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    Post Tenebras Lux
    Bande-annonce Post Tenebras Lux
    8 mai 2013 en salle | 1h 53min | Drame
    De Carlos Reygadas
    |
    Par Carlos Reygadas
    Avec Nathalia Acevedo, Rut Reygadas, Eleazar Reygadas
    Presse
    2,6 16 critiques
    Spectateurs
    2,6 140 notes, 33 critiques
    VOD
    noter :
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    Synopsis

    Au Mexique, Juan et sa jeune famille ont quitté la ville pour s’installer à la campagne. Là, ils profitent et souffrent d’un monde qui voit la vie différemment. Juan se demande si ces mondes sont complémentaires, ou bien s’ils s’affrontent inconsciemment pour s’éliminer entre eux.

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    Post Tenebras Lux Bande-annonce VF 1:46
    Post Tenebras Lux Bande-annonce VF
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    Acteurs et actrices

    Nathalia Acevedo
    Rôle : Natalia
    Rut Reygadas
    Rôle : Rut
    Eleazar Reygadas
    Rôle : Eleazar

    Critiques Presse

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    Critiques Spectateurs : ils ont aimé

    Meilleures critiques les plus utiles
    Vincent P
    Vincent P

    15 abonnés 40 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 23 août 2013
    Plus qu'un film, une expérience, où on éprouve le monde et le mal dans le monde, et bien plus encore. Je suis surpris que les critiques de cannes aient été unanime dans la détestation. C'est un film brumeux, âpre, décousu où il faut s'abandonner, aussi bien émotionnellement qu'intellectuellement, et laisser agir ce que l'on reçoit, et qui s'avère d'un très grande force. Certaines images sont d'une beauté folle, avec une violence ...
    Lire plus
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 11 mai 2013
    Ce film de carlos Reygadas est un chef-d'oeuvre dans la veine de ses deux premiers films : Japon et Batalla en el Cielo. Sans hésiter je dirais que ce film est le plus abouti de Carlos Reygadas, car le moins facile à saisir. Il faut se laisser aller, et tenter de saisir ce que dissimulent les images. Ceux qui connaissent et aprécient Apichatpong Weerasethakul retrouveront peut-être une façon d'aborder les choses, de faire se rencontrer ...
    Lire plus
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 14 mai 2013
    Pur, austère, poétique, beau, brut, froid, ténébreux, éclairant, jaillissant, direct, saturé, fort, spirituel, concret.
    islander29
    islander29

    734 abonnés 2 253 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 16 mars 2015
    je suis Carlos Reygadas depuis son premier film.....Force est de constater que son cinéma est à part, et possède quelque chose d'envoutant......Il a le don de l'extrême nuance, du sacrilège parfois (comme dans ce film la scène d'échangisme) mais parvient toujours à relier ses émotions au réel.....Là encore j'ai trouvé le film déconcertant et admirable, bref "Reygadien"..... l'histoire de deux famille en décalage, on n'est même pas ...
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    Photos

    Secrets de tournage

    Après les ténèbres, la lumière

    Le titre du film, Post Tenebras Lux, vient du latin et signifie en français : "après les ténèbres, la lumière". Le réalisateur Carlos Reygadas explique ce choix : "J’ai choisi ce titre, en accord avec la vision de Juan. Il possède tout, maison, argent, santé, une femme et des enfants qui l’aiment mais il est insatisfait. Bien que vivant dans la plénitude, il évolue dans les ténèbres. Cependant, sur son lit de mort, un rayon de lumière vient le fr Lire plus

    Le diable

    Dans Post Tenebras Lux, le diable est davantage une construction manichéenne des adultes qu'un réel démon. Carlos Reygadas explique : "Je n’ai pas voulu parler de la propagation du mal dans le monde. Je ne crois pas du tout au mal, dans son acception religieuse, mais aux actes qui sont soit destructeurs, soit créatifs. Donc le Diable, dans mon film, n’est pas du tout une représentation du mal".

    Festival de Cannes 2012

    Les journalistes ont sifflé le film lors de sa projection au Festival de Cannes 2012 où Post Tenebras Lux a reçu le prix de la mise en scène.

