel, ennemi public n°1, ne suscite pas autant l'effroi qu'il aurait fallu.
    A ranger parmi les meilleurs films du monde, avec "L'Armée des ombres", tourné l'année d'avant;
    Guillaume182
    Guillaume182

    120 abonnés 1 194 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 8 juillet 2013
    Une mise en scène précise et millimétré.

    La scène du braquage tout en silence pendant 20 minutes.

    Cette tension transmise aux spectateurs.

    Tout est parfait en fait jusqu'à l'interprétation des acteurs.

    Le meilleur film de Melville.
    cylon86
    cylon86

    2 247 abonnés 4 430 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 mai 2015
    Quatre hommes, un ancien détenu, un criminel en cavale, un ancien policier hanté par ses démons et un commissaire de police vont voir leur chemin se croiser pour une issue tragique. Voilà la mécanique implacable lancée par Jean-Pierre Melville pour son avant-dernier film mais son dernier chef-d’œuvre. Sans trop s'encombrer de psychologie (les personnages sont essentiellement réduits à des archétypes du genre) et de dialogues, le cinéaste préfère se concentrer sur les détails qui mèneront trois de ces personnages à commettre un casse et à se retrouver recherchés par la police. D'une précision hallucinante, la mise en scène nous plonge dans un univers froid aux teintes grisâtres où les hommes ne restent pas innocents longtemps. Si l'on pourra bien lui trouver quelques défauts (notamment sa fin précipitée), le fait est que le film mérite sa place au rang des classiques notamment par le réalisme saisissant de sa scène de casse (25 minutes sans dialogues) et par le casting quatre étoiles (Alain Delon, Gian Maria Volonte, Yves Montand et Bourvil, qui dit mieux ?)
    fandecaoch
    fandecaoch

    955 abonnés 2 232 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 13 juillet 2013
    Le Cercle Rouge : INTRODUCTION : Un polar français que quand on voit ce film, on se dit : « ça, c’est du cinéma ». Vraiment, on a le droit a un polar de grand qualité et qui prouve encore qu’a l’époque, nous les français, on savait faire du grand cinéma. C’est que tout y est si soigné dans se film : la réalisation, l’ambiance, le scénario, les personnages, le suspense… Et puis, ce qui a de bien avec les polars de l’époque, c’est que il paraissait très réaliste, très posé, sans grand extravagance et ça, c’est juste excellent. Et comme je disais, tout est travaillé et soigné. RÉALISATION : Déjà, la réalisation et la mise en scène est juste monstrueuse. Ça c’est su cinéma comme on avait le génie a l’époque. Réalisation simple, posé avec le souci de la mise en scène et du cadrage et vraiment, quand je vois ça, je me dis que on voit pu ça aujourd’hui. Il y a que les films d’époque qui était aussi bien filmé, pas de mise en scène ou on veut faire de style… Et puis, l’ambiance très polar, très noire du film y est magnifique. MUSIQUES/SONS : Et après avoir parlé de l’image, parlons maintenant des musiques et surtout du son qui est juste excellent. Très peu de musiques, silence complet pendant des scènes ou la tension est au maximum ce qui permet d’avoir un énorme suspense. C’est ce qui ma étonné et agréablement surprit : c’est le suspense qui est maitrisé comme un violon qui grince. SCENARIO : Et il y a aussi l’histoire qui est tout aussi maitrisé. Histoire qui nous plonge a merveille dans les années 70 ou un trio de tuant (Alain Delon, Gian Maria Volonte, Yves Montand) qui veulent réaliser le casse du siècle qui est huilé a la perfection. Mais ce casse va pas être si facile qui ça car la police est pas loin, surtout le commissaire Mattéi (Bourvil). Donc voila, histoire posé, bien ficelé avec un suspense de fou. Les personnages sont très intéressants à suivre et surtout, ils sont tous très crédible (j’ai beaucoup aimé le personnage d’Yves Montand). Et puis, comme je disais, le film fait très réaliste et il y est très noir donc la fin et ce qu’elle est et elle est parfaitement dans le ton du film : réaliste. CASTING : Et puis, pour ce qui est des acteurs, on a le droit à une confrontation de monstre du cinéma français qui font des rôles a contre emplois comme Bourvil qui est remarquable a commissaire très sérieux et sans répit. Et il y a aussi le magistrale Alain Delon et Yves Montand, sans oublier Gian Maria Volonte qui est toute aussi convaincant. CONCLUSION : Donc voila, belle brochette d’acteurs à l’interprétation parfait et juste. Voila, tout les ingrédients des grand polars y sont dans ce film français, c’est toujours bien de le souligné quand on fait de bonne chose. Un classique français que je vous conseille vraiment car c’est un chef-d’œuvre en matières de polar.
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 23 août 2007
    Un film trop peu bavard pour pouvoir tenir en éveil le spectateur surtout sur 2h20 de film. Un manque de surprises, des dialogues vaseux, une fin trop convenue et une inexpressivité de certains acteurs avec Delon en tête dégraderont ce film qui méritait mieux que ca. Reste certaines scènes intéressantes comme l’évasion de Vogel et le vol des bijoux à la fin. On retiendra de ce film assez décevant l’inoffensivité et la lenteur du film, le cercle est trop fermé pour pouvoir y entrer.
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 14 août 2010
    Seul bon point, la performance de Montand en flic déchu, en proie à des crises de délirium trémens, et qui se réhabilite à ses propres yeux en participant à un énorme casse. Le rôle, on le sait, avait été refusé par le grand Paul Meurisse. Il y avait un défi à relever pour Montand. Il l'a fait, superbement.

