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    "The Leftovers" : la série qu'il ne faut pas rater ! On vous dit pourquoi...

    Depuis 5 semaines, "The Leftovers", la nouvelle série de Damon Lindelof ("Lost") pour HBO (diffusée en France sur OCS en H+24), divise les téléspectateurs du monde entier. Elle ne laisse en tout cas personne indifférent... Le début d'un phénomène ?

    HBO

    Synopsis : Du jour au lendemain, un 14 octobre en apparence ordinaire, 2% de la population disparaît mystérieusement de la surface de la terre. Ces gens, de tout âge, se sont évanouis dans la nature, sans explication, laissant leurs proches dans l'angoisse, voire le désespoir.

    Trois ans plus tard, la vie a repris son cours dans la bourgade de Mapleton, une petit ville près de New York, mais rien n'est plus comme avant. Personne n'a oublié ce qui s'est passé, ni ceux qui ont disparu. A l'approche des cérémonies de commémoration, le chef de la police locale, Kevin Garvey, est en état d'alerte maximale : des affrontements dangereux se préparent entre la population et un groupuscule comparable à une secte...

    Parce qu'elle est unique en son genre, bouleversante...

    Malgré un point de départ qui relève bel et bien du fantastique -2% de la population a disparu sans laisser de traces- The Leftovers s'inscrit dans le réalisme le plus désarmant et ne cherche aucunement à inviter à sa table forces invisibles, monstres, vampires, zombies ou petits hommes verts. Les héros sont les vivants, ceux qui restent, ceux qui ont perdu ceux qu'ils aimaient, et c'est leur souffrance, leur culpabilité parfois, leur foi, quelle qu'elle soit, qui sont explorées. Comment survivre quand plus rien ne semble avoir de sens ? 

    Tous les épisodes sont autant d'opérations à coeur ouvert qui se déroulent sous nos yeux fascinés, souvent mouillés, ne répondant pas aux codes habituels de la narration télé, déstabilisant ainsi le téléspectateur et le renvoyant vers le chaos qui règne dans la ville de Mapleton. The Leftovers est tout le contraire de la science-fiction en réalité : elle est l'émotion à l'état pur, la plus nue, la plus crue. Le seul mystère qui l'entoure est celui de la vie et de la mort, de l'impossible deuil qui s'insinue et ne vous quitte plus. L'inexpliqué inexplicable en somme.

    Parce qu'elle n'est pas LOST...

    ... et parce qu'elle ne le sera jamais ! Elle n'en a ni l'apparence ni l'ambition. Elle en a d'autres. Lost est sans conteste l'une des séries les plus importantes de l'histoire de la télévision, qu'on l'ait aimée ou non, qu'elle nous ait déçus ou pas. Mais Lost restera unique et rien ne sert de les comparer. Ce serait passer à côté du sujet. Elles ne répondent pas aux mêmes contraintes et ne s'accordent pas les mêmes libertés.

    Elles partagent toutefois des points communs, en premier lieu leur divin créateur : Damon Lindelof. Un homme souvent décrié (on lui reproche çà et là ses scénarios de Prometheus et World War Z, et bien sûr la fin de lost qui a divisé l'opinion), qui exprime ici toute sa sensibilité. A travers les regards des personnages, c'est aussi le sien que l'on devine : ses obsessions, ses propres peines, et un peu de Jack, de Kate, de Locke, et des autres. Perdus, ils le sont tous

    The Leftovers est une série qui avance grâce à ses personnages, plus qu'à travers ses intrigues, là où Lost s'écrivait sur un équilibre fragile. Ce qui pourrait s'apparenter à de la lenteur n'est au fond qu'un goût des silences, des métaphores, traversé de fulgurances. Lindelof a retenu sa leçon : il n'a pas promis de réponses. Il ne les inventera pas, car elles n'existent pas. Ce qu'il offre, c'est un voyage, de ceux dont on ne peut ressortir indemne si tant est que l'on y soit sensible. The Leftovers est une série qui se ressent, plus qu'elle ne se comprend. Une expérience.

    Parce que Justin Theroux, Amy Brenneman, Christopher Eccleston, Liv Tyler...

    Après Six Feet Under et plus récemment Parks And Recreation, Justin Theroux a trouvé le rôle parfait, celui du Shérif Kevin Garvey, qui tend à prouver que son talent a toujours été sous-estimé jusqu'ici. Il a le charisme d'un leader et une beauté hypnotique. Amy Brenneman (Amy, Private Practice) excelle dans un rôle ô combien difficile. Tout doit passer par le regard car Laurie ne parle jamais, par choix. Elle parvient indéniablement à transmettre une large palette d'émotions.

    Christopher Eccleston, bien connu des fans de Doctor Who, joue ici un prêtre en grandes difficultés financières et émotionnelles. Tout l'épisode 3, qui lui est entièrement dédié, est magistralement mené. On se réjouit également de retrouver Liv Tyler, à mi-parcours relativement discrète, ou de jeunes talents prometteurs comme Chris Zylka et Margaret Qualley, qui ont encore tout à prouver...

    Parce qu'elle est sublimement accompagnée musicalement...

    Max Richter, à l'oeuvre notamment sur Valse avec Bachir ou Shutter Island, a composé pour The Leftovers de magnifiques thèmes qui participent indéniablement à la mélancolie qui se dégage de la série. Il sublime les images de Peter Berg, notamment dans les dernières minutes du pilote, suffocantes et sublimes. 

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