    Infos techniques

    Nationalités France, Mexique, Allemagne, Pays-Bas
    Distributeur Le Pacte
    Récompenses 1 prix et 1 nomination
    Année de production 2012
    Date de sortie DVD 01/10/2013
    Date de sortie Blu-ray 01/10/2013
    Date de sortie VOD 08/09/2013
    Type de film Long métrage
    Secrets de tournage 7 anecdotes
    Box Office France 1 383 entrées
    Budget -
    Langues Anglais, Français, Espagnol
    Format production -
    Couleur Couleur
    Format audio -
    Format de projection -
    N° de Visa 131209

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    Commentaires

    • Henri Mesquida
      ah quel moment ; A peu près tout ce qui peut me rendre un film insupportable : Volontairement incompréhensible , lourd , extrêmement présomptueux. quelques belles images parfois.
    • Vincent P
      trucage évidement, sons rajoutés etc... mais je t'accorde qu'elle est d'une violence inouïe, c'est ce qui fait qu'elle est intéressante car elle laisse une trace, au même titre que d'autres scénes.D'autres part il s'agit des chiens de reygadas...
    • Honorius de Ribeauvill?
      La scéne ou le chien se fait tabasser ne vous choque pas ? Et bien moi si et je doute que cette partie la soit du cinéma. A gerber.
    • Vincent Porteboeuf
      le plus beau film de 2013....enfin après spring breaker (masterpiece) et encore...
    • Douglas Quaid
      C'est très clairement le film le plus nul que j'ai vu de ma vie. Ni queue ni tête, mais certains diront que je n'ai rien compris, que je n'ai pas su saisir l'esthétisme de la nature sauvage, que j'ai mal interprété les scènes de partouzes, ... que c'est de ma faute, au final !
    • platineangel
      "grand-corps-malik" le film est parfois dérangeant et assez cru, voilà pourquoi. Reygadas est toujours surprenant, et il n'est pas rare de voir du violent dans ses films. Et voilà, après un an d'attente, enfin il sort et il s'est fait massacré par pas mal de monde. Que dire sinon que c'est du Reygadas tout craché : esthétisme original mais qui divise, dialogues cliniques (quoi que, moins dans celui-là), peu de récit et une place toute importante pour montrer le paysage, les animaux et l'Homme. Post tenebras loux m'a bien impressionné troublé, et même surpris (le film recèle d'effets assez inattendus et incongrus), il se compose se plusieurs scènes hétéroclites (de la scène conjugale réaliste et apaisante au plans mornes de montagnes marqués de mysticisme et d'onirisme), et c'est surement pour ça ( et pour le côté malsain du film) qu'il a été si peu apprécié : il n'y a pas vraiment d'histoire, si bien que Post tenebras lux se rapproche d'un conte sommaire ou d'une "installation" comme le dirait les cahiers.Certes, Reygadas ne nous aide pas, beaucoup s’emmerderont, ou trouveront ça idiot, voire suffisant. Si je l'ai aimé, c'est assez personnel : le film m'a vraiment captivé de bout en bout et a transmis beaucoup d'émotions très différentes. A la fois apaisant cette ballade entre les souvenirs de l'enfance, et en même temps chargé et plombé d'un malsain qui déforme. certaines scènes m'ont vraiment beaucoup plu. Ce qui est objectif, c'est la photo superbe : crépusculaire violacée et l'effet sur l'image même : les bords du cadre qui dédoublent un instant ce qui s'y trouve, comme une présence maléfique, et comme un ajout de profondeur aux visions. Le film me hante encore et je dois dire qu'au delà du moment étrange et fort que j'ai passé en le regardant, pleins d'images me reviennent, et le film s'améliore en y pensant.Je regrette néanmoins le manque d'effets vraiment nouveaux et d'onirisme comme on pouvait en voir plus dans les anciens. Le film s'arrête et j'ai tout de suite voulu que ça continue (oui oui j'ai un problème mental...). En même temps, la fin abrupte du film laisse le spectateur dans une réflexion et un mystère troublant, peut-être que trop de rêves auraient tué la machine...
    • grand-corps-malik
      Pourquoi ce film fait-il l'objet d'un avertissement ?
    • Christoblog
      Une horreur que j'ai eu la "malchance" de voir à Cannes. Le film insulte l'intelligence. Ma critique en googlant "Christoblog Post tenebras lux"