    Pour le reste, la pauvreté des dialogues m'a laissé pantois. Pourquoi diable Melville n'a-t-il pas engagé un dialoguiste. On dit que, pour la célèbre première scène de Meurisse dans le Deuxième souffle, il avait fait appel à Audiard. Excellente idée. Dans le Cercle rouge, je défie quiconque de citer une seule réplique qui ne soit pas une banalité. L'intrigue, d'ailleurs, est très ordinaire, aussi. Lorsque Melville n'adapte pas un roman, ses films sont trop schématiques.

    L'idée était prometteuse d'engager Bourvil pour un rôle à contre-emploi. Encore aurait-il fallu que ce rôle fût à sa mesure. En quoi son commissaire Mattéi se distingue-t-il d'un flic ordinaire ? Par le fait qu'il vit seul avec trois chats ? La scène qui le montre chez lui dure deux minutes. C'est un peu juste, on en conviendra.

    Delon reprend son personnage du Samouraï. Pas de surprise de ce côté là. Volonté joue un truand classique. Quand on songe aux grands rôles qu'il a interprétés dans les films politiques italiens...

    Le plus horripilant, c'est la psychologie à deux balles de l'"Inspecteur général des services" : "tous les hommes sont coupables" D'ailleurs, on ne comprend pas ce que ce philosophe à la petite semaine vient faire sur le lieu de l'action finale, à part radoter ses maximes de monoprix.

    Bref le film a bien mal vieilli.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 19 octobre 2011
    Melville tente ici de faire coexister l'épure du "Samouraï" et l'intensité dramatique du "Deuxième souffle". Mais à multiplier les personnages conçus comme de simples figures pour les réunir artificiellement dans une intrigue policière, le cinéaste perd sur les deux tableaux. D'un côté des personnages potentiellement intéressants sont sacrifiés (Exemplairement celui de Montant, qui est complètement évacué), d'autres n'ont pas l'espace pour creuser leur habituelle ambivalence (Bourvil) tandis que le personnage de Delon s'affadit considérablement (plus de mystère existentiel chez lui, juste une rigueur morale démonstrative). Et d'un autre côté, une intrigue qui est loin d'atteindre le statut de tragédie classique visé- et qu'avait, par exemple, celle du "Doulos". Il en va de même pour la mise en scène qui semble hésiter entre le hiératisme des dernières oeuvres et un souci d'efficacité parfois maladroit. Il suffit de comparer les 10 premières minutes du film à celles, somptueuses, du "Deuxième souffle" : la force impérieuse des images se retrouvent certes par éclat (des plans séparés) mais ne s'agrègent pas dans l'ensemble (le découpage). La puissance visuelle du cinéaste se retrouve ainsi par bouffée dans le film (les hallucinations de Montand, le casse...), mais l'ensemble est définitivement déséquilibré et inabouti. "Le Cercle rouge" demeure une oeuvre surestimée dans la brillante filmographie de Melville.
    Benjamin A
    Benjamin A

    646 abonnés 1 922 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 mars 2014
    Je ne suis pas déçu par "Le Cercle Rouge". Souvent cité dans les incontournables, sa réputation est mérité. La mise en scène est sublime et malgré un rythme lent, on ne s'ennuie jamais, le scénario est bien foutu et bien écrit (comme les personnages, qui sont intéréssant à suivre) et l'atmosphère froide, mystérieuse et par moment fascinante est superbe. Certaines scènes sont virtuose (comment ne pas parler du casse, tout en silence). Les interprétations sont impeccables, Delon et Montant en tête. Un grand et bon film.
    pierrre s.
    pierrre s.

    348 abonnés 3 231 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 13 septembre 2022
    Un film d'ambiance, avec très peu de dialogues où tout est dans la suggestion. La mise en scène de Melville est aussi précise que pouvait l'être celle de Leone et confère à ce film noir des allures de chef d'œuvre
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