Derniers Avis sur Juste La Fin Du Monde

Xavier Dolan, avec "Juste la fin du monde", nous plonge dans une fresque familiale intense, où chaque plan serré semble capturer l'essence même de la tension émotionnelle. Adapté de la pièce de Jean-Luc Lagarce, le film évolue comme une tragédie moderne, où les personnages naviguent dans un labyrinthe de non-dits et de regrets. L'usage de gros plans, signature stylistique de Dolan, amplifie ici la claustrophobie des relations familiales, rendant chaque émotion palpable.

La distribution, étoilée, livre des performances qui oscillent entre la retenue et l'exubérance. Gaspard Ulliel, dans le rôle de Louis, incarne avec brio la vulnérabilité et le désarroi d'un homme au seuil de sa vie, confronté au chaos émotionnel de son retour. Autour de lui, Vincent Cassel, Léa Seydoux, Marion Cotillard et Nathalie Baye composent une fresque familiale fracturée, où chaque membre semble emprisonné dans son propre monde de douleur et de non-dits.

Le film, tout en nuances, souffre parfois de son propre éclat. L'intensité constante, parfois à la limite de l'oppressant, peut laisser le spectateur à bout de souffle, cherchant un moment de répit qui tarde à venir. Cette intensité ininterrompue, bien que captivante, empêche par moments de pleinement s'immerger dans le récit, créant une distance involontaire.

Dolan fait preuve d'une maîtrise indéniable de l'ambiance, utilisant la musique et la couleur pour amplifier l'atmosphère. Les choix musicaux, allant de Camille à Moby, tissent un lien émotionnel qui enrichit l'expérience visuelle, bien que parfois, cette richesse sensorielle tende à surcharger la narration.

Le film, tout en étant une réussite esthétique et émotionnelle, laisse entrevoir certaines faiblesses. L'usage presque systématique du gros plan peut sembler réducteur, ne laissant que peu de place à l'environnement, qui aurait pu enrichir davantage le récit. De plus, la densité émotionnelle, bien que moteur de l'intrigue, frôle par moments l'excès, rendant certaines scènes plus étouffantes qu'émouvantes.

En conclusion, "Juste la fin du monde" est une œuvre complexe, un mélange audacieux d'intensité émotionnelle et de virtuosité cinématographique. Dolan, avec son œil unique pour la beauté dans le tragique, nous offre un film qui, malgré ses imperfections, reste une exploration mémorable des intrications de l'âme humaine et des liens familiaux. C'est un tableau vivant, vibrant d'émotions brutes, qui ne laisse personne indifférent.

un très bon ensemble , j'ai adoré ce film , les personnages sont ultras intéressants et attachant , je vous recommande vivement ce film , essayez de le voir vraiment

Je suis mitigée. Je trouve que certains jouent très bien et d'autres bof !!! Gaspard lui est très juste comme d'habitude. Mais ce film ne restera pas dans les annales pour moi.

Ce n’est pas le premier film sur une famille dysfonctionnelle, on pense par exemple à un conte de Noël, mais cette adaptation d’une pièce de théâtre de Jean-Luc Lagarce, presque en huis-clos, nous montre les rapports tendus, violents et tellement en mal d’amour de ses membres. L’interprétation des acteurs est sans faille et surprenante, avec Nathalie Baye en mère survoltée, Vincent Cassel en frère bourru, Léa Seydoux en sœur recherchant l’affection de ce frère qu’elle n’a pas connu, Marion Cotillard en belle-sœur supportant les travers de cette famille à fleur de peau et le regretté Gaspard Ulliel comme en écho avec la réalité, avec un jeu tout en finesse.

Ce film est une bombe d'émotions qui met en scène de façon angoissante et poignante toute la complexité des relations humaines au sein d'une famille en difficulté. Une famille qui ne cesse de perpétuer des non-dit et se repose sur une base remplie de névroses. Avec ces plans serrés et la teinte de l'image le film nous transporte dans la tête de Louis et on y comprend toute la difficulté et les raisons qui l'ont poussé à partir, mais ce qui est beau c'est qu'on comprends aussi les raisons qui le poussent à revenir et à essayer de dévoiler son terrible secret. Ce film m'a énormément touché de part les émotions qu'il aborde mais aussi avec la BO qui est très bien choisi et nous immerge encore plus dans ce film quasi à huit clos.