    • Vincent Porteboeuf
      Je viens de le voir en avant premiere. Je suis surpris que les critiques de cannes soient unanime dans la détestation.Ce film m'a beaucoup marqué. Certaines images sont vraiment fortes, avec une violence sourde. qui peut faire même peur. et je pense que ce sont des images qui vont me rester.c'est un film à la fois tendre et dur, merveilleux et cruel. et ça évoque très bien la fragilité la vie qu'on peut ressentir parfois.magnifique, à mon sens.
    • Flauros
      C'est génial de sortir un film en salle à un an près de sa diffusion au Festival...
    • Everest2009
      @Krokodebil, tu ne tempères pas tu exagères encore plus. Le public qui eu l'intelligence et le respect de regarder le film jusqu'à la fin l'a chaleureusement applaudi pendant au moins 5 minutes, point. Il y a eu autant de sifflet que Sailor & Lula avait pu en avoir à l'époque, et rien comparé à Irréversible! Quant aux gens qui sont sortis pendant la projo, on dirait que c'est la première fois que tu vas voir un film au grand auditorium....
    • Krokodebil
      Ahem. Pour l'avoir vu à Cannes, le soir de la projection officielle, j'aimerais tempérer je-ne-sais-plus-qui affirmant que le film a été "chaleureusement applaudi". La réception était plus chaotique : la moitié de la salle est partie durant la projection, les rires (désabusés, sarcastiques, ou francs) fusèrent du début à la fin, et si le film a été longtemps applaudi par une partie de l'auditoire, une bonne partie est restée silencieuse, ou, comme moi, a sifflé, hué, etc. C'est d'ailleurs la première fois que ça m'arrivait. Le film en lui-même, démarre par une séquence superbe et envoûtante, qui pose déjà les limites de l'exercice : trop longue, au final creuse, agaçante et surtout avec ce tic formaliste qui aurait pu être pertinent s'il n'était pas systématique, à savoir ce fameux cercle flou dans l'écran, au format par ailleurs carré. La suite est un enchaînement rarement limpide de séquences étranges (un diable fluo au pénis énorme, un chien battu, des enfants, une interminable séquence houellebecquienne dans un sauna échangiste mixte où tout est laid et pompeux - le nom des salles, une pluie de sang, un arbre qui tombe, un homme qui arrache sa propre tête...). Le temps s'écoule avec une lenteur épouvantable, l'ennui est profond, les images parfois belles. Quand on voit qu'en face de ce film le jury a hésité avec le Seidl - au secours également, mais bien plus intéressant toutefois - et le Carax, qui est une merveille, on se demande vraiment ce que Peck et compagnie avaient pris comme drogue.
    • Everest2009
      J'ai essayé de répondre il y a un moment mais visiblement tout a été effacé ou refusé.... je vais faire court voici 2 liens qui défendent la grandeur de cette oeuvre et abordent des points que je rejoins totalement et que j'abordais dans mon argumentaire. http://festival-cannes-2012.cr...
    • teklow13
      Je ne vois pas ce que je paraphrase étant donné que je n'ai quasi rien lu sur le film avant d'écrire.Je n'ai jamais parlé d'Irréversible, je parle de la lumière rouge utilisée lors de cette séquence (à l'image du travail de Noé par exemple). Ce procédé, associé à une complaisance dans la manière de filmer les corps et les situations c'est quelque chose que l'on voit maintenant presque systématiquement lorsque l'on veut filmer ce type de scène et qui devient agaçant. je passe sur ta deuxième remarque, oui j'y vois des références à Weerasethakul, tout comme Lumière silencieuse était très imprégnée de l'oeuvre de Tarkovski (tout en parvenant à en faire quelque chose de personnel et de fort, ce qui à mon sens n'est pas le cas ici). Par contre, et la je te rejoins tout à fait, le film est très proche du travail de Jodorowsky. Mais Jodorowsky malgré tout le suréalisme et l'étrangeté de ses films parvenait à faire de son travail un vrai travail de cinéma, porteur d'idées, poétiques ou autre, mais dont le geste semblait aller au-delà de la simple provocation. Comme je le disais ailleurs : j’en attendais énormément de ce film, notamment car j’adore son film précédent, donc contrairement à une certaine partie de la presse je n’y