En juillet dernier, on apprenait que Square Enix et le studio de développement Eidos nouaient un accord avec CBS Films pour porter sur grand écran Deus Ex: Human Revolution (voir notre article). On connait aujourd'hui le nom du réalisateur : ce sera Scott Derrickson, à qui l'on doit l'actuel Sinister sur grand écran, mais aussi le Remake (faiblard) du Jour où la Terre s'arrêta, ou encore L' Exorcisme d'Emily Rose.
S'il faut accorder le bénéfice du doute au réalisateur, on a quand même de grosses sueurs froides devant l'ampleur du chantier que représente l'adaptation d'une licence aussi fabuleuse que celle de Deus Ex. On aurait peut-être aimé qu'un cinéaste comme Duncan Jones s'attèle au projet. Déjà parce qu'il a une profonde connaissance des jeux vidéo; ensuite parce que Blade Runner est son film préféré et qu'il cherche depuis longtemps à faire un film hommage; et enfin, pour enfoncer le clou, parce qu'il s'était vivement intéressé au développement du jeu. Une source interne du studio nous avait d'ailleurs carrément confirmé avoir reçu la visite du réalisateur lors du développement du titre, à Montréal.
Bénéficiant d'une direction artistique extraordinaire, Deus Ex : Human Revolution figurait au rang des jeux majeurs de l'année 2011. Il brassait avec une intelligence confondante des thèmes comme le transhumanisme et l'évolution de l'intelligence artificielle, le clonage, un monde pré-apocalyptique (et non Post-apocalyptique, ce qui mine de rien change), l'extrémisme religieux, le rapport au pouvoir et son exercice, l'emprise de ce dernier sur la société et donc son contrôle...Un univers très riche et des thèmes puissants, qu'on espère voir correctement transposés dans le futur film.
Last But Not Least, quitte à parler de la franchise Deus Ex, on vous recommande très chaudement la lecture absolument passionnante de la publication Icare Mag : l'envol du jeu vidéo, en particulier le n°2, que vous pouvez commander ici. Tout l'univers foisonnant du jeu y est décortiqué par l'auteur du magazine, qui a par ailleurs eu accès à du contenu totalement exclusif, comme le travail préparatoire de ce qui devait être Deus Ex 3. Et quand on dit "l'auteur", ce n'est pas une erreur : le magazine a quasiment été fait en solo. A ce niveau là de qualité et de passion, on dit respect.
Le bien nommé "Superb Trailer", qui a décollé pas mal de rétines lors de sa diffusion :
Olivier Pallaruelo