J'ai été séduit par ce film, adapté de la pièce de théâtre du même nom 'Juste la fin du Monde". De très bons jeux d'acteurs (Seydoux, Cassel, et bien entendu Ulliel). J'ai été pris de court et hypnotisé par l'histoire et la vie familiale de Louis, de retour chez lui après 12 ans d'absence. spoiler: Qu'on sache le protagoniste Louis mourant dès le début du film, nous fait nous rendre compte de l'importance de la vie, et rend les retrouvailles de cette famille encore plus terrible.

La fin est absolument magnifique, et Dolan nous démontre avec engouement son côté artistique.

Xavier Dolan nous plonge dans une atmosphère difficile, ou la communication au sein de cette famille est complexe. J'ai bien aimé les acteurs, incarnant des personnages avec une multitude de défauts, les dialogues et situations sont réalistes. Un dénouement qui m'a légèrement laissé sur ma faim, mais qui reste convenable et acceptable.

L'un des meilleur huis clos que j'ai pu voir!
L'adaptation de la pièce de théatre est extrêmement bien retranscrit (de part le fait que c'est un huis clos); les plans sont très intéréssant; la colorimétre choisit parle d'elle même et le ton vide, lourd, pesant qui retranscrit à merveille l'émotion que veut nous faire suciter l'histoire est ce qui cause la dualité du film. Il faut aimer certes mais tout y est!
Le trouble; le conflit fraternelle, intergénérationelle ; où est sa place dans la famille, les limite du language et de son usage et/ou non-usage. Des thèmes percutant à une époque ou la communication est prôné comme le socle nécéssaire de toute relation qui se veut saine.
Une mise en scène saisissante avec la scène du souvenir de Louis ou encore le monologue d'Antoine (Vincent Cassel a LA scène du film c'est sublime).
En bref un excellent film pour se remettre en question qui derrière son scénario (à l'origine pour le théâtre) laissant un ère de baffoué et incomplet occulte un réel travail du dialogue et une compléxité de la crise comme jamais vu au théatre.

Les dialogues sont sans saveur et le message pas aussi raffiné qu'il voudrait le laisser croire. Quel que soient d'ailleurs le talent qu'on leur accorde, on peut malheureusement croire en une forme de voyeurisme macabre de cette époque pour les écrivains séropositifs, comme l'auteur de cette pièce Jean-Pierre Lagarce, mais aussi Bernard Marie Koltès ou Hervé Guibert, tous tristement décédés du sida. Cette adaptation cinématographique montre des personnages caricaturaux filmés en gros plan... On a un film ultra-prétentieux et sans intérêt, si ce n'est de parvenir à faire croire que c'est du grand Art, quand n'importe qui pourrait faire la même chose avec sa famille, muni d'un bon caméscope. Et les millions qu'encaissent ces acteurs du "star système" pour participer à ce genre d'inepties amènent sérieusement à réfléchir.

Quelle façon de filmer incroyable, un jeu et une palette d'acteurs tous formidables, pour peindre en nuances subtiles les émotions humaines ou il est parfois plus important de décoder les regards les expressions les demi-sourires des protagonistes que de suivre le dialogue qui devient parfois volontairement inaudible...
Une maitrise de réalisation direction et d'interprétation superbe.

