Dupontel 100 % polar !
mardi 30 octobre 2007 - 05h00

"Le Vieux fusil", Peur sur la ville", "36 Quai des Orfèvres"... Autant de classiques du cinéma d'action français passés au crible par Albert Dupontel à l'occasion de la sortie du polar futuriste "Chrysalis". Nous faisant profiter de sa cinéphilie, l'acteur n'a pas hésité à égratigner certains de ces chefs-d'oeuvre. Il fallait oser... Par G.M.

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"Dans Chrysalis, le personnage est un archétype du héros crépusculaire du cinéma hollywoodien, je pense à certains films de Clint Eastwood. Il était important de ne pas trahir cet archétype, d'où l'entraînement physique, les rondeurs musculaires, les bastons... J'étais très bien coaché par Alain Figlarz qui fait le méchant dans le film. Pour ces quelques bagarres qui ne durent pas longtemps à l'image, il a fallu beaucoup de temps, autant de temps que pour apprendre quelques notes de piano dans Fauteuils d'orchestre.
J'aime bien quand je retrouve cette notion d'improbable, cette notion de risque, cet enthousiasme chez un réalisateur. Il y a chez Julien cette jubilation à filmer, une envie de cinéma. Effectivement, ses racines sont très anglo-saxonnes mais qu'importe il est français et il veut faire son film en France. Ce film SF fait avec la culture française, avec des acteurs français est très abouti et très réussi. C'est un film improbable. Quand les gens sont déstabilisés, c'est pour moi un atout. C'est comme si en France on n'avait pas le droit de faire ce genre de film, c'est en gros ce que j'ai entendu dire, c'est pas notre cinéma à nous, mais pourquoi grand Dieu ? Julien a respecté ce genre américano-européen, donc il a tout à fait le droit."

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    Commentaires

    • jive

      moi Melville je kiff grave et réduire la réal de melville à du téléfilm c'est une anlyse un peu légère, non albert??? :-)
      Il manque le samourai et la partition musicale géniale de de roubaix
      Mais que viens faire Le vieux fusil ce n'est ni un film noir ni un film d'action mais un drame
      Il aurait eté intéressant de parler plus de i comme icare ou du clan de siciliens que de peur sur la ville même si je trouve la scène d'into extraordinaire.
      bref il manque le trou de jean becker il manque l'univers de jules dassin, de Jacques Deray et 36 n'est qu'une pale copie de HEAT.
      Il manque beaucoup, le film noir ce n'est pas juste olivier marchal et Alain corneau :-)

    • simonblount

      Effectivement, le moins qu'on puisse dire, c'est que le choix des films est assez déroutant et ne fera jamais l'unanimité (mais c'est inévitable...).
      Cela dit, j'ai eu la même réaction d'emblée : que vient faire "Le vieux fusil" dans une sélection de films d'action ? C'est franchement discutable... d'autant plus qu'ici, ce n'est pas très clair : on parle de films d'actions ou de films policiers? Parce qu'alors effectivement, Melville n'a pas grand chose à voir avec les films d'action, même si beaucoup des cinéastes qui se réclament de lui en font (mais on admirait Melville avant Tarantino et John Woo, non ?)
      En France, un film comme "Les spécialistes" collerait plutôt au genre action-aventures, par exemple, ou, pour citer à nouveau Robert Enrico, "Les grandes gueules".
      Je trouve également Monsieur Albert un peu léger sur Melville et Kubrick. Reprocher à Melville son manque de rythme, c'est effectivement être hermétique à son cinéma, à sa dimension tragique et métaphysique. Mais bon, c'est une affaire de goût, comme il le dit bien, et il assume.
      J'ai pour ma part une bien meilleure opinion de "Police Python 357", fleuron de la grande (et lointaine) époque de Corneau. C'est un film beaucoup plus riche et complexe, à mon avis. Mettre "36 quai des orfèvres", malgré ses qualités, au même niveau me semble une aberration... et l'idée d'en faire un remake est une très mauvaise et très effroyable idée : est-ce qu'on va passer notre temps à refaire les films ?? C'est bien triste... (pourquoi pas par Ariel Zeitoun et avec Zidane dans le rôle de Montand tant qu'on y est ? lol)
      Enfin au moins, dans cette sélection, Luc Besson en prend pour son grade, on échappe à Arcady et sa mauvaise photocopie du Parrain... :)
      NB : la bande-annonce de "Chrysalis" laisse un peu perplexe...

    • 0cel0t

      Assez d'accord sur pas mal de points. Mais si Melville est critiquable c'est plus par rapport à la désastreuse influence qu'il a eue sur le "milieu": des maîtres aux tacherons tout le monde lui a emprunté son univers des "truands à l'ancienne" qui agissent selon un code d'honneur totalement mytho. Les truands réglos ça n'a jamais existé (Melville était coutumier de ce genre d'inventions, voir les citations bidonnées au début de ses film) et cette légende a malheureusement la vie dure jusqu'à aujourd'hui.

