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    Lolita malgré moi fête ses 10 ans : culte aux US, mais méconnu chez nous !
    Jérémie Dunand
    Jérémie Dunand
    -Chef de rubrique télé / Journaliste
    Passionné de séries en tous genres, mais aussi d'horreur et de teen movies, Jérémie Dunand a été biberonné aux séries ados et aux slashers des années 90, de Buffy à Scream, en passant par Dawson. Chef de rubrique télé, il écrit aujourd'hui principalement sur les séries et unitaires français.

    À l’occasion de l’anniversaire d’Amanda Seyfried, qui fête aujourd’hui ses 30 ans, retour sur le film Lolita malgré moi, sorti en France en 2005. Un teen movie culte pour beaucoup, mais qui n’a pas vraiment la place qu’il mérite en France.

    Paramount Pictures

    Lolita malgré moi (Mean Girls en VO), qui a fêté cette année les 10 ans de sa sortie dans les salles françaises, fait partie de ces teen movies qui ont marqué leur époque et, avec elle, toute une génération. Grâce notamment à son regard juste, et très drôle, sur la hiérarchie presque politique (et le règne de terreur qui va parfois avec) qui régit les lycées américains. Sans oublier ses répliques devenues instantanément cultes et ses stars féminines qui, pour certaines, ont vu leur carrière exploser par la suite.

    Mais un peu plus de dix ans après sa sortie, un constat s’impose : le "phénomène" Lolita malgré moi n’est jamais vraiment parvenu à s’imposer en France, même si le film a bien évidemment ses fans français. Un peu comme Heathers de Michael Lehmann, avec Winona Ryder, Christian Slater, et Shannen Doherty, qui, bien que figurant parmi les films de lycée les plus cultes outre-Atlantique, demeure assez méconnu dans l’Hexagone, où il ne parle probablement pas à grand-monde.

    Un sujet trop américain (les cliques d’élèves dans les lycées) ? L’humour de Tina Fey (la scénariste du film), qui, malgré 30 Rock, peine à connaître le succès qu’il mérite dans nos contrées ? Voilà peut-être quelques-unes des raisons du statut plus confidentiel du film de Mark Waters chez nous. Mais pas de panique, si vous faites vous aussi partie de ceux qui sont passés à côté des "Plastiques" et de leur leader, Regina George, voilà pourquoi Lolita malgré moi est une comédie qui vaut vraiment le détour.

    Un casting tout sauf en "plastique"

    Ah Regina George… Quiconque a déjà vu Lolita malgré moi vous le dira : cette garce suprême du lycée de North Shore, à la tête des "Plastiques", adulées par certains, détestées par d’autres, est LE personnage culte du film qui, à grands coups de petites phrases assassines balancées à tout-va et d’attitude de pétasse, fait de chacune de ses apparitions un moment savoureux. Et cette peste qu’on adore haïr est incarnée par une certaine… Rachel McAdams qui, quelques mois avant le succès de N’oublie jamais, volait déjà sans aucun mal la vedette à ses copines, et notamment à Lindsay Lohan, pourtant "star" du film.

    Paramount Pictures

    Mais Lolita malgré moi a également eu le mérite de mettre en lumière une autre star en devenir : Amanda Seyfried. Dans le rôle de Karen, l’une des "Plastiques" un brin écervelée, la comédienne fait preuve d’une belle fibre comique, et il faut bien avouer que l’on rigole encore en repensant à la séquence durant laquelle elle annonce que sa poitrine peut prédire quand il va pleuvoir ! Pour ces deux stars, qui trouvaient là leurs premiers rôles majeurs sur grand écran, le film de Mark Waters a clairement servi de boosteur de carrières.

    La plume de Tina Fey

    Tout le monde ne le sait pas, mais le scénario de Lolita malgré moi a été écrit par la comédienne et scénariste Tina Fey (30 Rock), qui joue également une enseignante dans le film. Afin d’écrire ce portrait drôle et juste des adolescentes américaines et des cliques hiérarchisées et compétitives dont elles font souvent partie, elle s’est basée sur le livre de Rosalind Wiseman Queen Bees and Wannabes. Un guide de conseils à destination des parents à partir duquel la scénariste a imaginé l’histoire de Cady Heron (Lindsay Lohan), qui se retrouve parachutée dans la jungle d’un lycée de l’Illinois, après avoir passé son enfance en Afrique. En y insufflant évidemment sa patte, avec à la clé une bonne dose d’humour féroce et des références en pagaille.

