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benoitG80
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4,0
Publiée le 3 avril 2017
"Pris de court" pourrait presque être qualifié de film hybride par son fonctionnement à deux énergies, ou en d'autres termes (!), par ce genre de dualité famille/thriller assez surprenant au demeurant... C'est sans doute par ce biais que cette réalisation sensible de Emmanuelle Cuau trouve tout son intérêt ! Car l'angle d'approche qui consiste à planter une structure familiale déracinée, fragile et endeuillée en pleine reconstruction (une mère et ses deux enfants), pour virer dans le thriller le plus total, pouvait paraître à priori tiré par les cheveux, mais la cinéaste arrive à y mettre toute sa persuasion et sa fibre personnelle pour que la sauce prenne naturellement et surtout avec pas mal d'efficacité et de logique ! Il est vrai que dans ce trio mère/enfants, tout ce qui se produit du fait de la perte du mari, est en fait assez classique, mais se trouve ici pourtant bien décrit dans le déclenchement des situations avec l'observation de toute l'implication sur le quotidien. Mais ce qui est à retenir surtout, c'est ce glissement très bien négocié vers la partie sombre de l'histoire, engendrée à l'origine par le fils aîné Paul, déstabilisé et en plein dysfonctionnement avec cette plongée dans une spirale infernale, tout cela en étant en relation directe avec l'attitude de sa mère qui la déçoit par sa façon de s'inscrire dans le mensonge... Provocation, disputes, replis sur soi-même seront les seules armes de Paul face à un mal-être et à une mère qu'il ne comprend plus et qu'il provoquera ainsi par tous les moyens ! Un engrenage qui aura donc des répercussions familiales indéniables et graves... C'est là que l'attitude de Nathalie/Virginie Efira décidément de plus en plus surprenante, devient intéressante dans la faculté qu'elle a à s'adapter à ces difficultés nouvelles et inattendues, alors que de leur côté les deux jeunes acteurs se défendent plutôt bien, chacun à leur façon, du petit garçon un peu dépassé et perdu, à l'ado plus imprévu et en plein questionnement ! La fin quant à elle, est plutôt bien fichue et au fond de nous, c'était l'issue que l'on présageait mais peut-être pas de manière aussi gonflée dans son calcul tout de même ! Bref, un bon moment assez original et prenant qu'on aurait peut-être tord de louper...
A croire que ce rôle lui va comme un gant, Virginie Efira revient (encore !) dans le rôle d’une maman célibataire, mais cette fois-ci dans un registre grave : « Pris de court ». Nathalie Nevers a tout quittée pour un nouveau poste en plein Paris. Quelques heures à peine avant de commencer sa première journée, l’entreprise lui annonce qu’ils ne la gardent pas. Le film démarre sur cette note tragique et pourtant, ultra-réaliste qu’est la situation d’une maman monoparentale confrontée du jour au lendemain aux lois de la folle jungle urbaine. Triste, prenant, le scénario s’étend ensuite sur de nouvelles questions et met en avant de manière progressive les deux fils, Bastien et Paul. Dans cette volonté de protéger ses enfants de son instabilité, cette mère courageuse et avant tout humaine va briser une intimité familiale dans le mensonge. Un premier glissement ouvrant la porte d’un engrenage dangereux… En abordant les thèmes de la crise d’adolescence, du trafic de drogue et particulièrement du combat social maternel, le film a ainsi une capacité exceptionnelle a puiser son essence dans les valeurs familiales que sont l’entraide et la fraternité et ce, quelque soit les circonstances. En surfant sur les lignes d’une thriller policier, le métrage pousse à son paroxysme les capacités des émulations d’une maman en défrayant parfois la barrière de l’illégalité. « Pris de Court » est le titre intelligent d’un film énonciateur avec une notion de surprise négative et sans réflexion qui nage entre drame réaliste et thriller policier. En plein élan de vie, Nathalie se retrouve ainsi rattrapée par les événements dès la première scène, tout comme à la dernière… Bilan : Simple mais brillant, le titre qui porte tout son sens résulte sur un film rempli de valeurs.
J’ai eu l’occasion de voir Pris de Court en avant-première en présence de Virginie Efira. Quel film incroyable ! Tenu à mon siège, le film nous tient en haleine jusqu’à la fin. Le casting est parfait et sublimé par la belgitude d’Efira. Courrez voir ce film qui va faire parler de lui !
La vie de mère célibataire ( ou veuve comme dans le film) reste un parcours de la combattante pour beaucoup de femmes. Nathalie, l'héroïne de "Pris de court", après la mort de son mari, quitte tout pour venir s'installer à Paris, ravie de son embauche chez un grand joailler. Mais le monde du travail est implacable. Alors qu'elle s'apprêtait à entamer son job, on lui annonce au dernier moment que le patron a finalement pris quelqu'un d'autre. Désemparée, elle trouve un boulot de serveuse tout en cachant le vérité à ses enfants dont un ado de quinze ans. C'est le début d'un engrenage qui verra son aîné entrer en crise et livrer de la drogue. Les conséquences ne se font pas attendre, un piège infernal va petit à petit se refermer sur la famille... Il faut que je sois juste. "Pris de court" est un petit film, sans trop de moyens, avec une histoire dans laquelle on peut trouver des invraisemblances et où Gilbert Melki fait pour la énième fois un malfrat doucereux. Et pourtant, j'ai été tenu en haleine de bout en bout, crispé sur mon fauteuil, le coeur serré en voyant l'héroïne s'enfoncer un peu plus à chaque scène, dans une situation qui la met hors la loi et dont on pressent qu'elle n'arrivera pas à sortir indemne. Le scénario habile joue avec notre obsession de l'honnêteté tout en laissant espérer que Nathalie ne commettra pas l'irréparable. Cette empathie que nous avons pour ce personnage de veuve vient sans doute aussi du fait qu'il est interprété par Virginie Efira, qui, dans un rôle essentiellement dramatique, porte le film sur ses épaules de désormais comédienne indispensable du cinéma français. On suit ce manteau marron foncé et cette chevelure blonde sagement maintenue par des barrettes qui foncent dans les rues parisiennes, à la fois désemparés mais prêts à en découdre pour défendre une famille. Un peu plus sur le blog.
