À certains égards, on pourrait presque considérer les génériques comme des films dans les films. Des introductions qui ont leur univers propre, et surtout leurs réalisateurs et réalisatrices dédiés travaillant de concert avec les cinéastes dont ils ont la lourde tâche d’introduire les films.
Certains génériques ont pu particulièrement marquer la mémoire des spectateurs. C’est par exemple le cas pour Seven de David Fincher. Mis en forme par le désormais célèbre Kyle Cooper (La Momie, Spider-Man 1 et 2, Walking Dead, American Horror Story…), ce générique organique et minéral faisait directement entrer le spectateur dans l’ambiance poisseuse du film et l’esprit malade du psychopathe John Doe, bien aidé en cela par la musique anxiogène de Nine Inch Nails.
Dans un registre totalement différent, bien plus léger et coloré, on pourrait également évoquer l’introduction du film de Steven Spielberg Arrête-moi si tu peux, signée des artistes français Florence Deygas et Olivier Kuntzel. Un coup d’essai magistral pour ces artistes venus du clip et de la publicité, qui s’inspiraient alors de l’esthétique des années 60 et du style très graphique de l’artiste Saul Bass.
Ce même Saul Bass qui avait été l’un des pionniers dans cet art à part de la réalisation de génériques, travaillant avec des réalisateurs de prestige tels que Alfred Hitchcock avec lequel il collabora entre autres pour Sueurs froides, Psychose ou encore La Mort aux trousses, Otto Preminger (le célèbre générique d’Autopsie d’un meurtre) ou encore Martin Scorsese pour Les Affranchis, Les Nerfs à vif, Le Temps de l’innocence et Casino.
Ces sont donc avec des génériques de films que nous allons jouer aujourd’hui, et plus précisément avec des captures d’écran au moment précis de l’apparition des titres, que nous avons pris le soin d’effacer, puisque c’est précisément eux que vous allez devoir retrouver !