    Une galerie de personnages secondaires tordants

    Héritage du Saturday Night Live oblige (Tina Fey a fait partie de l’équipe de l’émission de 1998 à 2006, et Lorne Michaels, son créateur, est le producteur de Lolita malgré moi), le film peut compter sur le talent d’anciennes gloires du SNL pour nous faire marrer. Avec en tête, évidemment, la géniale Amy Poehler (Parks and Recreation) qui apparaît dans quelques scènes hilarantes (dont celle du talent show) sous les traits de la mère de Regina (alors qu’elle n’a "que" 7 ans de plus que Rachel McAdams en réalité). Mais Tina Fey a également fait appel à Ana Gasteyer et Tim Meadows, qui interprètent respectivement la mère de Cady et le proviseur du lycée.

    Paramount Pictures

    Et du côté des lycéens, comment ne pas mentionner Janis Ian, incarnée par Lizzy Caplan (Masters of Sex), qui nous offre certaines des meilleures répliques du film, porte le costard violet comme personne, et est vraiment une amie hors pair (vous en connaissez beaucoup des filles qui peignent de magnifiques portraits de leurs amis ?!). Sans oublier Damian (Daniel Franzese) et Kevin (Rajiv Surendra), dont les prestations lors de la soirée des jeunes talents du lycée resteront gravées dans nos mémoires à jamais !

    Un teen movie plus intelligent qu’il n’y paraît

    Derrière sa façade de comédie pour adolescent(e)s centrée sur une guéguerre entre lycéennes, Lolita malgré moi parvient finalement à parler de sujets importants, notamment pour les ados, comme le harcèlement à l’école, le passage à l’âge adulte, et l’opposition entre le besoin d’appartenir à un groupe pour être quelqu'un et la nécessité de se définir en tant qu’individu. Et puis l’univers du lycée, tel qu’il est décrit dans le film par Mark Waters et Tina Fey, fonctionne comme un microcosme, fait de hiérarchies et de compétition, qui fait finalement écho à la société dans laquelle on vit, où la loi du plus fort prévaut encore (trop) souvent.

    Des scènes et des répliques cultes à la pelle

    Que ce soit la séquence durant laquelle Cady tombe la tête la première dans une poubelle, celle où Regina se fait percuter par un bus, ou encore la danse des "Plastiques" et le rap de Kevin et ses copains mathletes lors de la soirée des jeunes talents, les scènes du film devenues instantanément cultes sont presque trop nombreuses pour être répertoriées. La faute, encore une fois, au scénario si précis de Tina Fey.

    Paramount Pictures

    Un scénario qui ne lésine pas non plus sur les répliques exceptionnelles et autres punch lines qui sont, pour certaines, entrées dans le langage courant des fans de Lolita malgré moi. On peut notamment citer le "Dans le langage des filles ça s’appelle un vent. Fais gaffe tu vas t’enrhumer" de Regina, ou encore l’une des répliques cultes de Karen, "Mais si tu viens d’Afrique, pourquoi t’es blanche ?".

    Sans oublier le "So Fetch" ("c’est trop shonf", en français, pour "fashion") de Gretchen (Lacey Chabert), qui a même récemment été repris sur le compte Twitter officiel de la Maison-Blanche, et le "You go, Glenn Coco" ("Bien joué, Glenn Coco") de Damian, qui a fini par entrer dans le Urban dictionary.

    Quand on vous dit qu’en terme de teen movies cultes des années 2000, il n’y a pas mieux que Lolita Malgré moi !

    Le saviez-vous ?

    À l’origine, Lindsay Lohan avait auditionné pour le rôle de Regina et Rachel McAdams pour celui de Cady. Une inversion que l’on n’arrive pas vraiment à imaginer, tant Rachel McAdams "incarne" son rôle. Quant au casting masculin, la rumeur veut que la production souhaitait au départ proposer le rôle d’Aaron, qui est finalement revenu à Jonathan Bennett, à James Franco. Ah oui, Lolita malgré moi aurait vraiment pu ressembler à un tout autre film…

    La bande-annonce de Lolita malgré moi :

     

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