Depuis le mercredi 5 février, Angelina Jolie est Maria Callas dans les salles françaises, grâce au long métrage réalisé par Pablo Larrain, à qui l'on doit déjà les films sur Jackie Kennedy et Lady Di. Cette fois-ci, le metteur en scène se concentre sur les derniers jours de la cantatrice, à Paris, dans ce qui constitue le troisième et dernier volet de sa trilogie autour des icône féminines du XXè siècle.

Dans Maria, la Callas n'est pas la seule personnalité ayant existé que l'on croise. Dans l'un des flashbacks en noir et blanc, nous voyons en effet Aristote Onassis (Haluk Bilginer), son amant entre 1959 et 1968, ou encore John Fitzgerald Kennedy, 35ème Président des États-Unis, assassiné à Dallas le 22 novembre 1963, et à qui Caspar Phillipson prête ses traits.
Si son visage pourra vous paraître familier, ça n'est pas tant pour sa présence dans la séquence d'ouverture de Mission : Impossible - Fallout, dans laquelle il incarnait un personnage appelé L'Européen. Mais parce qu'il s'agit de la sixième fois qu'il incarne John Fitzgerald Kennedy, après l'avoir fait, entre autres, dans Blonde d'Andrew Dominik ou, déjà, devant la caméra de Pablo Larrain en 2016, puisque c'était lui qui tenait le rôle dans Jackie.

"Lorsque nous avons décidé d'avoir ces quelques scènes avec JFK, la question de faire appel à un autre acteur s'est évidemment posée", nous dit Pablo Larrain à ce sujet. "Mais pourquoi ? Je ne suis pas friand de multivers, et ce n'est pas ce que j'essaye de faire. Mais Caspar est un super acteur, et il ressemble vraiment à JFK, donc c'était un choix évident que de refaire appel à lui. Et c'est quelqu'un d'adorable, en plus d'être un bon acteur, donc cela fonctionnait à tous les niveaux."
Un caméo de Natalie Portman au programme ?
Cela veut-il dire que Natalie Portman aurait pu apparaître à nouveau sous les traits de Jackie Kennedy dans Maria ? Ou que cela aurait trop ressemblé à un caméo à la Marvel ? "Nous y avons pensé pendant un temps, mais ça n'était pas une bonne idée. Ça aurait fait trop, il valait mieux seulement évoquer sa présence, surtout qu'elles ne se sont jamais rencontrées, donc nous aurions réécrit l'histoire. Elles se sont écrit des lettres à un moment donné, mais elles ne se sont jamais vues physiquement."
Au-delà des thèmes qu'ils ont en commun (l'opposition entre image publique et vie privée, la question de la mort et des fantômes, les critiques faites à ces femmes qui ont décidé de vivre leur vie comme elles le voulaient...), la présence de Caspar Phillipson en John Fitzgerald Kennedy dans Maria montre que les trois opus de la trilogie de Pablo Larrain se déroulent bel et bien dans le même univers, ce qui les rend un peu plus intéressants encore.
Propos recueillis par Maximilien Pierrette à Paris le 27 janvier 2025