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    Cannes 2011 : on a vu "Hanezu" !

    4 ans après son Grand Prix du Jury pour "La Forêt de Mogari", la Japonaise Naomi Kawase a fait son grand retour sur la Croisette avec "Hanezu".

    Tout sur le Festival de Cannes 2011

    De quoi ça parle ?

    La région d’Asuka, à Nara, est le berceau du Japon. Ici, il y a longtemps, vivaient ceux qui se satisfaisaient du plaisir de l’attente. Le peuple moderne, ayant apparemment perdu ce sens de l’attente, semble incapable d’être reconnaissant du présent, s’accrochant à l’illusion que toute chose avance selon le plan bien précis de chacun. Takumi et Kayoko, héritant des espoirs déchus de leurs grand-parents, passent leur vie. Leur histoire est universelle, à l’image des âmes innumérables qui se sont accumulées sur cette terre.

    La réalisatrice

    Quasi-inconnue avant l'édition de 2007, Naomi Kawase revient cette année défendre le Grand Prix du Jury (et plus si affinités) obtenu cette année-là, grâce à La Forêt de Mogari.

    Que retenir ?

    Aussi lent que calme, Hanezu est le genre de film capable de faire passer le cinéma de Terrence Malick pour celui de Michael Bay. 4 ans après La Forêt de Mogari, Naomi Kawase revient donc sur la Croisette, et son style est aussi inchangé que sa fascination pour la nature, à ceci près qu'elle a demandé à ses acteurs encore plus de retenue. Situé dans le Japon d'aujourd'hui, ce triangle amoureux se dessine donc sans cris ni déchirements, et, dit comme ça, il serait facile de s'attendre à un film ennuyeux. Mais non, car même s'il accuse quelques longueurs et qu'il lui manque une vraie fin, le long métrage nous plonge vite dans une atmosphère particulière, entre douceur et mélancolie, et traite son sujet avec une pudeur que renforce la mise en scène : dictés par les gestes des acteurs, les mouvements de caméra confèrent à l'ensemble un style quasi-documentaire, au même titre que le positionnement de l'appareil, souvent placé dans le coin d'une pièce ou l'encadrement d'une porte, comme si la réalisatrice épiait ce qui se déroule en toute discrétion. Si le jury de Robert De Niro est aussi sensible à son style que celui de Stephen Frears en 2007, Naomi Kawase pourrait bien repartir de Cannes avec un nouveau prix.

    LA scène

    Lorsque l'héroïne annonce une terrible nouvelle à son sculpteur d'amant, la caméra descend lentement sur la main de celui-ci, montrant un filet de sang du au trop fort serrage de l'outil qu'il tient, alors qu'une tempête bat son plein. Vu le calme qui règne dans le reste du film, cette scène est plus facilement marquante...

    L'info en plus

    C'est Naomi Kawase elle-même qui a tenu la caméra pendant le tournage. Sachant parfaitement les gestes qu'allaient effectuer ses acteurs, elle a donc facilement pu calquer les mouvements de l'appareil sur ceux des comédiens.

    En bref...

    Hanezu - Sortie prochaine

    Sélection officielle - En compétition (voir la sélection complète)

    Réalisé par Naomi Kawase - Avec Tota Komizu, Hako Ohshima, Norio Nishikawa...

    Tout sur le film

    Un extrait

    Max

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