suis pas allé à contre cœur ni avec l’ambition de le démonter. Après voir un film à Cannes n’est pas forcément le meilleur endroit pour bien l’assimiler, c’est pour ça que j’aimerai quand même le revoir à sa sortie.Quand je dis qu’il ne raconte rien je me trompe peut être, je n’ai peut être pas su voir ou ressentir ce que Reygadas a cherché à montrer. Mais sans parler de narration non classique, je n’ai vu dans ce film qu’une tentative de provocation, d’agencement d’images chocs sans réel fond. Il y a honnêtement un regard envers ce qu’il filme et envers le spectateur qui me dérange un peu dans son film. ...Franchement c’est l’histoire sur le papier cette famille. Mais Reygadas n’en fait rien. Il filme quelques scènes du quotidien, quelques dialogues provocs et scènes « pour faire beau », mais c’est tout. Sa tentative de relier l’intime à l’universel ça ne passe pas vraiment selon moi. La vie, la mort, le les ténèbres, la lumière, le diable. Tout ça a du mal à s’incarner à l’écran.
    • Everest2009
      @teklow13, Je trouve que tu paraphrases les critiques de presse "à la va vite" sur toutes la longueur... et tu veux nous faire croire que la scène dans le sauna a à voir avec Irréversible? Il n'y a pas de violence, simplement du désir, puissant. Tarkovski et Weerasethakul comme influences?.... je suis toujours surpris de lire de telles conneries par des gens qui visiblement connaissent/comprennent vraiment mal son cinéma (et celui de ceux qu'il cite), surtout pour ce qui s'agit de le comparer avec le thailandais. Depuis Japòn (2001), Reygadas berce ses personnages dans des images contemplatives de la nature, il confronte les deux univers et sonde leur humanité. Post Tenebras Lux est simplement son oeuvre la plus expérimentale, la plus abstraite, la plus sensorielle, un film surréaliste qui doit plus à Bunuel (ou encore Jodorowsky) qu'à ceux que tu cites "comme la presse"...
    • teklow13
      Ce qui était à deux doigts d’émerger dans Lumière Silencieuse mais qui parvenait encore à tenir, à savoir l’annulation quasi-totale de la narration, qu’elle soit classique ou plus abstraite, mais surtout un basculement dans la pose, Reygadas n’y échappe pas ici.Post Tenabras Lux ne raconte rien, ou si peu. En gros l’histoire d’une famille mexicaine qui s’installe au bord de la forêt. On sait que le père aime sa femme et ses enfants, mais parfois il a des crises de folie ou de violence. Alors il frappe ses chiens. Mais il les aime eux-aussi. Les enfants se baladent dans les prés, au milieu des chiens et des vaches. Au début on croit que ces séquences sont rêvées car Reygadas les entourent d’un cadre dans le cadre (au format 1,66 le cadre, histoire de bien cadrer). Un espace de halo flou qui mange une partie de l’image, créant parfois des effets visuels de décalage rigolos. On se dit alors que c’est un pur effet de mise en scène, le genre c’est un rêve, un fantasme, donc les abords sont flous, le centre est lumineux mais déformé (les enfants qui jouent), les abords sont mal définis (le mystère, les ténèbres). Des ténèbres qui engloutiraient petit à petit la lumière venant du centre quoi, avec un effet de profondeur. Admettons. Le problème c’est qu’en fait l’intégralité du film possède ce halo (à part 2,3 scènes dans lesquelles il a du l’oublier car il n’y a pas de raisons pour qu’elles n’y aient pas droit elles-aussi). Et du coup, et peu importe l’intelligence du discours lié à ça, ce n’est plus un procédé de mise en scène, c’est juste un tic esthétique qui ne sert à rien.Il n’y a plus de narration comme je le disais, par contre il reste des visions. Effectivement ces visions elles restent, car elles sont toutes régies par une volonté de provocation, esthétique ou morale. Du coup oui on s’en souvient. Mais dans quel but ? Ainsi, au sein de cette histoire familiale sans queue ni tête, et qui se déroule au présent et en flash backs, Reygadas insère des plans plus ou moins en rapport. Un homme qui coupe un tronc d’arbre. Le tronc est énorme, il commence à l’attaquer avec sa scie bruyante et on a un peu peur qu’en bon petit malin Reygadas laisse le plan se terminer jusqu’au bout, ce qui n’aurait aucun intérêt. Mais