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    "C’est un sujet qui me touche énormément parce que j’ai été en échec scolaire"... Calogero nous parle de ses premiers pas de comédien dans Respire
    Lucie Reeb
    Lucie Reeb
    -Journaliste séries
    Passionnée de séries depuis son plus jeune âge, elle regarde de tout, mais garde une place particulière dans son cœur pour les séries pour ados.

    Dans "Respire", diffusé ce mardi soir sur M6, le chanteur Calogero fait ses premiers pas de comédiens dans la peau d'un professeur de musique qui va aider une jeune adolescente à reprendre goût à la vie.

    Jean Philippe BALTEL/STUDIOFACTSTORIES/M6

    Dans Respire, la nouvelle fiction diffusée sur M6 ce mardi 12 septembre à partir de 21h10, Calogero campe Raphaël Delage, un professeur de musique qui va aider et soutenir Tessa (Charlie Loiselier), une jeune adolescente victime de harcèlement scolaire, qui va retrouver goût à la vie grâce au chant.

    C’est sous la direction de Jérôme Cornuau, qui a notamment réalisé Les Brigades du Tigre et Fugueuse, que le chanteur de En Apesanteur va faire ses débuts de comédien. AlloCiné l’a rencontré en juin dernier afin de discuter avec lui de cette nouvelle aventure.

    Respire
    Respire
    Sortie : 12 septembre 2023 | 1h 30min
    De Jérôme Cornuau
    Avec Charlie Loiselier, Calogero, Charlie Bruneau
    Spectateurs
    3,6

    AlloCiné : Respire est votre première expérience en tant qu’acteur. Qu’est-ce qui vous a convaincu d’accepter le rôle de Raphaël ?

    Calogero : C’est un sujet qui me touche énormément parce que j’ai été en échec scolaire. J’étais le dernier de la classe, et les professeurs disaient toujours à mes parents que je ne ferai jamais rien de ma vie. Jouer un professeur, c’est un peu l’ironie du sort. C’est la vie, c’est comme ça.

    Jouer la comédie n’était pas forcément quelque chose que j’avais prévu dans ma vie. C’est venu à moi et j’ai beaucoup réfléchi. En définitive, ce qui m’a convaincu d’accepter le rôle, c’est le fait que ce soit Jérôme Cornuau le réalisateur de Respire.

    Ça m’a donné confiance. Il a réalisé Les Brigades du Tigre, qui est un film que j’aime beaucoup, et il a aussi travaillé sur Dissonances. Il a une vraie vision, et il exprime beaucoup de choses avec sa caméra. Le sujet, mélangé au choix du réalisateur, m’ont convaincu de tenter l’expérience.

    Jean Philippe BALTEL/STUDIOFACTSTORIES/M6

    Comment vous êtes-vous préparé pour ce rôle ?

    Jérôme Cornuau m’a immédiatement mis entre les mains de Karine Nuris (une actrice et coach de comédiens, ndlr), qui m’a beaucoup fait travailler. J’ai tout de suite été dans le bain avec de jeunes comédiens talentueux qui me donnaient la réplique. J’étais dans un univers que je connaissais mal, donc j’ai dû faire tomber plein de petites barrières pour être à l’aise. J’ai souvent été voir ces jeunes comédiens afin de travailler avec eux, et de progresser.

    Est-ce que le fait que Respire tourne beaucoup autour de la musique a été un élément décisif dans votre choix de jouer dedans ?

    Ce qui m'intéressait, c’était que ce prof avait une manière d’apprendre à ses élèves qui n’est pas académique. C’est un peu ma vision de la musique. Je pense que, dans la musique, il est très important d’apprendre, mais aussi d’avoir une grande part d’ignorance. L’ignorance permet en effet d’avoir un esprit beaucoup plus créatif.

    Si, dès qu’on démarre, on apprend tout de suite du Beethoven, du Bach ou du Mozart, on peut avoir un blocage pour le restant de sa vie, au point de ne plus pouvoir créer, parce qu’on est face à des montagnes qui nous semblent insurmontables. Ça, c’est ma vision de la musique.

    Le personnage m’a aussi beaucoup plu. J’aime qu’il ne repère pas Tessa parce qu’elle chante bien. Il la repère parce qu’elle est fragile. Il l’aide à s’en sortir, à s’accrocher à sa scolarité et au reste de ses matières, pas juste à la musique. Ce qu’il voit chez elle, c’est qu’elle est en train de décrocher. Il a déjà eu un élève qui a eu un problème, et il n’avait pas vu les signes. Il ne veut pas que ça recommence.

    Jean Philippe BALTEL/STUDIOFACTSTORIES/M6

    C’est ça qui m’a plu dans le personnage. L’histoire de Tessa est très importante à raconter car il y a plein de personnes qui sont dans ce cas. Prenons l’exemple des mathématiques. Ce n’est pas parce qu’on est pas bon en maths, qu’on ne peut pas faire quelque chose de sa vie. Les maths, c’était une matière étouffante pour moi quand j’étais enfant. Je faisais un blocage.

    On s’entête à apprendre des équations et des calculs qu’on ne fera plus jamais dans notre vie, sauf dans certains métiers. Je pense qu’il y a des matières, comme le sport, la musique, l’histoire ou l’histoire de l’art qu’on devrait mettre plus en avant. Pour moi, c’est grâce à l’art, la peinture et même la cuisine qu’on peut aider un enfant qui peut être violent à se canaliser.

    Est-ce que cette première expérience en tant qu’acteur vous donne envie de recommencer ?

    Si je rencontre des réalisateurs comme Jérôme, oui. Mais sinon, je ne vais pas chercher spécifiquement à rejouer la comédie. Ce n’est pas une priorité. J’ai adoré jouer mais je ne vais pas frapper aux portes pour trouver un nouveau rôle. Je laisse faire l’univers comme je l’ai fait avec Respire. Le film est venu à moi. Si un projet vient à moi et que je trouve ça intéressant, et qu’il est fait avec des gens passionnés et passionnants, pourquoi pas !

    Retrouvez Respire, un téléfilm librement adapté de l’histoire de la chanteuse Tessae, ce mardi 12 septembre à partir de 21h10 sur M6.

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