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    Deauville 2013 : Valérie Donzelli fan de... Meryl Streep

    AlloCiné a demandé à plusieurs membres des deux jurys du Festival de Deauville de parler d'un acteur ou d'une actrice américain(e) de son choix. Aujourd'hui c'est au tour de Valérie Donzelli, qui évoque Meryl Streep.

    Réalisatrice de La Reine des pommes, La Guerre est déclarée et Main dans la main, Valérie Donzelli préside le Jury Révélation Cartier de ce 39ème Festival du Cinéma Américain de Deauville. Elle nous parle de son admiration pour Meryl Streep.

    Valérie Donzelli : C'est difficile de choisir une seule personne, parce que c'est souvent lié à un film en particulier. Par exemple y a Chloë Sevigny dans Kids, mais seulement ce film-là. J'ai pas forcément été touchée par elle après. Marilyn Monroe un peu plus par contre : y avait l'érotisme, la fascination pour le désir qu'elle véhicule, le glamour, mais en même temps quelque chose de touchant. Et plus tard, en grandissant, j'ai aimé l'interprète, la chanteuse, qui était incroyable.

    Y en a tellement que c'est très compliqué, et je pourrais aussi citer Jodie Foster dans son premier film, Taxi Driver. Elle est dingue dedans. Mais je vais quand même mettre Meryl Streep au-dessus, car c'est une actrice assez invraisemblable. Elle a un côté Cate Blanchett, d'actrice qui fait des performances de jeu sans être dans la performance. C'est ça qui est assez puissant.

    "Pour être acteur il faut y croire."

    Il y a une spécificité entre les acteurs américains et français dans la façon de jouer. En France on a la culture de l'acteur qu'on trouve dans la rue et qui devient un comédien nature. Truffaut avec Jean-Pierre Léaud c'est exactement ça par exemple. C'est pas comme aux Etats-Unis où le métier est plus sérieux : y a une école, on apprend, on a des tas de méthodes de jeu… Je pense qu'ils ont une forme de croyance qui fait que les acteurs sont toujours bons car ils croient en ce qu'ils font. Quand on les voit jouer dans une histoire d'alien, ils vont rire face à ça, et il n'y a qu'eux pour jouer ça parce qu'ils y croient. En France on aurait une espèce de second degré, qui fait que ça ne marcherait pas. Mais pour être acteur il faut y croire car c'est très connecté à la croyance. Si on est sceptique ça marche moins bien. Après on ne fait pas les mêmes films qu'aux Etats-Unis et tant mieux.

    On verra bientôt Valérie Donzelli dans…

    Que d’amour ! (diffusion sur Arte à Noël) : C'est une commande et l'idée c'est de choisir une pièce qui a été jouée à la Comédie Française ces dernières années et de prendre la distribution qui va avec la pièce. Donc soit on choisit en fonction d'acteurs avec lesquels on veut travailler, soit on choisit la pièce et on prend les comédiens qui vont avec. Mon choix s'est porté sur une pièce possible à adapter au cinéma avec des contraintes telles que le petit budget ou les 13 jours de tournage, car je sentais que Le Jeu de l'amour et du hasard de Marivaux pouvait correspondre à ma façon un peu spéciale de faire des films, et ça a été une expérience assez riche.

    Les Grandes Ondes de Lionel Baier (sortie le 29 janvier 2014) : C'est une comédie très chouette, très intelligente, très drôle. C'est un film que j'aime beaucoup et que j'ai été très contente de faire. Lionel Baier est un metteur en scène très intéressant et très intelligent, en plus d'être un ami. Ça se passe pendant la Révolution des Œillets, au Portgugal dans les années 70, et un groupe de journalistes se retrouve au milieu. C'est un peu compliqué à raconter, mais le film est assez réjouissant.

    Propos recueillis par Maximilien Pierrette

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