La bande-annonce de "Juste la fin du monde" semblait promettre un huis-clos vertigineux et intense, plein d’une émotion portée par la partition de Ludovico Einaudi et l'amour de Xavier Dolan pour ses comédiens. Le film est effectivement vertigineux et intense mais l’émotion pure est remplacée par la gêne. Une gêne trempée d’agacement et d’un sentiment de suffocation, donc long à endurer pendant 110 minutes. Chaque seconde de ce drame familial est étouffante, chaque scène devenant plus irrespirable que la précédente. Pas un atome d’oxygène ne viendra contrebalancer l’atmosphère délétère de cette cellule familiale empoisonnée. On assiste impuissant à son implosion, les non-dits, la colère et la frustration régnant en rois en raison de deux personnages résolument toxiques et insupportables : la mère (Nathalie Baye, excessive avec sa perruque absurde) et le frère (Vincent Cassel, tétanisant). Xavier Dolan nous avait régalés et impressionnés par la justesse et la maîtrise des méandres psychologiques de ses personnages. Il mélangeait dans ses scripts et dialogues ce qu’il fallait d’affrontement et d’amour pur et cette combinaison n’est pas ici de mise. Cerné par les limites de personnages déjà écrits par Jean-Luc Lagarce pour sa pièce éponyme, le réalisateur québécois peine ici à les rendre attachants, ces derniers étant au choix, tyranniques, dociles ou silencieux. On se sent présent dans la pièce, témoin d’une tragédie qui ne nous concerne pas et l’on souhaite surtout une chose : en sortir. En cela, l’atmosphère est impérialement mise en scène et l’interprétation de Gaspard Ulliel et de Léa Seydoux est juste. Au centre de ces deux camps, la performance de Marion Cotillard suscite l’empathie puis l’irritation tant son personnage est bienveillant, certes, mais passif et résigné. Au final, un film fort mais froid qui vous prend à la gorge et qui vous serre jusqu’à la dernière seconde, libératrice.

huit clos où tout le monde crie, s'interrompt,sans comprendre vraiment ces excès de colère. film sans aucun intérêt,ou tout le monde paraît exagéré,sans vraiment aucun sujet de discode ..on se chamaille, pourquoi ? pour qui? trop de plans fixes, on ke sait pas à Quoi cela nous mène...pas de scénario sérieux,pas de fil conducteur à part une famille qui crie tout le temps.... Nathalie Baye est enervante,on a envie qu'elle se taise, Cotillard est tellement hésitante qu'on a envie de terminer ses phrases,ulliel qui ne parle presque jamais ou pour dire des banalités et un cassel qui s'énerve sans qu'on sache vraiment pourquoi.... difficile de regarder jusqu'au bout

J’ai vu très peu de films de Xavier Dolan, celui-ci est sûrement le premier. Et c’est une véritable surprise ; j’ai trouvé le film excellent ; de part sa réalisation, ses thèmes, son histoire. Je trouve que tout est bien dosé.

Concrètement, la réalisation est littéralement intimiste. Le cadrage est pratiquement constamment concentré sur le personnage de Louis ; idem pour les quelques mouvements de caméra qui ne cessent de tourner autour de lui. Sans compter que la photographie est très belle et que le dernier plan est incroyablement marquant. Sinon, je trouve que le son est très bien traité dans le film ; et que la musique est vraiment sympathique. C’est simplement une mise en scène maîtrisée de bout en bout.

Avant toute chose, le film aborde des sujets lourds de façon juste et intelligente. Le tout avec des dialogues purement réfléchis. Ensuite, l’histoire en elle-même est très prenante, un peu trop mystérieuse mais vraiment intéressante. Le film a un bon rythme à tel point qu’on ne voit pas le temps passé. Par contre, je trouve que certains personnages (notamment Antoine) ont une psychologie un peu dure à saisir et un développement trop chaotique ; cela n'entache en rien la bonne appréciation du film. Effectivement, le film est touchant sur plusieurs points et a une chouette narration.

Rien d’étonnant, je recommande ce film car la mise en scène et le récit se marient et sont cohérent vis-à-vis de l’autre.

Un film bien ennuyant ! L'histoire est pa mal mais c'est long et pénible ! Le livre est mieux que le film.

Lagarce + Dolan = une vetitable claque ! Cinq stars du cinema francais devant la camera d'un gamin de 27 ans insolent de talent pour mettre en scene la parole qui sature et parasite. Le silence de Louis (Gaspard Ulliel) est d'or meme sil est frustrant. Seule reponse possible a la tyrannie du langage nee de l'hysterie familiale.