Ce mercredi 5 février, France 2 diffuse Bénie soit Sixtine, une fiction poignante portée par Capucine Valmary, une jeune actrice découverte dans Les Bracelets rouges. Réalisé par Sophie Reine, ce téléfilm suit Sixtine, une jeune fille élevée dans la foi catholique, qui va voir sa vie basculer suite à son mariage avec Pierre-Louis Sue de La Garde (Adrien Dewitte), un catholique intégriste issu d’une famille aristocratique.
Après sa mort dans d’obscures circonstances, elle devient la proie d’une belle-mère (Valérie Karsenti) qui l’isole du monde et semble même vouloir lui voler son nouveau-né. Prise au piège, il ne lui reste qu’une solution : s’échapper. Loin des entraves, elle va réapprendre à vivre.
Bénie soit Sixtine est-il adapté d’une histoire vraie ?
L’histoire bouleversante de Sixtine est-elle adaptée d’une histoire vraie ? La réponse à cette question est à la fois oui et non. Bénie soit Sixtine est en effet adapté du roman éponyme de Maylis Adhémar, publié en 2020.
Pour écrire l’histoire, l’autrice s’est inspirée de sa propre vie. Elle a en effet grandi dans un groupuscule de catholiques intégristes. “Ma famille était membre d'une communauté qui était dans cette mouvance. J'ai eu une éducation dans cet état d'esprit et j'ai participé à de nombreux camps et formations données par cette communauté,” a ainsi confié Maylis Adhémar à nos confrères de Télé Loisirs.
Mais si elle s’est inspirée de son enfance, l’histoire de Sixtine a, elle, été inventée de toutes pièces. L’idée lui est venue après avoir reçu un appel d’une de ses amies d’enfance qu’elle avait connu dans les camps catholiques.
Elle s’est alors demandée comment aurait été sa vie si elle n’avait pas quitté cette communauté. “J'ai été recontactée par une amie d'enfance”, a-t-elle ainsi expliqué à nos confrères. “Elle m'a raconté sa vie. Elle était mariée, elle avait 5 enfants, elle était dans le sacrifice et pas spécialement heureuse de sa situation. Mais c'était son rôle de femme de faire des petits croisés, des défenseurs de Dieu pour repeupler la France. Je me suis sentie complètement décalée avec elle.”
“Je me suis demandée ce que j'aurais pu devenir si je n'avais pas eu la chance de quitter ce milieu (...) À un moment donné, j'ai pu faire le choix de partir”, a-t-elle ajouté. “C'est un cheminement effectué entre 16 et 20 ans. C'est très compliqué de quitter une telle prison psychologique, au sein de laquelle il y a cette peur du péché, au sein de laquelle on vous a inculqué une vérité présentée comme absolue.”

"C'était important de ne pas laisser la foi aux intégristes"
Lors d’un point presse organisé dans le cadre du Festival de La Rochelle, Maylis Adhémar a révélé qu’il était important pour elle que Sixtine retrouve sa liberté à travers la foi. “C'était important pour moi de ne pas laisser la foi aux intégristes. Je me suis demandée jusqu'où elle allait aller. Pour moi, c'était aussi important de se dire que les intégristes n'ont pas l'apanage de la foi.”
En racontant son histoire, Maylis Adhémar s’est rendu compte que le milieu du catholicisme intégriste était très mystérieux pour beaucoup de personnes. “Quand je parlais du milieu dans lequel j'avais grandi avec les gens autour de moi, ils me disaient 'Mais c'est fou, ce n'est pas possible, ça n'existe pas !'”, a-t-elle expliqué à Télé Loisirs.
“Et puis en faisant des recherches, en tant que journaliste, je me suis rendu compte qu'il y avait à peu près 150 000 personnes embrigadées dans ces communautés catholiques intégristes et qu'elles avaient un poids politique.” L’histoire de Bénie soit Sixtine devrait ouvrir les yeux de nombreux téléspectateurs de France 2.
Retrouvez Bénie soit Sixtine ce mercredi 5 février à partir de 21h10 sur France 2. Le téléfilm est également disponible sur la plateforme france.tv.