      Ca ne reire rien aux mérites de chefs d'oeuvre comme "Le Samouraï" ou "Le cercle rouge" ceci étant dit.

      Par contre, j'aimerais bien que Dupontel soit aussi lucide avec les scripts qu'il reçoit. Autant je l'adore en tant que réalisateur, autant il fait preuve d'un manque de gout terrible pour choisir ses films... Le convoyeur, Jacquou le croquant, Président... Sa filmo récente fait peur. Il fut un temps ou il savait mieux choisr, là j'ai l'impression qu'il louvoie entre projets "bakable" et coups de coeur bidons :sweat:

    • 0cel0t

      "bankable" pardon, mais le terme est en soi tellement laid...

    • scottfree

      Mais qu'en sais-tu que des truands réglo ça n'a pas existé ??? Je doute que tu es connu cette époque (contrairement à Melville) et puis Melville n'est pas le seul à le dire (revoir "Le parrain" de Coppola qui t'éxplique en gros la même chose et que l'arrivée de la drogue a bien changer les choses).

      Concernant ta critique sur Dupontel, j'en partage l'avis car M. Dupontel critique facilement mais sa filmo est médiocre, faut être honnête (j'aime assez l'ennemi intime mais pas vraiment le convoyeur et je n'ai pas tout vu ce qu'il a fait). Reste que c'est un bon acteur et un cinéphile averti

    • simonblount

      Effectivement, peut-être que Melville a eu cette influence... Mais est-ce de sa faute si les réalisateurs suivants ont manqué de distance... et d'humour ?
      Melville lui-même disait que ses films n'était pas réalistes, que ce code d'honneur était complètement bidon, mais qu'il empruntait à une mythologie, afin de servir son propos. Ce qui fait que ses films sont plus proches des tragédies grecques ou des westerns (et que dire alors du réalisme et du rythme de Sergio Leone?) que du "milieu". Beaucoup ont pris tout cela au pied de la lettre, au 1er degré.
      Quant au Parrain, il me semble, heureusement, que la morale est plus complexe que cela. Même avant l'arrivée de la drogue, les personnages y ont une notion du code d'honneur toute personnelle (c'est le moins qu'on puisse dire), et restent des assassins, pleurant sur leurs morts, certes, mais pas sur ceux des autres...
      Et pour finir sur Dupontel, faut bien avouer effectivement que ses choix peuvent laisser au moins dubitatif...

    • 0cel0t

      Hum... premièrement Le Parrain est une critique féroce du "milieu" et la drogue comme soi-disant catalyseur c'est comme le code d'honneur "ni femmes, ni enfants" de Tony Montana: une excuse facile des protagonistes. Un peu comme l'association avec le Vatican dans le Parrain 3.

      Deuxièmement, le réalisateur Ronnie Yu (The Servant, Legacy of rage) l'a très bien expliqué dans une interview: lui-même influencé par Melville et John Woo, il a voulu se frotter au monde de la pègre en fréquentant les chefs de triades hong-kongais. Le plus puissant de ces chefs lui a alors dit: "ne nous met pas en valeur dans tes films. On est pas des gentils". Je pense qu'un chef de triade sait ça mieux que personne. :sarcastic:

      Enfin, Melville à lui même reconnu le côté "fantasmé" du milieu qu'il a créé. Je te renvoies à ma précédente référence sur ses citations complétement bidonnées en amorce de ses films.

      Ca ne retire rien à son talent. Mais les gangsters romantiques c'est un mythe créé par le cinoche. Comme les crocodiles dans les égouts ou les croix qui éloignent les vampires.

    • 0cel0t

      Voilà, pas mieux :jap:

    • scottfree

      Je ne crois pas non plus aux gangsters romantiques rassurent toi juste au fait qu'à une certaine époque il devait existé une espèce de code d'honneur tel que celui de ne jamais balancé aux flics et d'autres trucs de cet accabit (type la Mentale, pas le film, le code).

      Le Parrain est effectivement une critique teintée de fascination de ce Milieu (au même titre que les Affranchis) et concernant Melville , j'ignorais qu'il avait fait cette déclaration et je fais mon mea culpa.

      Quant aux crocodiles dans les égouts ce n'est pas une invention du cinéma mais une légende urbaine (perso, j'y crois à moitié)

    • 0cel0t

      :jap:

    • Benjamin F.

      Sympa ses avis sans langue de bois. Domage qu'il ne fasse pas preuve de la même objectivité avec les films dont il fait la promo...

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