Comme trame de départ, une femme fraîchement débarquée du Canada avec ses deux enfants qu'elle élève seule après le décès de son mari. Sa réinsertion professionnelle à Paris dans le milieu de la joaillerie se présentait bien. Tout était organisé : le logement, la scolarité, le nouvel emploi. Mais patatras, l'employeur fait faux-bond malgré les engagements qu'il avait pris. On entre ainsi dans un thème un peu social qu'est censé résumer le titre "Pris de court". Chercher un travail, prendre en urgence ce qui se présente dans un tout autre secteur professionnel. Sans rien dire aux enfants. Et pendant ce temps l'ado a de mauvaises fréquentations dans son nouveau cadre de vie. Ce qui l'amène à des contacts pas très recommandables et à tomber dans les petits, puis de plus en plus gros, trafics. Au cas où le spectateur ne comprendrait pas assez vite, les acteurs choisis ont la tête de l'emploi ! Puis on passe à ce qui s'apparente à un thriller (intrigue, fausse piste, faux-semblants, rebondissement, dénouement). Cette dernière partie sera toutefois trop vite expédiée. C'est dommage, juste avant le clap de fin, on a l'impression que l'intrigue venait juste d'être posée. Et que c'est là qu'allait réellement commencer cette histoire. Un goût d'inachevé. De quoi donner quelques idées à un autre scénariste.
J'y suis allée pour Virginie Efira qui ne m'a pas déçue, bien au contraire. Elle montre ici qu'elle peut peut porter un film sur ses épaules et jouer différents rôles, dont des plus dramatiques et ceux de mère forte. Le film est assez classique dans sa réalisation, sans grande inventivité visuelle si ce n'est montrer un Paris pour une fois vrai (le 13ème la plupart du temps) avec tous ses contrastes. Le plaisir du film vient de l'originalité du traitement du sujet. Le point de départ n'est pas en fait l'élément central, le film déviant vers le polar noir. On a l'impression de voir une nouvelle Gena Rowlands/Efira qui va devoir se battre pour son ado qui tombe dans la "petite délinquance" suite à leur déménagement du Canada vers la France, mais surtout par manque de repères paternel, après le décès du père. Il y a plusieurs thèmes brassés autour donc d'une trame "policière" : le deuil, les relations parents-mère/ado (monoparentalité), l'émancipation, les liens familiaux (avec le petit frère - très juste), les pbs sociaux et économiques. Le ton est souvent juste, les dialogues bien. Qq maladresses, notamment lors de certaines altercations entre le fils et sa mère (moins crédibles d'un coup). Mais l'ensemble du casting est vraiment bon avec mention à l'exceptionnel Melki qui, avec 3/4 scènes emporte tjs tout. Avec un minimum de mots, presque tout dans le regard et le phrasé, il interprète un "voyou" des plus effrayants! Un régal. Les scènes avec Efira sont particulièrement bien. Efira est tout à fait crédible dans la dernière partie qui monte franchement! On stresse beaucoup avec elle dans un "cambriolage" assez mémorable. Dommage que la fin soit comme expédiée et peu crédible (spoiler: je ne vois pas ce qui empêcherait les flics d'aller les rechercher au Canada?? Et les extraditions ? ). Bon petit polar social.
L'amour maternel est sans limites (et nourrit l'imagination des intéressées) - dont Défense et Illustration par la cadette de Marianne Denicourt (actrice sous pseudo), Emmanuelle Cuau. Son premier film depuis 10 ans. On est hélas rapidement tenté de dire d'abord : "Pris de court"... au sujet de l'inspiration dudit (4 scénaristes.... en panne), de son traitement cinématographique, de ses tenants et aboutissants, en général. C'est du court (moins de 1 h 30) - aussi, mais qui se traîne en longueur, multipliant les invraisemblances, et la grande pauvreté psychologique de ses personnages frappe bien plus que la richesse de son intrigue, assurément... Efira bien meilleure en général. Ailleurs. Seul Melki (mais avec un très petit nombre d'apparitions...) retient l'attention - insuffisant pour noter au-delà du minimum de rigueur.
un film court d'1h20 qui nous tient en haleine tout le temps avec de bons acteurs mais j'ai trouvé une fin bâclée et c'est bien dommage car vraiment on reste sur notre faim.
Virginie Efira interprète bien le rôle qui lui a été confié, même si on ressent une lassitude dans ce film, quelque chose de redondant, et un déséquilibre entre les thèmes abordés (la famille et le cartel)
Dommage de bonnes idées, un bon sens du suspense qui nous permet rester accroché mais ... le film oscille trop entre un diallo mal approfondi et le téléfilm de l'après midi. J'ai vraiment été déçue par les performances des acteurs surtout celle de Melki qui d'habitude me fait vibrer. La réalisation, les décors et les personnages restent sans couleur, sans relief.
Très bonne interprétation de Virginie Efira dans le rôle d'une femme devant assurer seule l'éducation de ses deux fils, dont l'un à l'âge de l'adolescence, comme qui chacun sait, est une période difficile pour les parents, encore plus quand on s'en charge sans père. Sinon le scénario n'a rien de transcendant, et il y quelques temps morts dans le film. Par contre le subterfuge final est bien joué !