De quoi ça parle ?
Matt Murdock, un avocat aveugle doté de capacités extraordinaires, lutte pour la justice à travers son cabinet d'avocats en pleine effervescence. Pendant ce temps, l'ancien chef mafieux Wilson Fisk poursuit ses ambitions politiques à New York. Alors que leurs anciennes identités refont surface, les deux hommes se dirigent vers un affrontement inévitable…
C’est avec qui ?
C’est un costume qu’il ne pensait pas porter à nouveau. Sept ans après l’arrêt de la série Netflix, Charlie Cox reprend définitivement du service dans le rôle du diable de Hell’s Kitchen et il retrouve son plus grand ennemi à l’écran, Vincent d’Onofrio aka Wilson Fisk.
Si certains acteurs font aussi leur retour - comme les interprètes de Foggy et Karen - Born Again introduit de nouveaux visages : Margarita Leviana qui campe un psychiatre proche de Matt Murdock, Michael Gandolfini dans celui d’un jeune politicien face du Caïd ou encore Hunter Doohan (Mercredi) qui prête ses traits au super vilain Muse.

Une suite plus que réussie !
Quand Disney+ a annoncé le revival de Daredevil, on s’est tout de suite demandé si c’était une bonne idée. Après tout, Netflix avait produit une série de qualité 7 ans plus tôt et fait le tour de la question sur ce super-héros aveugle. Que pouvait bien raconter de plus ce reboot ?
Marvel a fait le choix intelligent d’adapter l’arc Born Again, qui voit Matt Murdock abandonner son identité après un événement traumatique avant de replonger tête la première dans le costume de son alter ego. Et c’est là le cœur de la série Disney+, qui est devenue après de multiples rebondissements en coulisses, la suite directe de la série Netflix…
En 2015, lorsque Netflix et Marvel signent un deal pour développer des séries autour des Defenders, l’idée n’était pas de proposer des programmes familiaux, comme au cinéma. Daredevil a ouvert la porte à des séries super-héroïques sombres et violentes.
Born Again garde cet héritage et nous le fait comprendre dès les 10 premières minutes de l’épisode 1 avec un plan-séquence brutal et sans concession qui voit notre héros se laisser consumer par sa rage. Lui qui a pour crédo de ne pas tuer - ce qui le différencie du Punisher - il est à deux doigts de franchir cette ligne rouge.

Alors qu’il décide de raccrocher les katana, l’avocat va devoir affronter ses propres démons et réaliser qu’il n’est pas Matt Murdock, mais Daredevil avant tout, et que la ville a besoin de justiciers. Un sujet pas très original mais qui fonctionne toujours autant.
Charlie Cox n’a rien perdu de son jeu, tout comme Vincent d’Onofrio, toujours aussi théâtral et impressionnant en Caïd. Si le comédien porte cette fois un fat suit (un costume pour le faire grossir), il est toujours aussi imposant et chaque coup de poing qu’il donne nous fait frissonner de peur…
Les scènes de combat, distillées avec parcimonie, sont assez inégales mais deux d'entres eux sont remarquables : outre le plan-séquence de l’épisode 1, on retient surtout celui de l’épisode 6, qui voit Matt Murdock affronter l’un des grands vilains de Born Again (un personnage qui arrive assez tard dans la saison, à notre plus grand regret !). Quant à l'épisode 9, il nous offre un sacré lot d'hémoglobine (à ne pas mettre devant tous les yeux).
Les non-connaisseurs vont-ils s’y retrouver ?
Il faudra peut-être un petit temps d’adaptation aux néophytes pour plonger dans cet univers, surtout que l’histoire débute sur les chapeaux de roue avec le retour dans les premières minutes de Bullseye (Wilson Bethel), le grand méchant de la saison 3. Mais Born Again reste tout de même assez accessible pour ceux qui connaissent les produits Marvel et les bandes-dessinées. Surtout que certains personnages du MTV (Marvel Television Universe) font des petits caméos par-ci et par-là.
Le showrunner Dario Scardapane, déjà à l’oeuvre sur The Punisher, a pris le temps dans la saison 1 de construire les bases, et d’implanter ses personnages, avant de les faire évoluer dans la saison 2 d’ores et déjà commandée. La diffusion des épisodes à un rythme hebdomadaire va permettre à la série d’être un peu plus digeste que celle de Netflix à l’époque.
Disney+ met en ligne ce mercredi les deux premiers épisodes et c’est une excellente mise en bouche.