"Universal avait fait un film Wolfman en 2010 alors je devais trouver un moyen de me distinguer." En interview avec AlloCiné, Leigh Whannell, scénariste et réalisateur du remake, admet que le seul moyen de proposer un film intéressant était de partir dans une toute nouvelle direction.

C'est ce qu'il avait fait avec Invisible Man en 2020, une relecture contemporaine du mythe de L'Homme invisible. Pour ce nouveau film, le cinéaste choisit une histoire minimaliste en huis clos avec quatre personnages et une action qui se déroule en une nuit.
Avec Wolf Man, le cinéaste voulait approcher son histoire en étant "ancré dans la réalité". "Je voulais aborder cette histoire davantage sous l'angle de la maladie plutôt que sous celui du surnaturel ou du folklore", explique-t-il.
Un ton "Cronenbergien"
Deux films majeurs ont été des inspirations pour ce remake. Le premier n'est autre que La Mouche de David Cronenberg, monument du body horror. Devant Wolf Man, les parallèles sont visibles à l'écran. L'évolution physique du héros, joué par Christopher Abbott, n'est pas sans rappeler celle du personnage joué par Jeff Goldblum.

Ce remake fait également quelques clins d'œil au classique de David Cronenberg à travers quelques séquences horrifiques, notamment une scène de vomi ou d'ongles. Wolf Man et La Mouche posent également la même question : comment continuer à aimer une personne qui n'est plus elle-même ?
L'autre inspiration principale est The Shining de Stanley Kubrick. Les grandes lignes de Wolf Man ressemble à la première partie de ce chef-d'œuvre de l'horreur : une petite famille (les parents et leur fille) se rendent dans un endroit reculé - une maison de campagne rempalce ici l'Overlook Hotel - jusqu'à ce que le père, contaminé par un mal inconnu, devient une menace pour leur survie.
Propos recueillis par Thomas Desroches le 6 janvier 2025.
Wolf Man de Leigh Whannell est à découvrir au cinéma