il quand même a la décence de couper avant. Après il y a le contre champ, à savoir l’arbre immense qui s’effondre dans la forêt. Alors bien sûr c’est très beau, c’est sensoriel, mais c’est vain ou alors placé sous le signe d’un symbolisme de bac à sable. Et puis il y a ces plans vraiment étonnants. Un espèce de faune rouge pétant (le diable sûrement, portant une mallette), en images de synthèse, qui entre dans la maison de la famille et arpente les différentes pièces, et voilà. Plan qui reviendra à l’identique une deuxième fois. Là encore évidemment ça interpelle, ça marque, car ça brise le « récit » et ce n’est pas banal. Mais pourquoi faire ? Reygadas semble vouloir allier Tarkovski à Weerasethakul en oubliant sur quoi sont réellement ancrées la fascination et la force de ces deux types de cinéma. Ca a dû lui plaire les singes-fantômes aux yeux rouges d’Oncle Boonmee. Il a sans doute voulu faire mieux et plus.Il y a aussi une scène dans un club échangiste, en France ( ????), durant laquelle le mari fait tourner sa femme. Bien bien. Bien sûr il faut que ce soit glauque, baigné dans une lumière rouge à la Noé et il faut s’attarder comme un bon voyeuriste. On comprend que ces gens-là sont riches, qu’ils voyagent (aller jusqu’en France pour voir sa femme se faire baiser il faut être riche et aimer l’avion, ou les français) et qu’ils ont des meurs sexuelles assez libres. Ok, c’est bien. C’est les ténèbres c’est ça ? je n’ai pas compris.Et enfin il faut un truc bien choc bien trash bien WTF pour conclure l’ensemble. Le père regarde une montagne, avant de s’arracher la tête avec ses petites mains. Ah oui ! J’oubliais presque le final. Reygadas se fait plaisir, il filme un match de rugby sous la pluie. Bref, comme je le disais, c’est du grand n’importe quoi. Mais c’est également fascinant ! On peut regretter que le talent de mise en scène de Reygadas (qu’il possède néanmoins) ne soit pas mis au service de mieux. J’ai envie de croire que c’est une erreur, une tentative arty prétentieuse et ratée. J’espère et j’attends la suite.
    • Everest2009
      Post Tenebras Lux est un film inégal mais un grand film!! La presse française a été ignoble à son égard comme si il était de bon ton de vomir sur Reygadas. Sauf que lors de la projection officielle il a été chaleureusement applaudi (contrairement à ce qu'ils disent). Je suis sûr qu'au moment de la sortie il y en a beaucoup qui vont retourner leur veste. En ce qui me concerne, je ne changerai rien, ce film m'a mis une claque. Carlos Reygadas propose quelque chose de réellement nouveau dans le cinéma, sa manière de filmer à l'humanité, ces hommes et ces femmes en proie au désir et/ou en quête de rédemption... Rien n'est fait dans la demi mesure, et son talent est incroyable lorsqu'il s'agit de filmer la nature. Lent, froid, âpre, sensoriel, cathartique, c'est toute l'expérience de Post Tenebras Lux et du cinéma de Reygadas, en général. Et je suis extrêmement content de ne pas m'être trompé en y voyant un digne lauréat de ce Festival (Merci Raoul Peck). On en reparlera, ce film contient des séquences tout simplement anthologiques.
    • Ned Rifle
      Non, bien sur, d'ailleurs je n'ai pas vu le film.Ce que je veux dire c'est que ce film ne doit pas être une arnaque pour être recompensé a cannes. Le réalisateur ne s'est pas dit: aller je vais filmer la nature pour être primé à cannes, sa démarche est, j'en suis persuadé, sincere. Ce n'est pas parce qu'il dure 2h, avec un rythme probablement different de ce qu'on a l'habitude de voir, et qu'il ne raconte rien comparé a ce qu'on a l'habitude de voir que le film est mauvais et ininteressant.
    • NormanBates3
      King-Caillou: "Et tu crois vraiment que qu'il serait recompensé a cannes avec un vulgaire film sur la nature ?"Ce n'est pas parce qu'il est primé a Cannées qu'il est forcément bon...
    • Ned Rifle
      Et tu crois vraiment que qu'il serait recompensé a cannes avec un vulgaire film sur la nature ?Tu crois que ceux qui adorent veulent juste se donner un style ?Ce n'est pas un film accessible j'imagine mais ses qualités doivent être nombreuses.
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